Allen & Overy égratigne le lockstep

Alors que le mode de rémunération des associés des cabinets du Magic Circle anglais est historiquement le lockstep, Allen & Overy a décidé d’y apporter quelques exceptions. Ce système, qui consiste à gratifier les avocats en fonction de leur ancienneté grâce à des points acquis par paliers, exclut la prise en compte de tout autre critère comme le chiffre d’affaires ou l’engagement dans le management.L’arrivée de trois nouveaux associés au sein du bureau de New York, Scott Zemser, Rajani Gupta, Todd Koretzky, change la donne. Tous les trois provenant de cabinets américains (White & Case, Proskauer Rose et Milbank), la firme a dû aménager leur mode de rémunération. L’ambition d’Allen & Overy est claire : rivaliser avec ses concurrents américains, qui valorisent essentiellement les performances grâce au système du eat what you kill. Et ainsi accueillir les avocats de poids sur le marché américain.

Allen & Overy n’a pas révélé quels seront les autres associés qui bénéficieront de cette mesure, ni le montant de leur salaire. En 2014, le cabinet avait déjà commencé à changer sa politique de rémunération, qui prévoit désormais des bonus pour les avocats en fonction de leurs performances, afin d’attirer et de garder des associés de choix.

À Londres, toujours selon la presse anglo-saxonne, certains associés ne seraient pas satisfaits de cette nouvelle, se plaignant des disparité au sein de leur association, mais comprendraient le dilemme du cabinet qui doit rester compétitif aux États-Unis. Surtout, il est fort à parier que l’aménagement des paliers de rémunération pour certains associés américains ait un impact direct sur l’ensemble du partnership. Une démarche qui se répand au sein du Magic Circle depuis que Freshfields a abandonné le système de lockstep pour accueillir son associé Ward McKimm.

ES