Matthieu Grollemund arrive chez Hogan Lovells
Décideurs Juridiques. Pour quelles raisons avez-vous fait le choix de rejoindre Hogan Lovells ?
Matthieu Grollemund. Le cabinet a connu une véritable success story en matière de private equity ces dernières années à Paris. Au vu de ma pratique et du déploiement que je souhaitais lui donner, rejoindre Hogan Lovells a été une occasion remarquable. Le cabinet est doté d’un certain ADN culturel et d’une vision stratégique claire, lui permettant de cerner les clients de demain et l’évolution du marché du private equity notamment. Par ailleurs, la firme travaille à l’échelle mondiale sur des secteurs en pleine expansion, ceux de la santé et des technologiques, qui suscitent de nombreux enjeux auxquels je me consacre au travers de ma pratique. Dans cette aventure, Hélène Parent, également associée et cinq avocats collaborateurs m’accompagnent.
Le recrutement de Matthieu Grollemund répond-il à un besoin exprimé par vos clients ou à une stratégie interne de développement du cabinet à Paris ?
Stéphane Huten. À Paris, la stratégie de développement est la même depuis plusieurs années, ce qui explique que la progression de l’offre et des équipes soit en croissance constante depuis une dizaine d’années. Nous souhaitions déjà asseoir notre positionnement sur le marché du private equity. Pour cela, deux recrutements nous semblaient nécessaires pour se doter d’une solide pratique corporate, à la fois en restucturing et en private equity, la deuxième étant complémentaire du premier. L’arrivée de Philippe Druon en 2019 a été la première étape de ce développement. Celle de Matthieu Grollemund aujourd’hui, expert du private equity dans les secteurs de la santé, des technologies, mais aussi des sociétés technologiques, intervient au moment idéal, au vu des tendances actuelles du marché.
"Hogan Lovells ambitionne de devenir le leader du private equity à Paris"
Quels atouts votre pratique apporte-elle au cabinet ?
M. G. Ma pratique recouvre les fusions-acquisitions, le capital-investissement, notamment la représentation de fonds de capital-investissement français et internationaux dans le cadre d'investissements, de LBO, d'opérations de privatisation, de cessions d'actions et d'actifs, d'introductions en Bourse et de transactions négociées ou hostiles à des sociétés publiques ou privées. Les secteurs dans lesquels j'interviens sont ceux de la santé et des sciences.
S. H. L’ambition d’Hogan Lovells est de devenir un leader du private equity à Paris. Historiquement, Philippe Druon se consacre au restructuring, sa pratique répondant à une ingénierie très « corporate ». Pour ma part, je me positionne sur le M&A du private equity. La pratique de Matthieu Grollemund, à la croisée du private equity et des industries tech et life sciences, est un atout notable dans la mesure où elle couvre un champ de sociétés moins matures. Il complète ainsi une partie de l’activité transactionnelle du cabinet, sur laquelle les besoins sont importants et en constante évolution. Pour y répondre, nous avons renforcé, en plus du private equity, nos compétences en antitrust, fiscalité, financement… Nous accompagnons d’ailleurs 17 des 40 entreprises du Next40 et de plus en plus de licornes, ce qui confère au cabinet son positionnement haut de gamme.
Du fait de la tendance actuelle du marché, ce recrutement est-il une aubaine ?
S. H. Notre offre est désormais complète en restructuring et private equity. Hogan Lovells a su se positionner et être proactif au bon moment. En ouvrant davantage le bureau parisien aux secteurs de la santé, de la tech et de la fintech, le cabinet est en mesure de couvrir tout le panel du private equity, les pratiques de Philippe Druon et Matthieu Grollemund se complétant. Le marché du private equity est en mouvance constante, d’où l’intérêt de toujours anticiper les tendances. La crise sanitaire a rebattu les cartes dans de nombreuses spécialités, c’était le bon moment pour miser sur ces deux savoir-faire. Avec ses 130 avocats dont 25 associés et 15 counsels, l’équipe corporate & finance de Hogan Lovells entend notamment couvrir les grandes stratégies d’investissement des fonds internationaux (growth/tech, LBO et special situations) tout au long du cycle d’investissement dans les secteurs à forte valeur ajoutée et "covid proof".
Propos recueillis par Marine Calvo