Le groupe industriel Arkema a accepté début mai de verser près de 109 millions de dollars au Département de protection de l’environnement du New Jersey pour réparer le "dommage aux ressources naturelles", financer la dépollution des sites contaminés par les PFAS et mettre un terme aux poursuites.

Mai 2024, dans le New Jersey, s’est joué un nouvel acte de la saga des PFAS. Au début du mois, la branche américaine du groupe Arkema a conclu un accord financier avec le Département de protection de l’environnement du New Jersey, selon une information exclusive de France 3 Rhône-Alpes. La raison des poursuites ? À West Deptford (sud de Philadelphie), des habitants ont découvert des polluants éternels dans leurs nappes souterraines et leur eau potable et ont regardé en direction de l’usine chimique du coin. Aujourd’hui propriété de la société belge Solvay, le site a appartenu à Arkema entre 1970 et 1990. Le producteur d’adhésif a exploité les lieux pendant une quinzaine d’années. Du PFNA, du PFUnDA ou du PFTrDA ont été trouvés dans l'air, dans l'eau et dans les sols de cette partie du New Jersey. À savoir les mêmes molécules qui empoisonnent la vie des Lyonnais et qui ont valu à l’entreprise une assignation par la métropole de Lyon. Arkema passera devant le juge du tribunal judiciaire de Lyon le 28 mai prochain. 

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Outre-Atlantique, c’est par la voie de la transaction que l’affaire s’est résolue. Une transaction dont le montant avoisine les 109 millions de dollars. De quoi payer pour les “dommages aux ressources naturelles” – 12,7 millions de dollars –, financer et indemniser la dépollution du site West Deptford contaminé aux PFAS – 21 millions de dollars. Les 75 millions restants serviront à doter, pour les dix-huit prochaines années, un fond de financement consacré à la remise en état du site.

L’entreprise n’est pas la première à opter pour une transaction avec le DoJ dans ce litige. Accusé d’être responsable de la pollution par les PFAS de cette zone du New Jersey, aux côtés d’Arkema, Solvay avait conclu un accord avec la justice américaine en juin 2023 et s’était engagé à régler la somme de 393 millions de dollars. Mais la palme du montant revient à la firme 3M qui a versé à la même époque jusqu’à 12,5 milliards de dollars pour mettre un terme aux poursuites lancées contre elle.

Chloé Lassel

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