Le 10 janvier 2023, le groupe Ifop et Freelance.com dévoilaient, lors d’une conférence de presse, les résultats de leur baromètre 2022 sur les attentes des cadres du secteur privé concernant leur carrière professionnelle. Sans surprise, l’équilibre vie professionnelle-vie personnelle reste une priorité absolue.
Que veulent les cadres du privé en 2023 ?
L’état d’esprit des cadres a évolué et s’illustre par l’envie d’un profond changement dans la façon de penser le travail. Sa forme classique est désormais moins attractive et nombreux sont ceux qui optent pour de nouvelles manières de travailler, privilégiant ainsi un emploi laissant davantage de place à la vie personnelle.
Exit le travail !
Pour les cadres du secteur privé, il n’est plus question de faire des journées à rallonge. Place aujourd’hui à l’environnement extra-professionnel. Pour 90% du panel, la famille, les amis et les loisirs se trouvent sur le podium des nouvelles préoccupations. Trois quarts d’entre eux, soit 74%, considèrent la famille comme "très importante" à leurs yeux. Changement des mentalités oblige, le travail est jugé de la même façon qu’avant pour à peine un tiers des sondés.
De nouvelles aspirations
Ces bouleversements mettent en avant la volonté, pour plus de la moitié des sondés (55%), de concilier vie professionnelle et vie privée, tout en s’épanouissant dans un travail (54%) où les valeurs RSE seront respectées (20%). Occuper un poste qui a du sens reste aujourd’hui au cœur des nouvelles envies des cadres. Par ailleurs, 51% ont songé à démissionner au cours de ces derniers mois en raison d’un management inadéquat, un manque de reconnaissance ou encore le sentiment d’être insuffisamment rémunéré.
Négociation salariale
Tandis que l’adage "travailler plus pour gagner plus" ne conquiert plus les salariés, le contexte inflationniste ramène, selon l’étude, la question financière sur le devant de la scène. Si un peu plus de la moitié des personnes interrogées (56%) estime que leur travail est rémunéré à sa juste valeur, force est de constater qu’une partie des cadres n’hésite plus à adopter une position de force face à leur employeur afin d’obtenir une augmentation, très appréciée dans ce contexte.
Une envie de freelancing
Cette idée de quitter l’entreprise n’est pas nouvelle puisque le freelancing est toujours considéré par les trois quarts des cadres comme étant adapté à ces nouvelles aspirations : 59% considèrent que cette pratique octroie beaucoup plus de liberté, un chiffre en hausse de 4 points par rapport à 2021. Une notion d’autant plus importante pour les personnes sondées qui ressort comme atout principal : être nomade, organiser son temps de travail librement et choisir ses missions : 25% seraient réellement prêts à démissionner pour se lancer à leur compte. Mais très peu osent franchir le pas.
Alexis Ellin