Le Groupe Apicil, acteur majeur de protection sociale, a récemment publié les résultats de la troisième édition de son baromètre "les Français et l’inclusion", réalisée en partenariat avec l’institut de sondage OpinionWay. Si les conclusions illustrent la place majeure qu’occupe l’inclusion au sein de la société française, au cœur des entreprises, la question reste encore délicate.
Diversité et inclusion : les jeunes challengent les entreprises
Les questions de diversité et d’inclusion n’auront jamais autant fait parler d’elles depuis ces derniers mois. Pour la jeune génération tout particulièrement, il est temps d’agir et de promouvoir de nouveaux modèles sociétaux.
Une entreprise inclusive ? Pas vraiment
Plus que jamais, l’inclusion est le sujet phare des enjeux sociétaux. Et pour cause : plus d’un Français sur deux (56%) se sent concerné par le sujet. Chez les jeunes de moins de 35 ans, ce constat s’exprime à hauteur de 62%. Preuve de l’intérêt général, la quasi-totalité des répondants identifie au moins une dimension ou population concernée par l’inclusion : le handicap (86%), l'apparence physique (86%), les origines (85%), l'âge (82%) ainsi que l’orientation sexuelle et l’identité de genre (81%) qui restent les discriminations les plus élevées. Malgré tout, si deux Français sur trois jugent leur organisation inclusive, les inégalités persistent, puisqu’ils sont près d’un quart à avoir déjà subi une discrimination ou à en avoir été témoins. Pour les jeunes de moins de 35 ans, ce chiffre est plus important et s’élève à à 34%.
Qui doit faire quoi ?
Pour les citoyens, tous les acteurs de la société ont un rôle à jouer pour favoriser l’inclusion, mais ils attendent aujourd’hui un investissement plus marqué qu’auparavant. Les pouvoirs publics et les entreprises devraient agir davantage en matière d’inclusion selon Philippe Barret, directeur général du Groupe Apicil : "Le souhait des Français de voir les entreprises agir plus en faveur de l’inclusion est porté par leurs convictions qu’elles peuvent être des modèles pour la société. Les organisations sont ainsi perçues comme des moteurs d’avancées sociétales et leurs actions ont un pouvoir incitatif envers les pouvoirs publics."
Chez les 18-24 ans, l’attente est très marquée en raison du contexte économique et politique. Ils souhaitent, à hauteur de 96% et 95%, que les entreprises et les associations s’engagent sur cette thématique. Si la dualité persiste entre ancienne et nouvelle génération, l’inclusion est un excellent moyen de faire cohabiter ces écosystèmes en raison des valeurs communes partagées. Ce sont 45% des salariés, tous âges confondus, qui affirment que les actions en matière d’inclusion constituent un critère déterminant dans la décision de postuler à une offre d’emploi.
Un point positif mérite d'être souligné en matière de diversité. Les salariés sont aujourd’hui de moins en moins nombreux à considérer que les entreprises en font trop peu en dehors de l’obligation légale pour intégrer les travailleurs en situation de handicap : 56% soulignent que leur employeur est regardant sur le sujet. Dans cette dynamique, ils ne sont plus que 54% contre 60% en 2022, à estimer que les organisations agissent peu en faveur des salariés LGBTQIA+.
Les entreprises ont tout à gagner en promouvant l’inclusion, considérée, selon l’étude, comme une richesse et un facteur de performance, par près de trois quart des Français.
Alexis Ellin