Inflation : la répercussion sur les salaires et les recrutements

Selon l’étude Monster "The futur of Work" réalisée cette année auprès de 264 candidats et 408 professionnels du recrutement en France, 52% des répondants ont revu leurs prétentions salariales à la hausse : pour 84% de ces salariés désireux de se voir augmentés, cela est dû au seul et unique fait de l’augmentation du coût de la vie. Seuls 12% des salariés désirent une augmentation justifiée par leurs compétences.

"L’évolution des attentes salariales est un élément crucial à avoir en tête pour les professionnels des ressources humaines et les managers, en cette nouvelle année", estime Marie Lindenmeyer, experte emploi et responsable éditorial chez Monster France. Ils en sont bien conscients, puisque selon l’étude "Repenser l’organisation du travailé de l’ANDRH publiée en ce début d’année, 24% des DRH interrogés prévoient une augmentation de 5% ou plus à l’occasion des NAO. Cette étude indique par ailleurs que pour la première fois, le collège cadres sollicite en nombre une augmentation collective.

Quant aux recruteurs ayant répondu à l’enquête Monster, ils sont 35% à donner la priorité aux augmentations de salaire sur leur feuille de route, conscients des difficultés rencontrées par les salariés. Mais cette direction ne sera pas sans conséquences puisque 27% d’entre eux estiment nécessaire de sacrifier une partie de leurs embauches à une rémunération plus avantageuse pour les collaborateurs qui restent en poste.

Les intentions de recrutement restent tout de même relativement élevées, puisque 51% des sondés comptent recruter en vue de remplacer les collaborateurs sur le départ et 40% pour des créations de poste. Les emplois les plus recherchés concernent les métiers en relation avec du public dans les services publics et les métiers administratifs. Les secteurs les plus attractifs sont ceux du service aux entreprises, des technologies et de la santé. 

Clara Elmira