Une étude de la plateforme de freelancing Fiverr, parue en février 2024, atteste que 72% des Françaises et Français de la génération Z envisagent de travailler en freelance, une augmentation de 30% par rapport à l’année précédente.
La GenZ, génération freelance
Depuis la génération Y (Millennials), le freelancing devient un modèle de travail convoité et de plus en plus attractif. À travers ses aspirations, la génération Z exprime la volonté de se détourner des modèles de travail traditionnels.
Rémunération, stabilité et indépendance : les perceptions du freelancing évoluent fortement
Dans un marché du travail qui ne cesse de vivre des transformations, les « digital natives » misent sur des emplois leur accordant une certaine flexibilité et de l’autonomie : Après de récentes vagues de licenciement, 23% de la GenZ considère le freelancing comme plus stable et moins risqué que le travail salarié à plein temps. La volonté de créer leur entreprise (32%) et de développer leurs compétences semblent être leurs principales sources de motivation. Pour cette génération dont 26% des membres s’inquiètent de la hausse du coût de la vie, l’aspect financier représente la première motivation à se lancer dans un travail en freelance (66%).
Ce sont 40% de la génération Z qui espèrent ainsi augmenter leurs revenus avec cette forme de travail, qui se démocratise fortement.
Des arguments à retravailler du côté des entreprises
Ces chiffres traduisent une évolution dans la perception des carrières en fonction de la tranche d’âge, et un besoin d’adéquation fort : pour recruter, les entreprises devront sans doute aligner leurs salaires « juniors » et surtout, démontrer par la preuve les avantages qu’elles proposent en matière de flexibilité dans les horaires (un besoin pour 32% des personnes interrogées), mais aussi de valeurs réelles (29% en parlent), et promouvoir les questions de sécurité à court, moyen et long terme (mutuelle, intéressements, plans d’épargne) et autres « perks » qui devront faire le poids face aux perceptions positives que suscite le freelancing.
Lisa Combe
Crédit image : pikisuperstar sur Freepik