Fondé en 2005 par Charles et Justin Bignon, Batibig est un acteur de la rénovation et de la maintenance des bâtiments, spécialisé, entre autres dans les métiers de la plomberie, du chauffage et du ravalement. Le groupe, accompagné par Siparex ETI depuis 2020 et rejoint par EMZ fin 2022, a réalisé 14 acquisitions en dix-huit mois. Une stratégie de build-up bien réfléchie qui a permis à l’entreprise de confirmer sa position de leader.

Décideurs. Quel est l’apport du fonds Siparex dans le binôme dirigeant-fonds ?

Charles Bignon. Siparex nous a aidés à nous structurer. Leur entrée au capital nous a permis de développer notre stratégie de build-up. Plus qu’un simple actionnaire, Siparex a été un vrai partenaire dans notre projet. Dans ce contexte, je dis souvent que ce n’est pas la destination qui importe mais le voyage. Il est extrêmement appréciable d’avoir un partenaire financier qui dispose d’une vision plus globale et extérieure de notre marché avec la possibilité de nous accompagner financièrement et stratégiquement. En 2020, c’est aussi avec Siparex que nous avions réalisé notre premier LBO.

Comment se répartissent les rôles ?

C. B. Nous avons régulièrement tenu des réunions de gouvernance. Dès qu’une idée germe sur notre positionnement stratégique, nous nous réunissons pour la faire valider.

Justin Bignon. Il nous tient à cœur de partager, d’échanger ensemble pour prendre les meilleures décisions. C’est inscrit dans notre ADN. Grâce à Siparex, nous avons accéléré notre développement. Avec eux, nous nous occupons de tous les sujets transversaux : commercial, recrutement, RH, formation, digital, service informatique et marketing.

Qu’est-ce qui a motivé le choix de ce fonds ?

C. B. Nous cherchions une équipe à notre écoute et avions rencontré plusieurs fonds à la suite d’un appel d’offres. Pour l’anecdote, nous avons dîné avec les patrons de chacun des fonds et la rencontre avec Bertrand Rambaud, président de Siparex, est venue entériner notre choix. Au-delà de sa réputation, Siparex possède une approche de sparring-partner et une présence régionale pouvant alimenter de réelles perspectives d’expansion. Ils ont été un point d’appui dans notre arrivée en Rhône-Alpes à travers l’acquisition d’une société lyonnaise.

J. B. En plus de leur approche humaine, Siparex a une bonne compréhension de notre secteur. L’équipe sait proposer des solutions créatives pour débloquer une situation délicate. Dans le cadre d’une stratégie de build-up, il faut nécessairement être créatif et comprendre comment fonctionnent les cédants.

Pourquoi avoir investi dans cette entreprise ?

Alexandre Tremblin. Nous avons eu la chance de rejoindre l’aventure début 2020. Le tempérament très entrepreneurial des dirigeants nous a séduits. Très rapidement, nous avons pressenti ce que nous pouvions leur apporter. En 2005, après avoir repris une petite plomberie, ils témoignaient déjà de leur ambition. Nous aimons les projets à forte valeur ajoutée que nous pouvons accompagner. Les acquisitions récentes en Île-de-France, ont permis d’asseoir leur présence sur le territoire.

Quels ont été les enjeux de développement ?

A. T. L’équipe s’est fixé plusieurs objectifs, dont l’intégration des cibles, en mettant à leur disposition des ressources supplémentaires destinées à optimiser leur potentiel. Dans le secteur de la rénovation des bâtiments, les différents acteurs ont désormais pour vocation de limiter, entre autres, les pertes d’énergie ou la consommation d’eau. L’entretien des bâtiments doit ainsi apporter une contribution aux questions et enjeux d’ordre ESG. L’objectif partagé est de consolider le marché. Avec 40 acquisitions réalisées depuis notre entrée au capital, les enjeux de Batibig sont aussi divers que variés ; maintenir la même culture au sein des différentes entités ou structurer la stratégie d’intégration sont notre priorité.

"Le tempérament très entrepreneurial des dirigeants nous a séduits." Alexandre Tremblin

C. B. Parmi les sujets majeurs abordés, nous nous sommes focalisés sur la nécessité d’intégrer les équipes. Un tel développement ne se fait pas qu’avec des outils informatiques, cela implique du recrutement, de la formation. Avant tout, cela demande d’embarquer les différents métiers. L’arrivée de Siparex a représenté une ouverture plus large au capital afin de créer une communauté d’entrepreneurs.

🔎 Ã€ la loupe :

  • Entrée du fonds : 2020Chiffre d’affaires : 175 M€ en 2023
  • Implantations : ÃŽle-de-France et Rhône-Alpes
  • Effectif : 1 000 salariés

Propos recueillis par Laura Guetta Dray

Décideurs Magazine