Eutelsat s’internationalise mais peine à convaincre

Grâce à cette acquisition, la première d’une telle envergure, le groupe met la main sur 11 % du marché sud-américain en plein essor. Si elle pourrait lui permettre de renforcer sa croissance, en berne, tel ne sera selon toute vraisemblance pas le cas avant 2014, la transaction ne devant en principe être finalisée qu’à la fin de l’année. Après une croissance de son chiffre d’affaires de 5 % en 2012-2013, Eutelsat affichait des prévisions plus sombres, de l’ordre de 2,5 %, pour l’exercice à venir. En cause, la baisse des dépenses de la défense américaine, l’intensification de la concurrence mondiale ainsi que l’augmentation des capacités satellitaires en Afrique, qui pèsent sur les perspectives du groupe. Ce dernier a d’ailleurs d’ores et déjà prévenu que l’acquisition de Satmex viendrait dans un premier temps grever sa marge brute d’exploitation, et que le bénéfice par action n’augmenterait qu’à partir de l’exercice 2014/2015. Pas de quoi rassurer les investisseurs, donc, le cours de l’action dévissant de 5 % au lendemain de la publication des résultats du groupe, juste après l’annonce du rachat de Satmex.

Conseils acquéreur : juridique : Dargent Avocats, Debevoise & Plimpton, Mijares, Angoitia, Cortes y Fuentes S.C. ; financier : Perella Weinberg Partners
Conseils cible : juridique : Ropes & Gray, Vedder Price ; financier : Goldman Sachs