« Le football a encore une belle marge de progression selon les pays. »
Entretien avec Vincent Tong Cuong, Sportfive
Décideurs. Quelle est la place de Sportfive aujourd’hui sur un marché très concurrentiel ?
Vincent Tong Cuong. Sportfive est l’agence de Lagardère Unlimited spécialisée dans la gestion des droits médias et marketing de l’industrie du sport. Leaders sur le terrain du football, nous sommes principalement présents en Allemagne, au Royaume-Uni, en France et enfin en Afrique, à travers, notamment, la Coupe d’Afrique des Nations.
Décideurs. Le marché du football semble parvenu à maturité. Reste-t-il des marges de croissance ?
V. T. C. Le football a encore une belle marge de progression selon les pays. La visibilité de certains championnats s’accroît à chaque nouvel appel d’offres. Le montant des droits TV de la « Premier League » en Angleterre bat par exemple des records à chaque renégociation. L’effet sur les revenus du marketing et du sponsoring est positif et immédiat, avec l’arrivée d’annonceurs asiatiques et américains notamment. Les droits TV du championnat allemand et les contrats marketing ont augmenté à l’international grâce notamment à la présence de joueurs asiatiques. Le marché français est clairement sur la même voie, il reste trois ans avant la renégociation des droits TV de la Ligue 1, et d’ici là nous aurons assisté à l’émergence d’au moins deux clubs d’envergure internationale : le Paris SG et Monaco vont tirer tout le marché vers le haut.
Décideurs. Quels sont les autres sports que vous identifiez comme porteurs ?
V. T. C. Le basketball est sur une bonne dynamique. Nous sommes parvenus à accompagner la FFBB dans la conclusion d’un partenariat de sponsor maillot avec la marque Joker pour les équipes de France. Le handball est également en pleine expansion, nous venons de rapprocher la Ligue nationale de Handball et la marque Konica Minolta pour une durée pluriannuelle. Enfin, le cyclisme continue toujours autant d’attirer l’attention.
Dans cette optique, nous sommes porteurs d’un projet monumental avec la Fédération française de cyclisme, qui rassemblera l’ensemble des disciplines du vélo sous une même bannière. Mixte, composée de professionnels du VTT, du BMX, de la piste et de la route (notamment d’une équipe UCI World Tour), cette équipe aura vocation à remporter les championnats du monde, des médailles aux Jeux olympiques et à terme le Tour de France. Pour ce projet, nous comptons sur vingt millions d’euros de sponsoring. Le partenaire, qui ne sera pas nécessairement français, fera bien plus qu’apposer son nom sur des dossards. Il sera un véritable acteur et un décideur clé de ce projet unique.
Décideurs. Le naming se développe moins rapidement que prévu en France. Est-ce une fausse promesse pour les clubs et les stades ?
V. T. C. S’il est aujourd’hui difficile de trouver des entreprises prêtes à s’engager sur le long terme, le naming est loin d’être une fausse promesse. Il se développe au rythme de la rénovation des stades, dont il reflète la situation. Montpellier (Park & Suites Arena) et Rouen (Kindarena) ont ouvert de nouvelles salles multifonctionnelles, et Nice bénéficiera de son Allianz Riviera dès fin septembre, un stade de 35 000 places. Preuve de son attractivité, le groupe Partouche était sur le point de prêter son nom au Grand Stade de Lille jusqu’à ce que la municipalité lui préfère le nom de Pierre-Mauroy pour des raisons qui lui sont propres. D’ici à l’Euro 2016, une poignée de stades flambant neufs sortiront de terre et les financements viendront naturellement. Le cas italien est similaire : le seul stade moderne du pays est le Juventus Stadium, à Turin. Sportfive est propriétaire de 50 % des espaces hospitalité, et est toujours à la recherche d’un sponsor pour le naming. Très clairement, des efforts de pédagogie restent à fournir pour convaincre les acteurs du marché des avantages indéniables de la pratique.
Décideurs. L’organisation d’événements sportifs est-elle toujours rentable ?
V. T. C. Pour ceux qui ont un savoir-faire en matière d’événements, oui. Nous produisons et réalisons cette année avec la Ligue nationale de handball le premier Hand Star Game à Bercy. Il réunira dans un face à face les meilleurs joueurs français aux meilleurs joueurs internationaux, et promet d’être un beau succès !
Vincent Tong Cuong. Sportfive est l’agence de Lagardère Unlimited spécialisée dans la gestion des droits médias et marketing de l’industrie du sport. Leaders sur le terrain du football, nous sommes principalement présents en Allemagne, au Royaume-Uni, en France et enfin en Afrique, à travers, notamment, la Coupe d’Afrique des Nations.
Décideurs. Le marché du football semble parvenu à maturité. Reste-t-il des marges de croissance ?
V. T. C. Le football a encore une belle marge de progression selon les pays. La visibilité de certains championnats s’accroît à chaque nouvel appel d’offres. Le montant des droits TV de la « Premier League » en Angleterre bat par exemple des records à chaque renégociation. L’effet sur les revenus du marketing et du sponsoring est positif et immédiat, avec l’arrivée d’annonceurs asiatiques et américains notamment. Les droits TV du championnat allemand et les contrats marketing ont augmenté à l’international grâce notamment à la présence de joueurs asiatiques. Le marché français est clairement sur la même voie, il reste trois ans avant la renégociation des droits TV de la Ligue 1, et d’ici là nous aurons assisté à l’émergence d’au moins deux clubs d’envergure internationale : le Paris SG et Monaco vont tirer tout le marché vers le haut.
Décideurs. Quels sont les autres sports que vous identifiez comme porteurs ?
V. T. C. Le basketball est sur une bonne dynamique. Nous sommes parvenus à accompagner la FFBB dans la conclusion d’un partenariat de sponsor maillot avec la marque Joker pour les équipes de France. Le handball est également en pleine expansion, nous venons de rapprocher la Ligue nationale de Handball et la marque Konica Minolta pour une durée pluriannuelle. Enfin, le cyclisme continue toujours autant d’attirer l’attention.
Dans cette optique, nous sommes porteurs d’un projet monumental avec la Fédération française de cyclisme, qui rassemblera l’ensemble des disciplines du vélo sous une même bannière. Mixte, composée de professionnels du VTT, du BMX, de la piste et de la route (notamment d’une équipe UCI World Tour), cette équipe aura vocation à remporter les championnats du monde, des médailles aux Jeux olympiques et à terme le Tour de France. Pour ce projet, nous comptons sur vingt millions d’euros de sponsoring. Le partenaire, qui ne sera pas nécessairement français, fera bien plus qu’apposer son nom sur des dossards. Il sera un véritable acteur et un décideur clé de ce projet unique.
Décideurs. Le naming se développe moins rapidement que prévu en France. Est-ce une fausse promesse pour les clubs et les stades ?
V. T. C. S’il est aujourd’hui difficile de trouver des entreprises prêtes à s’engager sur le long terme, le naming est loin d’être une fausse promesse. Il se développe au rythme de la rénovation des stades, dont il reflète la situation. Montpellier (Park & Suites Arena) et Rouen (Kindarena) ont ouvert de nouvelles salles multifonctionnelles, et Nice bénéficiera de son Allianz Riviera dès fin septembre, un stade de 35 000 places. Preuve de son attractivité, le groupe Partouche était sur le point de prêter son nom au Grand Stade de Lille jusqu’à ce que la municipalité lui préfère le nom de Pierre-Mauroy pour des raisons qui lui sont propres. D’ici à l’Euro 2016, une poignée de stades flambant neufs sortiront de terre et les financements viendront naturellement. Le cas italien est similaire : le seul stade moderne du pays est le Juventus Stadium, à Turin. Sportfive est propriétaire de 50 % des espaces hospitalité, et est toujours à la recherche d’un sponsor pour le naming. Très clairement, des efforts de pédagogie restent à fournir pour convaincre les acteurs du marché des avantages indéniables de la pratique.
Décideurs. L’organisation d’événements sportifs est-elle toujours rentable ?
V. T. C. Pour ceux qui ont un savoir-faire en matière d’événements, oui. Nous produisons et réalisons cette année avec la Ligue nationale de handball le premier Hand Star Game à Bercy. Il réunira dans un face à face les meilleurs joueurs français aux meilleurs joueurs internationaux, et promet d’être un beau succès !
