« Les conséquences du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2014 seront lourdes »
Une question à Patrick Errard, directeur général d’Astellas Pharma France et président du Leem
Décideurs. Comment est jugé le marché français par les industriels du médicament ?
Patrick Errard. La France est habituellement considérée comme un pays attractif et compétitif pour les laboratoires pharmaceutiques d'innovations. Les décisions politiques prises ces dernières années dans le domaine ont toutefois créé des doutes et certaines incompréhensions du côté des industriels. Début juillet, le Conseil stratégique des industries de santé (CSIS) a en partie répondu à nos attentes avec la publication de 44 mesures stratégiques qui vont indéniablement dans le sens d'une amélioration de l'attractivité et de la compétitivité française. Il s'agit par exemple de simplifier le développement clinique en France en réduisant les contraintes administratives, ou d'encourager la production locale de médicaments.
Ces mesures concrètes ont d'abord rassuré les investisseurs, mais malheureusement, quelques semaines plus tard, le Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2014 est venu couper cet élan. Les décisions retenues dans le cadre du rétablissement des comptes sociaux portent essentiellement sur le médicament, avec 960 millions d'euros d'économies. Les prix des médicaments princeps sont de nouveau fortement attaqués, les mesures fiscales particulièrement dissuasives et l’article 38 sur les biosimilaires est contraire à un renforcement de la recherche médicale. Cette loi touche à l'innovation et envoie un message contraire à celui qui était adressé par le CSIS. Les conséquences seront lourdes.
Patrick Errard. La France est habituellement considérée comme un pays attractif et compétitif pour les laboratoires pharmaceutiques d'innovations. Les décisions politiques prises ces dernières années dans le domaine ont toutefois créé des doutes et certaines incompréhensions du côté des industriels. Début juillet, le Conseil stratégique des industries de santé (CSIS) a en partie répondu à nos attentes avec la publication de 44 mesures stratégiques qui vont indéniablement dans le sens d'une amélioration de l'attractivité et de la compétitivité française. Il s'agit par exemple de simplifier le développement clinique en France en réduisant les contraintes administratives, ou d'encourager la production locale de médicaments.
Ces mesures concrètes ont d'abord rassuré les investisseurs, mais malheureusement, quelques semaines plus tard, le Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2014 est venu couper cet élan. Les décisions retenues dans le cadre du rétablissement des comptes sociaux portent essentiellement sur le médicament, avec 960 millions d'euros d'économies. Les prix des médicaments princeps sont de nouveau fortement attaqués, les mesures fiscales particulièrement dissuasives et l’article 38 sur les biosimilaires est contraire à un renforcement de la recherche médicale. Cette loi touche à l'innovation et envoie un message contraire à celui qui était adressé par le CSIS. Les conséquences seront lourdes.