Le cabinet français ne fait pas les choses à moitié. Lorsqu’il décide de croître, Brunswick accueille huit nouveaux avocats – dont trois associés –, faisant ainsi gonfler d’un tiers ses effectifs. Mais au-delà d’une logique numéraire, c’est une stratégie de longue date qui aboutit.
Le nouveau Brunswick français
L’opération est d’ampleur, la méthode réfléchie. Avec les arrivées quasi concomitantes de Marie-Charlotte Diriart, experte du droit social, Pascale Farey Da Rin, en fiscal, et Alban Van de Vyver, spécialiste du M&A et du private equity, Brunswick s’approche de l’un de ses objectifs?: répondre aux besoins des clients en créant des binômes d’associés par expertise.
Une sorte de cocon
C’est chose faite en tax puisque Pascale Farey Da Rin, ancienne local partner de Baker & McKenzie, rejoint François Vignalou. « Nous développons tout en commun, explique l’avocate, notre offre, notre clientèle et notre expertise. » En corporate/M&A, Alban Van de Vyver, ancien directeur de mission chez Racine, renforce l’activité de Philippe Beauregard en private equity et de Samuel Pallotto en marchés de capitaux. Le droit social restait, lui, à reconstruire, c’est chose faite avec l’arrivée de Marie-Charlotte Diriart et de sa collaboratrice. Forte de neuf ans d’expérience chez Hogan Lovells après une collaboration chez Kahn, son objectif est de « contribuer activement à une structure dans laquelle le cross-selling est très présent », explique-t-elle. L’avocate vise la pratique du restructuring et une proche collaboration avec Constance Verroust-Valliot, nouvelle counsel aux côtés de Serge Pelletier.
Des renforts de taille, d’autant plus que Brunswick avait déjà accueilli Nicolas Moreau et ses collaboratrices un peu plus tôt dans l’année pour fonder la pratique IP. Cette fois, les nouveaux associés sont entourés d’une équipe de counsels et de collaborateurs. Au total, ce sont huit nouveaux avocats qui rejoignent le cabinet. Brunswick leur a bâti une sorte de cocon pour qu’ils relèvent de nouveaux challenges. En provenance de cabinets différents et pour des raisons diverses, chacun des trois associés se retrouve dans le nouveau projet, partageant le souhait de s’ouvrir aux autres.
L’art de l’intégration
Un défi aussi côté Brunswick, cependant bien rodé en matière d’intégration d’équipes. Déjà en 2012, quatre nouveaux associés avaient rejoint la structure (Nicolas Lisimachio, Samuel Pallotto, François Vignalou et Stéphanie de Moras – partie depuis). « Avec cette opération, nous avions rodé nos méthodes d’intégration et adapté notre organisation », se félicite Philippe Beauregard. Effectivement, avant même leur arrivée au cabinet, Marie-Charlotte Diriart, Pascale Farey Da Rin et Alban Van de Vyver ont consacré à leurs nouveaux associés un temps d’échange dans le cadre d’un séminaire. Rencontres, décryptage des personnalités et détermination d’une stratégie commune pour les trois prochaines années?: tous les regards se portent vers le développement du collectif. Ce qui a fait naître le sentiment commun « d’être intégrés dans une grande famille »… dont on pourrait bientôt entendre le nom au-delà de Paris.
