Les taux européens continuent de baisser. Une stratégie risquée.
La BCE joue avec les taux
La Banque centrale européenne (BCE) n’a plus peur de mener une politique monétaire expansionniste. Résultat, les taux européens baissent, mois après mois. Et au vu des chiffres de l’activité économique et de l’inflation, la BCE ne changera pas de stratégie. « Nous sommes prêts à ajuster davantage l'orientation de notre politique », indiquait Mario Draghi, le président de l’institution européenne, lors du forum économique et monétaire de Jackson Hole. Alors même que le taux directeur de la BCE est déjà à un niveau record : 0,15 %. Dans un tel contexte, les taux que paient les États pour emprunter est aussi en recul : 1 % sur dix ans pour l'Allemagne, 1,38 % pour la France et 2,5 % pour l'Italie. Du jamais vu alors que l’activité économique européenne peine toujours à repartir.
Effets secondaires
L’État français ne va pas s’en plaindre puisqu’en 2013, cette baisse des taux lui a permis de payer 3 % d’intérêt en moins, soit 44,9 milliards d’euros. Mais ce médicament a aussi des effets secondaires. En faussant le marché, cette politique monétaire est dangereuse. Comme la BCE mène une politique de taux très bas, les investisseurs se résignent facilement à accepter des rémunérations faibles. D’autant plus qu’ils anticipent une inflation et une croissance faible. Bref, le spectre de la déflation est de plus en plus présent et le coût réel de l'endettement public est plus important qu'il n'y paraît. L’addition pourrait être plus salée que prévu.
Repère : Les taux, c’est quoi ? Lorsque l’on parle de taux, on en distingue généralement trois types. Le premier est le taux auquel les banques empruntes auprès de la Banque centrale. Le deuxième est celui auquel l’État emprunte sur les marchés. Le dernier est celui auquel les ménages et les entreprises empruntent auprès de leur banque. Actuellement, le taux directeur de la BCE est à 0,15 %, l’État emprunte autour de 1,5 % et les ménages empruntent pour l’immobilier à près de 3 %.
Effets secondaires
L’État français ne va pas s’en plaindre puisqu’en 2013, cette baisse des taux lui a permis de payer 3 % d’intérêt en moins, soit 44,9 milliards d’euros. Mais ce médicament a aussi des effets secondaires. En faussant le marché, cette politique monétaire est dangereuse. Comme la BCE mène une politique de taux très bas, les investisseurs se résignent facilement à accepter des rémunérations faibles. D’autant plus qu’ils anticipent une inflation et une croissance faible. Bref, le spectre de la déflation est de plus en plus présent et le coût réel de l'endettement public est plus important qu'il n'y paraît. L’addition pourrait être plus salée que prévu.
Repère : Les taux, c’est quoi ? Lorsque l’on parle de taux, on en distingue généralement trois types. Le premier est le taux auquel les banques empruntes auprès de la Banque centrale. Le deuxième est celui auquel l’État emprunte sur les marchés. Le dernier est celui auquel les ménages et les entreprises empruntent auprès de leur banque. Actuellement, le taux directeur de la BCE est à 0,15 %, l’État emprunte autour de 1,5 % et les ménages empruntent pour l’immobilier à près de 3 %.
