Coup de maître pour Schneider Electric. Le groupe français est prêt à racheter la totalité de sa filiale Aveva, spécialisée dans les logiciels industriels. Mais quel objectif stratégique se cache derrière cette opération de plus de 4,4 milliards d’euros ?

Déjà détenteur de 60 % du capital d’Aveva depuis 2017, Schneider Electric décide d’aller encore plus loin avec une offre de rachat intégral de sa filiale. La finalité ? Renforcer sa position en matière de conception et de gestion de logiciels afin de garantir un suivi de qualité des process industriels et d’optimisation de l’énergie. Une réflexion qui s’inscrit dans le projet d’une numérisation à grande échelle de ses services.

Tout vient à point qui sait attendre

Après d’âpres négociations entre les deux entités, le français a annoncé le mois dernier envisager de prendre le contrôle total d’Aveva. En 2017, Schneider Electric, qui avait déjà racheté une partie du capital d’Aveva promettait de ne pas augmenter sa participation durant deux ans. Le délai étant largement dépassé, l'opération s'inscrit dès lors dans une logique qui ne surprend pas les observateurs. Pourtant, aucune des deux firmes n’a souhaité faire de commentaire sur l’offre de rachat. Le groupe dirigé par Jean-Pascal Tricoire avait jusqu’au 21 septembre à 16h00 pour  soumettre officiellement son offre. C’est désormais chose faite.

Une filiale pleine de ressources

Selon Aveva, la nouvelle configuration permettra aux entreprises d’avoir "plus de flexibilité et plus de pouvoir décisionnel". Aveva offrira une base de données industrielles hébergée dans le Cloud, tout en assurant leur sécurisation ainsi qu’une maintenance à la pointe de la technologie. Le petit plus ? Un suivi d’arrêt des machines et des lignes. Quant à l’opérateur, il disposera lui-même d’une interface et d’outils d’analyse ad hoc.

Laura Guetta

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