Fondée en 2016 par deux ingénieurs français, la société Preligens est rachetée par Safran pour 220 millions d’euros et devient Safran.AI. C’est un nouveau cap important pour cette entreprise, spécialisée dans l’IA appliquée à l’aérospatiale et à la défense, comme pour son acquéreur.
Safran rachète Preligens et prend le train de l’IA
Safran prend définitivement le virage de l’intelligence artificielle. La société cotée au Cac 40, a annoncé ce lundi 2 septembre l’acquisition de la pépite française Preligens pour 220 millions d’euros. Spécialiste de l’IA appliquée aux systèmes d'exploitation multi-capteurs pour résoudre les problématiques de renseignements dans la défense, l’aérien et l’aérospatiale. Ses algorithmes permettent de repérer automatiquement des équipements militaires et leurs mouvements inhabituels. Preuve de l’importance de cette acquisition pour Safran, la start-up est au passage renommée Safran.AI et rattachée à son département Electronics & Defense.
Un deal gagnant-gagnant
Ce rapprochement permet à Safran de confirmer son engagement dans l’IA mais aussi d’accélérer la transformation digitale du groupe en diversifiant les solutions de Preligens pour les appliquer aux domaines de l’industrie 4.0. En outre, l’implantation internationale du fleuron français permettra de soutenir le développement de la start-up notamment grâce à son accès au marché américain, où il est un des seuls industriels étrangers à être habilité à travailler avec l’armée américaine et accéder à ses données sensibles.
Si la concurrence internationale est aujourd’hui très forte en matière d’intelligence artificielle, cette acquisition marque un tournant pour Preligens et ses 240 salariés répartis dans cinq pays dont la France et les États-Unis. C’est ce que confirme Jean-Yves Courtois, CEO de la société : "Rejoindre Safran marque une nouvelle étape dans le développement de Preligens. Nous sommes très fiers de contribuer à créer un centre de compétences en intelligence artificielle au meilleur niveau mondial pour l’un des fleurons de l’industrie française."
T.L