L'Agence de financement des infrastructures de transport de France est sous l'œil de la Cour des comptes, ce qui a fait sortir le président de son conseil d'administration du silence pour défendre son action.

L'Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afitf) semble susciter des doutes quant à son utilité. En effet, dans un rapport du 10 juin dernier rendu public le 29 août, la Cour des comptes dénonce « l'absence de plus-value apportée par l'Afitf, opérateur de l'État sans feuille de route ni marge de manœuvre » et « une déconnexion entre les engagements pris et les moyens réels de l’Afitf ». Le rôle de cette agence, depuis sa création en 2004, est de « garantir une allocation pluriannuelle des ressources nécessaires à ces investissements ». Ce n'est pas la première fois que l'institution de la rue Cambon égratigne l'Afitf, un rapport datant de 2009 pointant ces mêmes manques.

L'Afitf a réagi par la voix du président de son conseil d'administration et également député du Calvados, Philippe Duron. Celui-ci a rappelé que la pertinence de la structure « ne faisait aucun doute », car elle permet d'affecter des recettes publiques dédiées « provenant des usagers plutôt que des contribuables », le tout « sous le contrôle du Parlement en loi de finances ». Également pointé du doigt pour la soutenabilité financière de l'agence, il a rappelé que l'agence n'était plus subventionnée par l'État et a conclu que « les moyens réduits dont dispose l’Afitf pour assurer son rôle d’opérateur financier sont plutôt la preuve de son efficacité ».

 

B. B.

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