C’est le taux de la dette publique à long terme de l’État français détenu par des investisseurs étrangers fin 2016, selon la Banque de France.

En baisse de trois points (59 %) par rapport à l’an dernier, cet indicateur est à son niveau le plus bas depuis fin 2006. Dans les détails, c’est surtout les flux sortants qui expliquent ce fléchissement. Les ventes nettes de titres français par les investisseurs étrangers (et remboursements versés par l'Etat) ont ainsi représenté 21 milliards d'euros sur l'ensemble de l'exercice. Cela s’explique en partie par un report vers des actifs plus rémunérateurs pour les non-résidents justifiés par l’hyperactivité de la Banque centrale européenne (BCE).

 

Malgré cette diminution, on observe que les non- résidents étrangers lorgnent toujours autant l’Hexagone. Avec dans les faits, des souscriptions d’investisseurs qui restent importantes, une dette qui continue de s’alourdir et une position sur les titres émis par les entreprises et les banques qui se renforce. En 2015, ils pesaient déjà respectivement 23 et 20 milliards d’euros. Une aubaine pour la France qui conserve son attractivité. Mais pendant combien de temps encore ? L’issue des élections présidentielles pourrait pousser certains investisseurs étrangers comme les japonais à se délester des titres français.

 

G P-C

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