Larry Ellison, le self made man de la Silicon Valley
Larry Ellison est aussi connu pour le succès qu’il a rencontré avec Oracle que pour son goût prononcé pour les belles demeures, voitures et autres jets. L’homme dont la fortune pèse 94,7 milliards d’euros a construit son empire par lui-même. Alors qu’il est encore petit, sa mère, une jeune femme célibataire, le confie à un couple d’oncle et tante, auprès de qui il grandit dans une banlieue pauvre de Chicago. Après deux ans d’études, Larry Ellison décide de rejoindre la Californie, enchaîne les petits boulots puis est embauché par Ampex Corporation. Avec deux de ses collègues ingénieurs, il confonde en 1977 Software Development Laboratories, qui sera rebaptisé Relational Software puis Oracle en 1982. Quatre ans plus tard, l’entreprise entre en Bourse et devient le plus grand groupe de base de données au monde avec un chiffre d’affaires de 100 millions de dollars. La machine est lancée et multiplie les succès. Oracle prend le virage d’Internet, consolide ses systèmes, lance des acquisitions, se connecte au cloud...
Entre technologie et traditions
En 2014, Larry Ellison cède sa place de PDG à un duo, tout en conservant deux rôles clés : celui de président du conseil et de directeur de la technologie. En matière de technologie, le milliardaire vise toujours plus haut et lance en 2018 la première base de données autonome. La fortune amassée grâce à Oracle est notamment réinvestie dans l’immobilier par celui que l’on surnomme "l’acheteur le plus avide des États-Unis". Sa maison en Californie, dans laquelle il aurait investi 200 millions de dollars, est conçue sur le modèle d’un palais d’empereur japonais du XVIe siècle. On dit qu’elle abrite 500 œuvres, qui tourneraient toutes les semaines dans la maison comme le veut la tradition nipponne. Une demeure atypique pour une personnalité hors du commun.
Olivia Vignaud