Christian Estrosi, député-maire de Nice et président de la Métropole Nice Côte d’Azur.
Christian Estrosi : « Les réussites des métropoles sont le meilleur gage de la réussite de notre pay
Décideurs Vous assurez que « les grandes métropoles font l’attractivité du territoire national ». Qu’est-ce qui vous fait croire en cette échelle territoriale ?
Christian Estrosi. Je suis en effet convaincu que les villes sont le cœur du dynamisme des nations. Et la compétition mondiale qui existe entre les villes se fait et se fera autour de leur capacité à attirer sur leur territoire les talents qui innovent, qui créent des entreprises et donc des emplois. En 2011, en créant la Métropole Nice Côte d’Azur, qui rassemble aujourd’hui quarante-neuf communes, du littoral jusqu’au sommet du Mercantour, j’ai voulu doter notre territoire de la forme la plus aboutie de coopération intercommunale pour offrir à Nice Côte d’Azur des armes et la taille critique afin d’être concurrentielle dans la compétition des villes. Je suis convaincu que favoriser les métropoles, c’est les aider à devenir compétitives, c’est rendre le paysage territorial plus lisible, c’est les rendre aptes à être moteur de croissance et à se confronter aux métropoles européennes. Les réussites des métropoles sont le meilleur gage de la réussite de notre pays.
Décideurs. Avec Éco-Vallée, vous avez fait le choix d’inscrire le développement économique de la métropole dans une stratégie environnementale. Est-ce votre façon d’inscrire votre territoire dans la « ville de demain » ?
C. E. Le territoire de Nice Côte d’Azur, principalement axé sur le tourisme, a engagé une véritable mutation industrielle pour renforcer son attractivité et favoriser le développement des entreprises. Je souhaite que Nice s’appuie sur de nouvelles filières économiques créatrices d’emplois, comme les énergies renouvelables et la croissance verte et sur un écosystème vertueux tourné vers la smart city, la ville de demain. L’Opération d’intérêt national Éco-Vallée, qui accueillera des logements, la nouvelle ligne de tramway en 2017, le quartier d’affaire international du Grand Arénas et la technopole urbaine Nice Méridia, attire déjà de nombreuses entreprises comme IBM ou EDF. Mon objectif est d’y créer 20 000 emplois d’ici à 2020. L’aspect environnemental est fondamental. Éco-Vallée est un projet éco-exemplaire. Sur les 10 000 hectares concernés, seuls 450 seront urbanisés. Nous avons signé l’an dernier une charte d’adhésion au cadre de référence pour la qualité environnementale de l’aménagement et de la construction dans l’Eco-Vallée avec une trentaine de promoteurs ou bailleurs sociaux. L’agriculture aura également sa place car un territoire sans agriculture est un territoire qui se meurt. Je continuerai à m’engager aux côtés de nos producteurs locaux et à tout mettre en œuvre pour les soutenir et leur permettre de vivre dignement de leur si beau métier. À ce titre, une démarche stratégique et partenariale est en cours afin de préserver l’activité agricole dans la plaine du Var. Ainsi, sur Nice nous préserverons 145 hectares en zone agricole là où la directive territoriale d’aménagement n’en impose que quatre-vingt-dix.
Décideurs. Parmi vos priorités figure l’aménagement numérique. Quels objectifs poursuivez-vous dans ce domaine et quelle stratégie déployez-vous pour les atteindre ?
C. E. Le déploiement de la fibre optique sur le territoire métropolitain répond à des enjeux de développement économique, d’attractivité, mais aussi de cohésion sociale. Il est de ma responsabilité, en tant que président de la Métropole Nice Côte d’Azur, de veiller au développement équilibré de l’ensemble des villes du territoire, qu’elles soient situées sur le littoral ou dans le Haut Pays. Même si les opérateurs privés ont déjà commencé à déployer la fibre optique sur le territoire métropolitain, ce déploiement ne pourra se faire de manière équitable que si l’action publique est mobilisée pour couvrir des zones qui ne seront pas couvertes par l’initiative privée. Dès 2011, la Métropole Nice Côte d’Azur a mis au point sa stratégie d’aménagement numérique, qui va compléter le travail des opérateurs : raccorder et mettre en réseau 200 bâtiments publics sur tout le territoire, aider les entreprises à accéder à des offres fibres optiques adaptées à leur besoin à des coûts attractifs, offrir aux habitants du Haut Pays des services actuellement plutôt réservés aux zones urbaines denses comme la télévision HD, le télétravail ou la télémédecine. J’ai demandé à ce que cette stratégie soit intégrée dans le schéma directeur départemental d’aménagement numérique, porté par le conseil général des Alpes-Maritimes, et qui guidera le déploiement sur le département.
Décideurs. Vous faites également le pari de la silver economy. Qu'est-ce qui a motivé la poursuite de cet axe de développement ?
C. E. En 2030, un Français sur trois aura plus de soixante ans. Cette situation pose de nombreux défis et ouvre également de nombreux marchés de biens et de services pour répondre demain aux demandes spécifiques des seniors, qu’ils soient encore actifs ou malheureusement en perte d’autonomie. Je souhaite que ce que l’on nomme la silver economy procure davantage de bien être à nos aînés et qu’elle soit aussi un levier de croissance. Nice veut être fer de lance dans le développement de cette nouvelle industrie créatrice d’emplois. C’est tout le sens de la création de l’Espace Delvalle que nous ouvrirons avant l’été à côté du nouvel hôpital Pasteur II, à la pointe du progrès. Ce bâtiment sera le bras armé de la métropole en termes d’e-santé. Il accueille d’ores et déjà le siège national du Centre national de référence santé à domicile et autonomie (CNR SDA), qui développera ses activités nationales et européennes. L’Espace Delvalle favorisera aussi la création d’entreprises positionnées sur les thématiques de technologies de l’information et de la communication (TIC) et santé. J’estime entre 70 et 150 le nombre de créations d’emplois annuelles à horizon 2020 sur la Métropole Nice Côte d’Azur.
Christian Estrosi. Je suis en effet convaincu que les villes sont le cœur du dynamisme des nations. Et la compétition mondiale qui existe entre les villes se fait et se fera autour de leur capacité à attirer sur leur territoire les talents qui innovent, qui créent des entreprises et donc des emplois. En 2011, en créant la Métropole Nice Côte d’Azur, qui rassemble aujourd’hui quarante-neuf communes, du littoral jusqu’au sommet du Mercantour, j’ai voulu doter notre territoire de la forme la plus aboutie de coopération intercommunale pour offrir à Nice Côte d’Azur des armes et la taille critique afin d’être concurrentielle dans la compétition des villes. Je suis convaincu que favoriser les métropoles, c’est les aider à devenir compétitives, c’est rendre le paysage territorial plus lisible, c’est les rendre aptes à être moteur de croissance et à se confronter aux métropoles européennes. Les réussites des métropoles sont le meilleur gage de la réussite de notre pays.
Décideurs. Avec Éco-Vallée, vous avez fait le choix d’inscrire le développement économique de la métropole dans une stratégie environnementale. Est-ce votre façon d’inscrire votre territoire dans la « ville de demain » ?
C. E. Le territoire de Nice Côte d’Azur, principalement axé sur le tourisme, a engagé une véritable mutation industrielle pour renforcer son attractivité et favoriser le développement des entreprises. Je souhaite que Nice s’appuie sur de nouvelles filières économiques créatrices d’emplois, comme les énergies renouvelables et la croissance verte et sur un écosystème vertueux tourné vers la smart city, la ville de demain. L’Opération d’intérêt national Éco-Vallée, qui accueillera des logements, la nouvelle ligne de tramway en 2017, le quartier d’affaire international du Grand Arénas et la technopole urbaine Nice Méridia, attire déjà de nombreuses entreprises comme IBM ou EDF. Mon objectif est d’y créer 20 000 emplois d’ici à 2020. L’aspect environnemental est fondamental. Éco-Vallée est un projet éco-exemplaire. Sur les 10 000 hectares concernés, seuls 450 seront urbanisés. Nous avons signé l’an dernier une charte d’adhésion au cadre de référence pour la qualité environnementale de l’aménagement et de la construction dans l’Eco-Vallée avec une trentaine de promoteurs ou bailleurs sociaux. L’agriculture aura également sa place car un territoire sans agriculture est un territoire qui se meurt. Je continuerai à m’engager aux côtés de nos producteurs locaux et à tout mettre en œuvre pour les soutenir et leur permettre de vivre dignement de leur si beau métier. À ce titre, une démarche stratégique et partenariale est en cours afin de préserver l’activité agricole dans la plaine du Var. Ainsi, sur Nice nous préserverons 145 hectares en zone agricole là où la directive territoriale d’aménagement n’en impose que quatre-vingt-dix.
Décideurs. Parmi vos priorités figure l’aménagement numérique. Quels objectifs poursuivez-vous dans ce domaine et quelle stratégie déployez-vous pour les atteindre ?
C. E. Le déploiement de la fibre optique sur le territoire métropolitain répond à des enjeux de développement économique, d’attractivité, mais aussi de cohésion sociale. Il est de ma responsabilité, en tant que président de la Métropole Nice Côte d’Azur, de veiller au développement équilibré de l’ensemble des villes du territoire, qu’elles soient situées sur le littoral ou dans le Haut Pays. Même si les opérateurs privés ont déjà commencé à déployer la fibre optique sur le territoire métropolitain, ce déploiement ne pourra se faire de manière équitable que si l’action publique est mobilisée pour couvrir des zones qui ne seront pas couvertes par l’initiative privée. Dès 2011, la Métropole Nice Côte d’Azur a mis au point sa stratégie d’aménagement numérique, qui va compléter le travail des opérateurs : raccorder et mettre en réseau 200 bâtiments publics sur tout le territoire, aider les entreprises à accéder à des offres fibres optiques adaptées à leur besoin à des coûts attractifs, offrir aux habitants du Haut Pays des services actuellement plutôt réservés aux zones urbaines denses comme la télévision HD, le télétravail ou la télémédecine. J’ai demandé à ce que cette stratégie soit intégrée dans le schéma directeur départemental d’aménagement numérique, porté par le conseil général des Alpes-Maritimes, et qui guidera le déploiement sur le département.
Décideurs. Vous faites également le pari de la silver economy. Qu'est-ce qui a motivé la poursuite de cet axe de développement ?
C. E. En 2030, un Français sur trois aura plus de soixante ans. Cette situation pose de nombreux défis et ouvre également de nombreux marchés de biens et de services pour répondre demain aux demandes spécifiques des seniors, qu’ils soient encore actifs ou malheureusement en perte d’autonomie. Je souhaite que ce que l’on nomme la silver economy procure davantage de bien être à nos aînés et qu’elle soit aussi un levier de croissance. Nice veut être fer de lance dans le développement de cette nouvelle industrie créatrice d’emplois. C’est tout le sens de la création de l’Espace Delvalle que nous ouvrirons avant l’été à côté du nouvel hôpital Pasteur II, à la pointe du progrès. Ce bâtiment sera le bras armé de la métropole en termes d’e-santé. Il accueille d’ores et déjà le siège national du Centre national de référence santé à domicile et autonomie (CNR SDA), qui développera ses activités nationales et européennes. L’Espace Delvalle favorisera aussi la création d’entreprises positionnées sur les thématiques de technologies de l’information et de la communication (TIC) et santé. J’estime entre 70 et 150 le nombre de créations d’emplois annuelles à horizon 2020 sur la Métropole Nice Côte d’Azur.