Les dernières semaines de 2013 ont été catastrophiques pour le Président Hollande qui, conscient de la « difficulté », a tenté de redonner « espoir » aux Français lors des traditionnels vœux télévisés. Florilège des ratés.
Annus horribilis pour François Hollande
« J’en aurai besoin », plaisante François Hollande en manipulant le sabre offert lors de son voyage officiel en Arabie Saoudite fin décembre. Le président de la République doit être heureux. Non de ses succès en 2013, mais bien au contraire de tourner la page d’une année pour le moins tendue, où à la fois sa cote de popularité et sa cote de confiance ont dégringolé : 17 % d’opinions favorables au mois de décembre pour la première, selon le baromètre YouGov – Huffington Post, i>Télé et à peine 25 % en novembre, pour la seconde, selon le baromètre mensuel CSA – Les Échos… C’est le plus mauvais score obtenu par un chef de l'État en fonction.
Rue de Solférino, on essaie par tous les moyens possibles et imaginables de camoufler le désastre. David Assouline, porte-parole du parti socialiste tente de rassurer : « Cette fin 2013 augure d'une année 2014 où les conditions d'un retour de la confiance sont là et bien là. Dans l'adversité, il a fallu de la constance et du courage, d’autant que tout cela fut fait avec le souci constant de la justice sociale. »
Inverser la courbe du chômage
C’était un vœu de la campagne présidentielle. Un défi. Repris d’ailleurs comme leitmotiv lors des vœux de l’année pour 2014 – « Je n’ai qu’une priorité, qu'un objectif, qu’un engagement, c'est l'emploi ! ». François Hollande s'était fixé l’objectif d’inverser la courbe du chômage avant la fin 2013. Fin novembre, en visite à Aubervilliers, il recule : « la bataille » contre le chômage « prendra le temps nécessaire ». Devant la surprise générale, il rectifie et maintient sa promesse. Tant bien que mal.
Jeudi 26 décembre à 18 heures, le couperet tombe : plus 17 800 demandeurs d'emploi de catégorie A, après la baisse au mois d’octobre (moins 20 000 demandeurs d'emploi catégorie A). Dans un communiqué, le Président cherche tant bien que mal à apaiser les critiques : « L'inversion de la courbe du chômage, sur laquelle je me suis engagé, est bien amorcée. La diminution durable du chômage est désormais à notre portée. » Antienne reprise tour à tour par les ministres et au PS.
Monsieur « petite blague »
Connu en privé pour son humour, François Hollande ne peut s’empêcher de blaguer. Récemment encore, devant le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) il déclare sur le ton de la plaisanterie que Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur, est rentré d’Algérie « sain et sauf ». « C’est déjà beaucoup », ajoute-t-il. Le ministre de l’Intérieur avait en effet accompagné mi-décembre le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, à Alger, cause véritable de ce mot regrettable. Trop tard, Alger est vexée par la plaisanterie douteuse et l’Élysée contrainte de présenter ses excuses : « Chacun connaît les sentiments d’amitié que François Hollande porte à l’Algérie et le grand respect qu'il a pour son peuple (…) Le Président exprime ses sincères regrets pour l’interprétation qui est faite de ses propos et en fera directement part au Président Bouteflika. »
Ras le bol
Il le dit lui-même, « les impôts sont devenus lourds, trop lourds ». François Hollande reprend à son compte le ressenti des Français exprimé précédemment par le ministre de l'Économie et des Finances Pierre Moscovici. Après le mouvement des pigeons, celui des bonnets rouges vient porter haut et fort la contestation et le mouvement anti-gouvernement.
« Intense » et « difficile », l’année s’est close sur les traditionnels vœux à la nation. Des souhaits jugés par tous « combatifs » : contre le chômage et le matraquage des impôts, contre les formes de racisme et en faveur d’un pacte de responsabilité avec les entreprises, à savoir « moins de charges sur le travail, moins de contraintes sur leurs activités et, en même temps, une contrepartie, plus d'embauches et plus de dialogue social ». Si la gauche salue l’effort, certains à droite, à l’instar du député UMP des Français de l'étranger Frédéric Lefebvre, décident même de ne pas porter l’estocade et d’encourager par là même cette « opportunité » pour le pays. Mais ils sont peu nombreux. Et François Hollande le sait. La révolte gronde et 2014 pourrait bien être l’année du changement. Dans les urnes, lors des élections municipales et européennes, et… à Matignon. « Les résultats sont forcément longs à apparaître, mais ils sont là. Et j’ai confiance dans les choix que j’ai faits pour le pays », a-t-il déclaré le 31 décembre. Reste à savoir si la confiance est partagée.
Rue de Solférino, on essaie par tous les moyens possibles et imaginables de camoufler le désastre. David Assouline, porte-parole du parti socialiste tente de rassurer : « Cette fin 2013 augure d'une année 2014 où les conditions d'un retour de la confiance sont là et bien là. Dans l'adversité, il a fallu de la constance et du courage, d’autant que tout cela fut fait avec le souci constant de la justice sociale. »
Inverser la courbe du chômage
C’était un vœu de la campagne présidentielle. Un défi. Repris d’ailleurs comme leitmotiv lors des vœux de l’année pour 2014 – « Je n’ai qu’une priorité, qu'un objectif, qu’un engagement, c'est l'emploi ! ». François Hollande s'était fixé l’objectif d’inverser la courbe du chômage avant la fin 2013. Fin novembre, en visite à Aubervilliers, il recule : « la bataille » contre le chômage « prendra le temps nécessaire ». Devant la surprise générale, il rectifie et maintient sa promesse. Tant bien que mal.
Jeudi 26 décembre à 18 heures, le couperet tombe : plus 17 800 demandeurs d'emploi de catégorie A, après la baisse au mois d’octobre (moins 20 000 demandeurs d'emploi catégorie A). Dans un communiqué, le Président cherche tant bien que mal à apaiser les critiques : « L'inversion de la courbe du chômage, sur laquelle je me suis engagé, est bien amorcée. La diminution durable du chômage est désormais à notre portée. » Antienne reprise tour à tour par les ministres et au PS.
Monsieur « petite blague »
Connu en privé pour son humour, François Hollande ne peut s’empêcher de blaguer. Récemment encore, devant le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) il déclare sur le ton de la plaisanterie que Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur, est rentré d’Algérie « sain et sauf ». « C’est déjà beaucoup », ajoute-t-il. Le ministre de l’Intérieur avait en effet accompagné mi-décembre le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, à Alger, cause véritable de ce mot regrettable. Trop tard, Alger est vexée par la plaisanterie douteuse et l’Élysée contrainte de présenter ses excuses : « Chacun connaît les sentiments d’amitié que François Hollande porte à l’Algérie et le grand respect qu'il a pour son peuple (…) Le Président exprime ses sincères regrets pour l’interprétation qui est faite de ses propos et en fera directement part au Président Bouteflika. »
Ras le bol
Il le dit lui-même, « les impôts sont devenus lourds, trop lourds ». François Hollande reprend à son compte le ressenti des Français exprimé précédemment par le ministre de l'Économie et des Finances Pierre Moscovici. Après le mouvement des pigeons, celui des bonnets rouges vient porter haut et fort la contestation et le mouvement anti-gouvernement.
« Intense » et « difficile », l’année s’est close sur les traditionnels vœux à la nation. Des souhaits jugés par tous « combatifs » : contre le chômage et le matraquage des impôts, contre les formes de racisme et en faveur d’un pacte de responsabilité avec les entreprises, à savoir « moins de charges sur le travail, moins de contraintes sur leurs activités et, en même temps, une contrepartie, plus d'embauches et plus de dialogue social ». Si la gauche salue l’effort, certains à droite, à l’instar du député UMP des Français de l'étranger Frédéric Lefebvre, décident même de ne pas porter l’estocade et d’encourager par là même cette « opportunité » pour le pays. Mais ils sont peu nombreux. Et François Hollande le sait. La révolte gronde et 2014 pourrait bien être l’année du changement. Dans les urnes, lors des élections municipales et européennes, et… à Matignon. « Les résultats sont forcément longs à apparaître, mais ils sont là. Et j’ai confiance dans les choix que j’ai faits pour le pays », a-t-il déclaré le 31 décembre. Reste à savoir si la confiance est partagée.