Plus que quelques jours au premier secrétaire du PS pour contenir les députés frondeurs au sein de son camp.
Décideurs. Comment envisagez-vous le vote de confiance du 16 septembre prochain ?

Jean-Christophe Cambadélis.
Tant le parti socialiste, que son premier secrétaire que je suis, sont confiants. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de contestations ici ou là, qui se traduiront par de l’abstention lors du vote.


Décideurs. Avez-vous, ces derniers jours, rencontré les députés frondeurs ?

J.-C. C.
Je discute constamment avec eux. Certains sont en effet décidés à ne pas voter la confiance. Mais beaucoup, qui se positionnaient initialement contre les cinquante milliards du pacte de responsabilité, contre sa répartition entre les entreprises et les ménages, qui étaient favorables à une alliance avec les Verts et le Parti communiste ou qui étaient sceptiques quant à l’obligation de ramener les déficits à 3 % du PIB, ont évolué.


Décideurs. Que leur avez-vous dit ?

J.-C. C.
Avant tout, je ne leur demande bien sûr pas de renoncer à leur pensée, mais de la maîtriser. Je ne fais pas la morale, mais de la politique.
Je leur ai rappelé en premier lieu que pour la famille socialiste, la notion de confiance va de soi. Surtout face aux tensions politiques actuelles et à la position à venir de Bruxelles et Berlin face au critère des 3 %.
Je leur ai rappelé également les pressions de l’opposition et des réseaux de Nicolas Sarkozy pour faire tomber le Président Hollande. Et qu’enfin, rode aux portes du pouvoir la menace d’un Front national.

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