Pour le directeur Business Team stratégies d'opinion de TNS Sofres, les enjeux du vote de confiance sont plus larges qu’il n’y paraît.
Emmanuel Rivière (TNS) : «Plus que la question des frondeurs, c’est celle d’une crise du système pré
Décideurs. Quels sont les enjeux du vote de confiance du 16 septembre prochain ?
Emmanuel Rivière. Les départs respectifs d’Arnaud Montebourg et de Benoît Hamont la semaine dernière ont trouvé leur traduction dans les sondages d’opinion. La côte de popularité du président de la République en a subi les conséquences : seulement 13 % des Français lui font confiance. C’est cinq points de moins qu’au mois de juillet.
La question qui se pose à quelques jours du vote de confiance est de savoir si des députés auront envie de grossir le rang des frondeurs. Au vue des menaces brandies par Manuel Valls – « Le FN aux portes du pouvoir » – et du contexte de fragilisation politique – après le refus de plusieurs élus de gauche d’apporter leur confiance en mai dernier et, un mois avant, lors du vote du pacte de responsabilité –, les députés vont peut-être devoir se rassembler. S’ils s’abstiennent, cela pourrait avoir d’importantes conséquences, comme celle d’une dissolution de l'Assemblée.
Finalement, derrière ce prochain vote de confiance se cache le problème des limites du régime présidentiel de la Ve République et plus que la question des frondeurs, c’est celle d’une crise du système présidentiel.
Décideurs. « Le FN aux portes du pouvoir ». La menace du Front national brandie par Manuel Valls est-elle réelle ou virtuelle ?
E. R. C’est une menace virtuelle, qui relève d’une dramatisation de la situation. Les élections présidentielles de mai 2017 sont encore loin. Et les sondages d’intentions de vote effectués aujourd’hui n’ont pas de réels impacts, et ce d’autant qu’ils placent les adversaires de Marine Le Pen à un niveau très bas.
Relevons tout de même que cette dernière est clairement en phase avec son électorat, mais de là à dire qu’elle est aux portes du pouvoir…
Il n’en demeure pas moins que dans certaines régions de France la menace frontiste est bien présente. Et les élections sénatoriales du 28 septembre prochain dans le Var ou dans les Bouches du Rhône, pourraient, qui sait, conduire pour la première fois un élu FN à la Haute assemblée.
Emmanuel Rivière. Les départs respectifs d’Arnaud Montebourg et de Benoît Hamont la semaine dernière ont trouvé leur traduction dans les sondages d’opinion. La côte de popularité du président de la République en a subi les conséquences : seulement 13 % des Français lui font confiance. C’est cinq points de moins qu’au mois de juillet.
La question qui se pose à quelques jours du vote de confiance est de savoir si des députés auront envie de grossir le rang des frondeurs. Au vue des menaces brandies par Manuel Valls – « Le FN aux portes du pouvoir » – et du contexte de fragilisation politique – après le refus de plusieurs élus de gauche d’apporter leur confiance en mai dernier et, un mois avant, lors du vote du pacte de responsabilité –, les députés vont peut-être devoir se rassembler. S’ils s’abstiennent, cela pourrait avoir d’importantes conséquences, comme celle d’une dissolution de l'Assemblée.
Finalement, derrière ce prochain vote de confiance se cache le problème des limites du régime présidentiel de la Ve République et plus que la question des frondeurs, c’est celle d’une crise du système présidentiel.
Décideurs. « Le FN aux portes du pouvoir ». La menace du Front national brandie par Manuel Valls est-elle réelle ou virtuelle ?
E. R. C’est une menace virtuelle, qui relève d’une dramatisation de la situation. Les élections présidentielles de mai 2017 sont encore loin. Et les sondages d’intentions de vote effectués aujourd’hui n’ont pas de réels impacts, et ce d’autant qu’ils placent les adversaires de Marine Le Pen à un niveau très bas.
Relevons tout de même que cette dernière est clairement en phase avec son électorat, mais de là à dire qu’elle est aux portes du pouvoir…
Il n’en demeure pas moins que dans certaines régions de France la menace frontiste est bien présente. Et les élections sénatoriales du 28 septembre prochain dans le Var ou dans les Bouches du Rhône, pourraient, qui sait, conduire pour la première fois un élu FN à la Haute assemblée.