Nicolas Sarkozy vient de reconquérir l’UMP. Il lui reste désormais à rassembler sa famille politique et à mettre en place les primaires. Entre autres…
Ce qu’il faut retenir de l’élection du nouveau président de l’UMP
Après avoir remporté les dernières municipales et reconquis la majorité au Sénat, l’opposition vient de retrouver samedi 29 novembre son chef. Retour sur une victoire nette de l’ancien président de la République qui préférait encore il y a deux ans le « carmel à l’UMP. Parce qu'eux, au moins, ils ont l'espérance ! »
Une victoire nette et une participation en hausse
Samedi 29 novembre, à 1h30, la haute autorité, chargée de contrôler la régularité du scrutin, enregistre déjà plus de 30 000 votants. À 10h30, ils sont plus de 80 000 et juste avant 16h, le taux de 50 % de participation est atteint avec plus de 134 169 votants. À 19h30, on compte 154 014 votants, soit 57 % de participation. Quelques minutes avant la clôture, ce taux atteint 58,1%. C’est mieux que durant les précédentes élections à la présidence du parti de 2012 (54 %), 2004 (53 %) et 2002 (28,9 %). Reste que plus de 40 % des militants UMP ne se sont pas exprimés.
Avec 64,5% des suffrages, Nicolas Sarkozy l’emporte face à Bruno Le Maire (29,18 %) et Hervé Mariton (6,32 %). Pari gagné pour l’ancien ministre de l’Agriculture qui a nettement dépassé le seuil de 20 % qu’il s’était fixé (avec 29,18 % des suffrages), mais perdu pour le député de la Drôme qui n’a pas atteint les 10 % espérés.
Quant à l’ancien chef de l’État, on est loin du raz de marée escompté en vue de 2017, mais c’est la première fois qu’un Président battu revient deux ans après à la tête de son parti avec plus de 100 000 voix au compteur. Bien plus que ce qu’il avait obtenu dix ans auparavant : 85 % des voix en 2004 avec 72 000 votants. En comparaison, seuls 22 000 militants ont voté en faveur de Marine Le Pen à la tête du Front national ce même week-end et ce, alors même qu’elle était la seule candidate en lice.
D’anciens Premiers ministres sceptiques
Premier à le féliciter, François Fillon s’exprime le soir même dans un communiqué plutôt lapidaire : « Je prends acte du choix des adhérents et j’invite au respect de toutes les opinions exprimées lors de cette élection (…). L’avenir de l’UMP dépendra de notre capacité à nous réinventer par le débat et à assumer nos sensibilités avec tolérance. L’union n’est pas la soumission. Un grand parti moderne accepte la différence ! Pour ma part, je défendrai mes convictions et je poursuivrai le travail engagé pour bâtir un véritable projet de redressement de la France. »
Chez Alain Juppé, le ton est tout aussi narquois : « Toutes mes félicitations à Nicolas Sarkozy pour sa victoire. Bonne chance pour le renouveau de l'UMP. »
Le lendemain soir, sur le plateau du 20h de TF1 (huit millions de téléspectateurs), Nicolas Sarkozy expose son idée – soufflée par Édouard Balladur – d’un conseil des anciens Premiers ministres. Si Dominique de Villepin a d’ores et déjà accepté son siège, le maire de Bordeaux ne l’entend pas de cette oreille : « Je suis prêt à participer au renouveau de l’UMP et au bon fonctionnement de ses instances, non pas dans je ne sais quel comité naphtaline qu’on sortirait de l’armoire de temps en temps, mais là où se prendront les décisions dans un esprit résolument constructif. »
Les chantiers restants
Nicolas Sarkozy a remporté l’élection de la présidence de son parti. Dont acte.
Il ne lui reste plus que deux ans pour mettre en place et réaliser une série de projets. Parmi lesquels : les nouvelles idées, la symbiose entre les courants internes, le changement de nom de l’UMP, le changement des statuts, le renflouement des caisses du parti, les thèmes de campagne de la droite pour 2017 et l’organisation des primaires. Sans oublier, et à titre personnel, la gestion judiciaire de ses « affaires » – notamment la position de l’UMP, partie civile dans l’affaire Bygmalion –, la réinvention de son personnage et sa capacité à surprendre comme en 2007.
Une victoire nette et une participation en hausse
Samedi 29 novembre, à 1h30, la haute autorité, chargée de contrôler la régularité du scrutin, enregistre déjà plus de 30 000 votants. À 10h30, ils sont plus de 80 000 et juste avant 16h, le taux de 50 % de participation est atteint avec plus de 134 169 votants. À 19h30, on compte 154 014 votants, soit 57 % de participation. Quelques minutes avant la clôture, ce taux atteint 58,1%. C’est mieux que durant les précédentes élections à la présidence du parti de 2012 (54 %), 2004 (53 %) et 2002 (28,9 %). Reste que plus de 40 % des militants UMP ne se sont pas exprimés.
Avec 64,5% des suffrages, Nicolas Sarkozy l’emporte face à Bruno Le Maire (29,18 %) et Hervé Mariton (6,32 %). Pari gagné pour l’ancien ministre de l’Agriculture qui a nettement dépassé le seuil de 20 % qu’il s’était fixé (avec 29,18 % des suffrages), mais perdu pour le député de la Drôme qui n’a pas atteint les 10 % espérés.
Quant à l’ancien chef de l’État, on est loin du raz de marée escompté en vue de 2017, mais c’est la première fois qu’un Président battu revient deux ans après à la tête de son parti avec plus de 100 000 voix au compteur. Bien plus que ce qu’il avait obtenu dix ans auparavant : 85 % des voix en 2004 avec 72 000 votants. En comparaison, seuls 22 000 militants ont voté en faveur de Marine Le Pen à la tête du Front national ce même week-end et ce, alors même qu’elle était la seule candidate en lice.
D’anciens Premiers ministres sceptiques
Premier à le féliciter, François Fillon s’exprime le soir même dans un communiqué plutôt lapidaire : « Je prends acte du choix des adhérents et j’invite au respect de toutes les opinions exprimées lors de cette élection (…). L’avenir de l’UMP dépendra de notre capacité à nous réinventer par le débat et à assumer nos sensibilités avec tolérance. L’union n’est pas la soumission. Un grand parti moderne accepte la différence ! Pour ma part, je défendrai mes convictions et je poursuivrai le travail engagé pour bâtir un véritable projet de redressement de la France. »
Chez Alain Juppé, le ton est tout aussi narquois : « Toutes mes félicitations à Nicolas Sarkozy pour sa victoire. Bonne chance pour le renouveau de l'UMP. »
Le lendemain soir, sur le plateau du 20h de TF1 (huit millions de téléspectateurs), Nicolas Sarkozy expose son idée – soufflée par Édouard Balladur – d’un conseil des anciens Premiers ministres. Si Dominique de Villepin a d’ores et déjà accepté son siège, le maire de Bordeaux ne l’entend pas de cette oreille : « Je suis prêt à participer au renouveau de l’UMP et au bon fonctionnement de ses instances, non pas dans je ne sais quel comité naphtaline qu’on sortirait de l’armoire de temps en temps, mais là où se prendront les décisions dans un esprit résolument constructif. »
Les chantiers restants
Nicolas Sarkozy a remporté l’élection de la présidence de son parti. Dont acte.
Il ne lui reste plus que deux ans pour mettre en place et réaliser une série de projets. Parmi lesquels : les nouvelles idées, la symbiose entre les courants internes, le changement de nom de l’UMP, le changement des statuts, le renflouement des caisses du parti, les thèmes de campagne de la droite pour 2017 et l’organisation des primaires. Sans oublier, et à titre personnel, la gestion judiciaire de ses « affaires » – notamment la position de l’UMP, partie civile dans l’affaire Bygmalion –, la réinvention de son personnage et sa capacité à surprendre comme en 2007.