La France compte 6 000 dispositifs d’aide aux sociétés. Faute d’informations et de temps, les chefs d’entreprise y ont difficilement accès. SO’FI, site de recherche de financements publics et bancaires, tente de changer la donne.
Sadia Podlunsek (SO’FI) : « Soixante milliards d’euros d’aides publiques »
Entretien avec Sadia Podlunsek, P-DG de Disia, société gérante du site SO’FI
Décideurs. À combien estimez-vous les aides publiques en France ?
Sadia Podlunsek. Nous avons répertorié 6 000 dispositifs d’aide publique dont vingt-deux provenant d’Europe, 730 au niveau national et des milliers sur le plan régional. Par exemple, l’ensemble des collectivités de la seule région Île-de-France proposent pas moins de 650 aides. Au total, elles représentent soixante milliards d’euros, soit environ 3 % du produit intérieur brut (PIB). Dans un rapport de l’Inspection générale des finances de 2013, les aides de l’État et des collectivités locales sont estimées à 46,5 milliards d’euros. À cela, il faut ajouter les aides en provenance de l’Union européenne (Feder, Feader, FSA…) qui s’élèvent à près de quatre milliards d’euros par an pour la France. Sans oublier le plan Jeremie de Bruxelles en faveur des PME et TPE.
Décideurs. Les entreprises profitent-elles assez de ces aides ?
S. P. Malheureusement non car elles sont difficiles d’accès pour les entrepreneurs. Chaque projet a une aide particulière, chaque aide a son format et chaque format a son financeur. Au total, nous avons référencé près de 1 000 points d’entrées pour accéder à ces dispositifs. Ajoutez à cela le fait que ces aides peuvent prendre diverses formes : subventions, avance remboursable, prêt d’honneur, allègement de charges, prime à l’embauche, aides fiscales, garanties… Bref, pour le chef d’entreprise c’est un véritable parcours du combattant.
« Près de 1 000 points d’entrées pour accéder à ces dispositifs »
Décideurs. Qu’en est-il au niveau du financement bancaire ?
S. P. La situation n’est pas meilleure. Le financement des PME/ETI est assuré aujourd’hui à 90 % environ par le crédit bancaire, à 7 % par le private equity et à 1 % par les marchés financiers. Or, les banques étant confrontées aux nouvelles contraintes prudentielles, elles ne sont plus en mesure de charger leur bilan de risques excessifs, catégorie à laquelle appartient malheureusement le crédit aux entreprises. Résultat, les TPE et les PME n’arrivent bien souvent pas à financer leur croissance ou même leur besoin en trésorerie.
Décideurs. Quelles solutions avez-vous mises en place pour répondre à ces problématiques ?
S. P. Travaillant depuis dix ans auprès de TPE et PME, j’ai pu voir à quel point les chefs d’entreprise étaient démunis face à ces problématiques. Accaparés par la gestion quotidienne de leur entreprise, ils n’ont ni le temps ni les compétences de s’occuper de ces démarches. Au vu de la forte demande, j’ai décidé de lancer un site internet permettant de réaliser des simulations pour savoir si un projet était éligible à des aides publiques et à un prêt bancaire. Une fois cette étape passée, nous proposons un service personnalisé pour accompagner les dirigeants dans le montage financier. Nous disposons déjà d’une équipe de dix analystes crédit et nous continuons à recruter.
Décideurs. Quels sont vos objectifs de développement ?
S. P. Nous avons pour objectif d’aider 3 000 entreprises au cours de notre première année. Nous travaillons actuellement au lancement de nouveaux services pour aider les entreprises à se développer. Pour financer cela, nous sommes actuellement en discussion avec des investisseurs pour une levée de fonds.
Décideurs. À combien estimez-vous les aides publiques en France ?
Sadia Podlunsek. Nous avons répertorié 6 000 dispositifs d’aide publique dont vingt-deux provenant d’Europe, 730 au niveau national et des milliers sur le plan régional. Par exemple, l’ensemble des collectivités de la seule région Île-de-France proposent pas moins de 650 aides. Au total, elles représentent soixante milliards d’euros, soit environ 3 % du produit intérieur brut (PIB). Dans un rapport de l’Inspection générale des finances de 2013, les aides de l’État et des collectivités locales sont estimées à 46,5 milliards d’euros. À cela, il faut ajouter les aides en provenance de l’Union européenne (Feder, Feader, FSA…) qui s’élèvent à près de quatre milliards d’euros par an pour la France. Sans oublier le plan Jeremie de Bruxelles en faveur des PME et TPE.
Décideurs. Les entreprises profitent-elles assez de ces aides ?
S. P. Malheureusement non car elles sont difficiles d’accès pour les entrepreneurs. Chaque projet a une aide particulière, chaque aide a son format et chaque format a son financeur. Au total, nous avons référencé près de 1 000 points d’entrées pour accéder à ces dispositifs. Ajoutez à cela le fait que ces aides peuvent prendre diverses formes : subventions, avance remboursable, prêt d’honneur, allègement de charges, prime à l’embauche, aides fiscales, garanties… Bref, pour le chef d’entreprise c’est un véritable parcours du combattant.
« Près de 1 000 points d’entrées pour accéder à ces dispositifs »
Décideurs. Qu’en est-il au niveau du financement bancaire ?
S. P. La situation n’est pas meilleure. Le financement des PME/ETI est assuré aujourd’hui à 90 % environ par le crédit bancaire, à 7 % par le private equity et à 1 % par les marchés financiers. Or, les banques étant confrontées aux nouvelles contraintes prudentielles, elles ne sont plus en mesure de charger leur bilan de risques excessifs, catégorie à laquelle appartient malheureusement le crédit aux entreprises. Résultat, les TPE et les PME n’arrivent bien souvent pas à financer leur croissance ou même leur besoin en trésorerie.
Décideurs. Quelles solutions avez-vous mises en place pour répondre à ces problématiques ?
S. P. Travaillant depuis dix ans auprès de TPE et PME, j’ai pu voir à quel point les chefs d’entreprise étaient démunis face à ces problématiques. Accaparés par la gestion quotidienne de leur entreprise, ils n’ont ni le temps ni les compétences de s’occuper de ces démarches. Au vu de la forte demande, j’ai décidé de lancer un site internet permettant de réaliser des simulations pour savoir si un projet était éligible à des aides publiques et à un prêt bancaire. Une fois cette étape passée, nous proposons un service personnalisé pour accompagner les dirigeants dans le montage financier. Nous disposons déjà d’une équipe de dix analystes crédit et nous continuons à recruter.
Décideurs. Quels sont vos objectifs de développement ?
S. P. Nous avons pour objectif d’aider 3 000 entreprises au cours de notre première année. Nous travaillons actuellement au lancement de nouveaux services pour aider les entreprises à se développer. Pour financer cela, nous sommes actuellement en discussion avec des investisseurs pour une levée de fonds.