À la veille du centenaire de la mort de Jean Jaurès, les politiques de tous bords s’emparent de la figure humaniste.
Ils sont tous jaurésiens
« Son œuvre et ses combats ont pris une telle couleur d’universalité que n’importe qui peut aller puiser en eux, sans demander la permission à quiconque », prévient le magistrat Philippe Bilger. « L’éventail des hommages s’est élargi parce qu’il est devenu un prophète à la parole simplifiée », ajoute Jean-Noël Jeanneney, historien.
On le sait moins, mais Jean Jaurès, c’est aussi ce jeune député de 25 ans, républicain de centre gauche, qui s’oppose aux socialistes, ces « fainéants avides qui couvre du mot socialisme leur paresse et leur convoitise ». Du pain béni pour la droite actuelle. En 2007, Nicolas Sarkozy estime que « la gauche d'aujourd'hui n'a plus grand chose à voir avec la gauche de Jaurès », reprochant même aux socialistes d’avoir « renié la République de Jaurès ».
Au Front national, Marine Le Pen saupoudre ses discours de références au penseur. Steeve Briois, nouveau maire FN d’Hénin-Beaumont, convoque le député du Tarn dans ses vœux, en janvier dernier : « Il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remords pour le présent et une confiance inébranlable pour l’avenir. » En 2009, le parti d’extrême droite était allé jusqu’à imprimer sur une affiche électorale : « Jaurès aurait voté Front national ».
Figure tutélaire de la gauche humaniste et socialiste, Jaurès incarne le républicain total et entier, passé du confort des notables tarnais à l’inconfort des révoltés. La gauche d’aujourd’hui, dont les responsables politiques usent de cette figure panthéonisée, ne s’en prive pas non plus. Le 23 avril dernier à Albi et Carmaux, fiefs des combats et mandats de Jaurès, le président de la République lui rend hommage. François Hollande convoque le « réformisme » jaurésien à l’appui de sa propre politique : « Aux empressés qui, à l’époque de Jaurès, prêchaient – il y en a toujours – les grands bouleversements, comme aux dévots qui attendaient le surgissement soudain d’une lumière pour attendre le progrès, que leur répondait Jaurès ? Il enseignait la patience de la réforme, la constance de l’action, la ténacité de l’effort. Ce sont ces qualités, constance, patience, ténacité, volonté que nous avons aussi à démontrer aujourd’hui. » De son côté, Manuel Valls, Premier ministre, affirme que « la synthèse jaurésienne, c’est l’ambition de maintenir l’unité sans pour autant renoncer à agir. » « Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire », rappelait le grand orateur entré dans la mémoire collective à la veille de la Grande Guerre. À bon entendeur.
On le sait moins, mais Jean Jaurès, c’est aussi ce jeune député de 25 ans, républicain de centre gauche, qui s’oppose aux socialistes, ces « fainéants avides qui couvre du mot socialisme leur paresse et leur convoitise ». Du pain béni pour la droite actuelle. En 2007, Nicolas Sarkozy estime que « la gauche d'aujourd'hui n'a plus grand chose à voir avec la gauche de Jaurès », reprochant même aux socialistes d’avoir « renié la République de Jaurès ».
Au Front national, Marine Le Pen saupoudre ses discours de références au penseur. Steeve Briois, nouveau maire FN d’Hénin-Beaumont, convoque le député du Tarn dans ses vœux, en janvier dernier : « Il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remords pour le présent et une confiance inébranlable pour l’avenir. » En 2009, le parti d’extrême droite était allé jusqu’à imprimer sur une affiche électorale : « Jaurès aurait voté Front national ».
Figure tutélaire de la gauche humaniste et socialiste, Jaurès incarne le républicain total et entier, passé du confort des notables tarnais à l’inconfort des révoltés. La gauche d’aujourd’hui, dont les responsables politiques usent de cette figure panthéonisée, ne s’en prive pas non plus. Le 23 avril dernier à Albi et Carmaux, fiefs des combats et mandats de Jaurès, le président de la République lui rend hommage. François Hollande convoque le « réformisme » jaurésien à l’appui de sa propre politique : « Aux empressés qui, à l’époque de Jaurès, prêchaient – il y en a toujours – les grands bouleversements, comme aux dévots qui attendaient le surgissement soudain d’une lumière pour attendre le progrès, que leur répondait Jaurès ? Il enseignait la patience de la réforme, la constance de l’action, la ténacité de l’effort. Ce sont ces qualités, constance, patience, ténacité, volonté que nous avons aussi à démontrer aujourd’hui. » De son côté, Manuel Valls, Premier ministre, affirme que « la synthèse jaurésienne, c’est l’ambition de maintenir l’unité sans pour autant renoncer à agir. » « Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire », rappelait le grand orateur entré dans la mémoire collective à la veille de la Grande Guerre. À bon entendeur.