L’ancien Premier ministre a présenté ses cinq engagements pour redresser nos finances publiques.
Dépenses publiques : le traitement de choc de François Fillon
Il avait mis en garde et prévu de « casser de la vaisselle ». François Fillon a tenu ses promesses et les objectifs sont pour le moins ambitieux : « Effectuer le renouvellement de la France en deux ans, la redresser en cinq ans et la hisser à la première puissance européenne dans dix ans. » Début octobre, à la Maison des polytechniciens, l’ancien Premier ministre, candidat aux primaires de son parti en 2016, a réaffirmé son ambition d’économiser 110 milliards d’euros au cours du prochain quinquennat et a dévoilé ses cinq engagements pour libérer une croissance française en berne (+ 0,3 % sur les huit premiers mois de l’année 2014).
De l’étranger, « l’Hexagone, c’est 35-75 », s’alarme-t-il, faisant allusion aux 35 heures et à la taxe de 75 % versée par les entreprises sur les salaires supérieurs à un million d’euros par an. L’augmentation du temps de travail de la fonction publique de trente-cinq à trente-neuf heures est plus que jamais fondamentale pour sortir de ce carcan infernal. Affaire réglée pour le « 35 ».
S’agissant du « 75 » et plus généralement de la réforme fiscale, François Fillon n’esquive pas la problématique : « Il est essentiel de ramener les investisseurs en France et de renforcer son attractivité », avant d’ajouter qu’il « faut supprimer cette stupide taxe à 75 % versée par les entreprises sur les salaires de plus d’un million d’euros par an » et de conclure « qu’il faut également supprimer l’ISF qui fait fuir les capitaux ».
S’ensuit la question des dépenses des collectivités territoriales, Elles représentent à elles seules près de 20 % de la dépense publique. Le candidat souhaite « réduire le nombre d’échelons des collectivités de quatre à deux, notamment en organisant la fusion progressive des départements et des régions ». Concrètement, François Fillon invite chaque commune à mettre en œuvre une revue systématique et un bilan social annuels consultables en ligne par les citoyens afin de permettre des comparaisons entre les collectivités.
L’auteur de la loi de 2011 portant réforme des retraites, revient sur les mesures successives précédemment mises en place qui n’ont pas suffi à assurer l’équilibre de notre système. Sur le long terme, s’il envisage une réforme profonde, il prône toutefois « le report de l’âge de la retraite à 65 ans dès maintenant »
« On ne libère pas un pays "drogué" à la dépense publique et aux déficits du jour au lendemain… Il faut une prise de conscience collective », prévient l’homme de droite. Pour éviter un retour à la situation de crise actuelle, « il sera nécessaire de renforcer le pilotage des dépenses publiques, de mieux encadrer les dérives et d’intensifier l’évaluation de la performance des politiques publiques. »
Au-delà du plan ambitieux pour diminuer les dépenses publiques, la dette et les charges, François Fillon lance à son tour son programme de campagne. Après Alain Juppé, le 23 septembre dernier et avant Nicolas Sarkozy, le 4 octobre, l'ancien Premier ministre tente d’imposer son temps médiatique. Un exercice délicat pour l'homme, peu enclin à communiquer, mais qui rappelle volontiers « que contrairement à certains [il] ne saute pas sur le premier micro ou caméra lorsqu’[il n’a] pas fini de travailler ».
Pour lui, « il y a deux catégories de responsables politiques : ceux qui disent la vérité et ceux qui la taisent dans l’espoir de tromper les électeurs. »
Si, à deux ans environ des primaires de son parti, la communication constitue un outil indispensable vers cette échéance, à la question de savoir s’il faut lire en filigrane de ses propositions le programme économique d’un candidat à la présidentielle, François Fillon répond qu’il s’adressera aux médias à chaque fois qu’il aura « un projet à proposer et des solutions à présenter aux Français »
Julien Beauhaire et Camille Drieu
Lire aussi : François Fillon précise sa «thérapie de choc» en faveur de la compétitivité française
De l’étranger, « l’Hexagone, c’est 35-75 », s’alarme-t-il, faisant allusion aux 35 heures et à la taxe de 75 % versée par les entreprises sur les salaires supérieurs à un million d’euros par an. L’augmentation du temps de travail de la fonction publique de trente-cinq à trente-neuf heures est plus que jamais fondamentale pour sortir de ce carcan infernal. Affaire réglée pour le « 35 ».
S’agissant du « 75 » et plus généralement de la réforme fiscale, François Fillon n’esquive pas la problématique : « Il est essentiel de ramener les investisseurs en France et de renforcer son attractivité », avant d’ajouter qu’il « faut supprimer cette stupide taxe à 75 % versée par les entreprises sur les salaires de plus d’un million d’euros par an » et de conclure « qu’il faut également supprimer l’ISF qui fait fuir les capitaux ».
S’ensuit la question des dépenses des collectivités territoriales, Elles représentent à elles seules près de 20 % de la dépense publique. Le candidat souhaite « réduire le nombre d’échelons des collectivités de quatre à deux, notamment en organisant la fusion progressive des départements et des régions ». Concrètement, François Fillon invite chaque commune à mettre en œuvre une revue systématique et un bilan social annuels consultables en ligne par les citoyens afin de permettre des comparaisons entre les collectivités.
L’auteur de la loi de 2011 portant réforme des retraites, revient sur les mesures successives précédemment mises en place qui n’ont pas suffi à assurer l’équilibre de notre système. Sur le long terme, s’il envisage une réforme profonde, il prône toutefois « le report de l’âge de la retraite à 65 ans dès maintenant »
« On ne libère pas un pays "drogué" à la dépense publique et aux déficits du jour au lendemain… Il faut une prise de conscience collective », prévient l’homme de droite. Pour éviter un retour à la situation de crise actuelle, « il sera nécessaire de renforcer le pilotage des dépenses publiques, de mieux encadrer les dérives et d’intensifier l’évaluation de la performance des politiques publiques. »
Au-delà du plan ambitieux pour diminuer les dépenses publiques, la dette et les charges, François Fillon lance à son tour son programme de campagne. Après Alain Juppé, le 23 septembre dernier et avant Nicolas Sarkozy, le 4 octobre, l'ancien Premier ministre tente d’imposer son temps médiatique. Un exercice délicat pour l'homme, peu enclin à communiquer, mais qui rappelle volontiers « que contrairement à certains [il] ne saute pas sur le premier micro ou caméra lorsqu’[il n’a] pas fini de travailler ».
Pour lui, « il y a deux catégories de responsables politiques : ceux qui disent la vérité et ceux qui la taisent dans l’espoir de tromper les électeurs. »
Si, à deux ans environ des primaires de son parti, la communication constitue un outil indispensable vers cette échéance, à la question de savoir s’il faut lire en filigrane de ses propositions le programme économique d’un candidat à la présidentielle, François Fillon répond qu’il s’adressera aux médias à chaque fois qu’il aura « un projet à proposer et des solutions à présenter aux Français »
Julien Beauhaire et Camille Drieu
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