L’Elysée pourrait concéder tout à la fois Matignon et le Palais Bourbon
Foutu pour foutu
Sans surprise, le second tour des élections municipales tournera la page du gouvernement emmené par Jean-Marc Ayrault. Lointain lot de consolation, la victoire d’Anne Hidalgo illustre le fossé grandissant entre un pouvoir isolé à Paris et un électorat confronté à la réalité économique du pays.
A l’heure d’envoyer ce numéro sous presse, l’identité du nouveau premier ministre demeure une inconnue. Quand certains envoient Manuel Valls ou Laurent Fabius à Matignon, d’autres envisagent la désignation surprise d’un Bertrand Delanoë ou de Claude Bartolone. Le choix est cornélien pour François Hollande, tant la nature des relations que lui et son premier ministre entretiennent déterminera la qualité de la conduite de la politique gouvernementale.
Mais pour un politicien pur jus comme le Président de la République, le choix du nouvel homme fort de Matignon s’envisage à l’aune des échéances de 2017. Car même au plus bas dans les sondages, l’ancien premier secrétaire du PS n’imagine pas céder les clés de l’Elysée sans livrer bataille.
Endosser le costume d’opposant
Comme sa conquête, la conservation du pouvoir est une guerre. François Hollande le sait. Tout comme il se sait pris au piège d’une conjoncture défavorable et condamné à gouverner avec une majorité déstructurée, peu encline à soutenir son virage social-démocrate. Conscient de ces réalités et déterminé à gagner le combat programmé en 2017, l’Élysée pourrait concéder tout à la fois Matignon et le Palais Bourbon.
Arme de destruction politique massive, la dissolution de l’Assemblée nationale porte avec elles de nombreux arguments. D’abord en termes d’image, tant l’utilisation de cet outil constitutionnel majeur permettrait à François Hollande de construire cette image d’homme d’Etat qui lui fait cruellement défaut.
Ensuite, d’éventuelles législatives anticipées et la défaite annoncée de la gauche provoquerait la nomination d’un cadre de l’UMP à Matignon. Une personnalité vraisemblablement impopulaire à qui reviendrait la lourde tâche de redresser le pays. Improbable, cette solution permettrait enfin à François Hollande d’endosser à nouveau le costume d’opposant, le seul dans lequel il a jusqu’ici connu le succès.
Pierre Netter
Rédacteur en chef
A l’heure d’envoyer ce numéro sous presse, l’identité du nouveau premier ministre demeure une inconnue. Quand certains envoient Manuel Valls ou Laurent Fabius à Matignon, d’autres envisagent la désignation surprise d’un Bertrand Delanoë ou de Claude Bartolone. Le choix est cornélien pour François Hollande, tant la nature des relations que lui et son premier ministre entretiennent déterminera la qualité de la conduite de la politique gouvernementale.
Mais pour un politicien pur jus comme le Président de la République, le choix du nouvel homme fort de Matignon s’envisage à l’aune des échéances de 2017. Car même au plus bas dans les sondages, l’ancien premier secrétaire du PS n’imagine pas céder les clés de l’Elysée sans livrer bataille.
Endosser le costume d’opposant
Comme sa conquête, la conservation du pouvoir est une guerre. François Hollande le sait. Tout comme il se sait pris au piège d’une conjoncture défavorable et condamné à gouverner avec une majorité déstructurée, peu encline à soutenir son virage social-démocrate. Conscient de ces réalités et déterminé à gagner le combat programmé en 2017, l’Élysée pourrait concéder tout à la fois Matignon et le Palais Bourbon.
Arme de destruction politique massive, la dissolution de l’Assemblée nationale porte avec elles de nombreux arguments. D’abord en termes d’image, tant l’utilisation de cet outil constitutionnel majeur permettrait à François Hollande de construire cette image d’homme d’Etat qui lui fait cruellement défaut.
Ensuite, d’éventuelles législatives anticipées et la défaite annoncée de la gauche provoquerait la nomination d’un cadre de l’UMP à Matignon. Une personnalité vraisemblablement impopulaire à qui reviendrait la lourde tâche de redresser le pays. Improbable, cette solution permettrait enfin à François Hollande d’endosser à nouveau le costume d’opposant, le seul dans lequel il a jusqu’ici connu le succès.
Pierre Netter
Rédacteur en chef