Dans la continuité de l’affaire Vivendi, l’assemblée générale qui a lieu le 9 décembre en présence de l’ensemble des actionnaires, a validé le projet de cession de ses trois actifs sur les places de cotations envisagées – Londres pour Canal+, Amsterdam pour Havas et Euronext Growth à Paris pour la holding Louis Hachette Group.
Cession des actifs du groupe Vivendi : suite et fin ?
Pour rappel, depuis octobre dernier, Vincent Bolloré et son fils étaient plongés au cœur d’une contestation de la part de l’un de ses actionnaires minoritaires, le fonds CIAM. Malgré le vote majoritaire des actionnaires présents, Catherine Berjal, dirigeante du fond, maintient ses positions.
"Le vote d'aujourd'hui est une étape, mais il ne marque pas la fin de nos efforts. Nous pensons que Vivendi et ses actionnaires méritent mieux, et nous continuerons à contester cette décision et à explorer toutes les possibilités d'assurer une valorisation équitable pour les actionnaires."
Le combat pour faire annuler cette cession ne devrait pas s’arrêter de sitôt ; les dirigeantes du fonds ont engagé deux procédures juridiques : un recours contre la décision de l'AMF selon laquelle il n'y aurait pas de motifs pour mettre en œuvre cette offre publique d'achat sur Vivendi, et une assignation pour l'annulation de cette scission qui selon elle, contournerait la loi sur les offres publiques d'achat obligatoires.
"Ce vote n'est pas un aboutissement, il n'est qu'une étape dans notre combat pour la protection des droits des actionnaires minoritaires de Vivendi." a-t-elle déclaré.
Céline Valensi