Un modèle durable
Une success story qui fait rêver tous les entrepreneurs familiaux. Car peu de dirigeants osent le dire, mais leur objectif n’est pas simplement de créer une entreprise qui leur survivra. Ils ambitionnent de fonder un groupe mondial dans lequel leurs enfants voudront s’investir. Pour y arriver, la route est semée d’embûches. Seuls 60 % de ces dirigeants réussiront à transmettre leur entreprise à leur progéniture. Et seulement 5 % des entreprises familiales réussissent à survivre à la troisième génération.
Le meilleur de l’entrepreneuriat
Pourtant, les entreprises familiales n’ont rien à envier à leurs homologues au capital diffus. À partir d’une nouvelle base de données de mille ETI, une étude conjointe menée par l’Ipsos et l’Edhec montre que les sociétés familiales ont adopté la majorité des bonnes pratiques de gouvernance et de management pour se confronter à la concurrence avec succès. Elles font même mieux en matière de rentabilité. Les études quantitatives révèlent des ratios de performance supérieurs de 1 % à 2 %. Portées par l’exigence du long terme, les entreprises familiales disposent d’une structure de financement solide. Des avantages indéniables pour affronter les aléas économiques.
Agiles et ambitieuses, les entreprises familiales incarnent le meilleur de l’entrepreneuriat. Elles méritent d’être encouragées dans leur développement. C’est pourquoi les politiques gouvernementales ne peuvent se concentrer uniquement sur les grands groupes ou les start-up. Elles doivent aussi accompagner les ETI dans leurs problématiques telles que le financement, l’internationalisation ou la transmission. C’est sans aucun doute le meilleur moyen pour qu’émergent de nouveaux Jean-Claude Decaux.
V.P.