Axelle Davezac (Fondation de France) : "Les entreprises doivent prendre part à l'intérêt général"
Pourquoi la Fondation de France agit auprès des populations locales ?
Notre parti pris est double : nous travaillons d’abord avec les ONG locales car ce sont elles qui connaissent le mieux les populations et qui peuvent adapter les aides en fonction de leurs besoins et de l’évolution de la situation sur le terrain. Nous intervenons au moment de l’urgence, mais aussi dans la durée, en accompagnant les populations dans le travail de reconstruction. Par exemple, dix ans après le séisme qu’a connu Haïti, nous sommes toujours présents. De plus, lorsque l’on travaille avec les ONG implantées localement, on contribue au développement de l’économie locale dans le long terme.
La crise à laquelle nous assistons est majeure, elle aura des répercutions longues et multiples. On ne peut bien évidemment pas rester insensible à la détresse des populations, mais au-delà, ce qui se joue aujourd’hui est la question de la démocratie, le rôle et la place de la société civile. Nous devons collectivement contribuer à ce que chacun trouve sa place pour mieux vivre ensemble. Enfin, la question de l’accès à l’information est en jeu, il est essentiel de pouvoir offrir un pluralisme de l’information dans nos sociétés, ce qui n’est malheureusement pas le cas dans tous les pays.
Pourquoi les décideurs économiques doivent s’engager ?
Depuis quelques années, les entreprises prennent conscience qu’elles ont un rôle important à jouer dans le domaine de l’intérêt général : cela se traduit par le rôle croissant de leurs politiques RSE, et plus récemment la loi PACTE. D’autant plus qu’un contexte politique et social apaisé leur est indispensable pour pouvoir se développer !
En outre, participer à cet élan de solidarité lundi soir est une belle occasion de témoigner de son engagement.
Roxane Croisier