Après six ans à la tête du groupe pharmaceutique, Christopher Viehbacher quitte une entreprise bousculée par le marché.
Sanofi évince son directeur général
Les rumeurs sur le départ de Christopher Viehbacher, directeur général de Sanofi, se sont révélées fondées. Le conseil d’administration de l’entreprise a mis fin à son mandat le mercredi 29 octobre 2014. Après avoir assuré qu’il n’était pas question de changement de gouvernance, Serge Weinberg, président du conseil d’administration devient P-DG par intérim. C’est notamment dans un contexte de relations tendues avec celui-ci que Christopher Viehbacher quitte le groupe. À 54 ans, l’ex-directeur général a dirigé l’entreprise pharmaceutique pendant six ans après une décennie passée chez GlaxoSmithKline, le concurrent américain de Sanofi.
Au cours de son mandat français, cet ancien expert-comptable à la double nationalité allemande et canadienne a notamment piloté une série d’acquisitions, dont celle du groupe Genzyme en 2011, et entièrement restructuré le département de recherche et développement. Mais ces deux dernières années, la croissance a nettement marqué le pas. En 2013, le groupe a enregistré une chute de 24 % de son bénéfice net et un recul de 0,5 % du chiffre d’affaires. La veille de son éviction, Christopher Viehbacher avait annoncé des résultats du troisième trimestre 2014 jugés décevants par certains investisseurs. Les recettes des ventes de traitements antidiabétiques, qui représentent 20 % du chiffre d’affaires du laboratoire, sont en hausse de 6,4 % aux États-Unis, alors qu’elles augmentent de 10,3 % en Europe de l’Ouest et 17,5 % dans les marchés émergents. La concurrence sur le marché américain, ainsi que la politique de réduction des prix des médicaments génériques du gouvernement Obama devraient affecter les résultats de la division diabète en 2015, comme l’avait précisé l’ex-directeur général. À la suite de la publication de ces performances, le cours de Sanofi a perdu 7 % en Bourse. Le lendemain, l’annonce du licenciement de Christopher Viehbacher a également entraîné une chute de 4 % de son cours.
Administrateur depuis 2009, Serge Weinberg, énarque, a notamment créé le fonds de private equity Weinberg Capital Partners en 2005 et présidé le directoire du groupe PPR, aujourd’hui Kering, pendant dix ans.
Au cours de son mandat français, cet ancien expert-comptable à la double nationalité allemande et canadienne a notamment piloté une série d’acquisitions, dont celle du groupe Genzyme en 2011, et entièrement restructuré le département de recherche et développement. Mais ces deux dernières années, la croissance a nettement marqué le pas. En 2013, le groupe a enregistré une chute de 24 % de son bénéfice net et un recul de 0,5 % du chiffre d’affaires. La veille de son éviction, Christopher Viehbacher avait annoncé des résultats du troisième trimestre 2014 jugés décevants par certains investisseurs. Les recettes des ventes de traitements antidiabétiques, qui représentent 20 % du chiffre d’affaires du laboratoire, sont en hausse de 6,4 % aux États-Unis, alors qu’elles augmentent de 10,3 % en Europe de l’Ouest et 17,5 % dans les marchés émergents. La concurrence sur le marché américain, ainsi que la politique de réduction des prix des médicaments génériques du gouvernement Obama devraient affecter les résultats de la division diabète en 2015, comme l’avait précisé l’ex-directeur général. À la suite de la publication de ces performances, le cours de Sanofi a perdu 7 % en Bourse. Le lendemain, l’annonce du licenciement de Christopher Viehbacher a également entraîné une chute de 4 % de son cours.
Administrateur depuis 2009, Serge Weinberg, énarque, a notamment créé le fonds de private equity Weinberg Capital Partners en 2005 et présidé le directoire du groupe PPR, aujourd’hui Kering, pendant dix ans.
