La start-up française a engagé une course contre la montre pour devenir le premier acteur à construire un réseau mondial pour les objets connectés.
L’entreprise toulousaine Sigfox, fondée en 2011, a réussi à lever 100 millions de dollars lors d’un tour de table composé d’investisseurs historiques, d’opérateurs télécoms (Telefónica, SK Telecom et NTT Docomo Ventures), de partenaires industriels (GDF Suez, Air liquide et Eutelsat) et d'un partenaire financier (Elliott Management). Une performance que seules deux sociétés françaises ont égalée : le site d’écoute de musique en streaming Deezer et le leader du covoiturage BlaBlaCar. Et selon le directeur général, Ludovic Le Moan, la société aurait pu lever beaucoup plus.

Grâce à cet argent, la start-up française, qui couvre déjà deux millions de kilomètres carrés en France et en Espagne, veut développer son réseau de transmission réservé aux objets connectés. Car l’ambition de Sigfox est de devenir le premier acteur à construire un réseau mondial sur lequel puissent se brancher ses partenaires. Cela lui permettrait de s’offrir une situation de monopole sur un marché estimé à 150 milliards d’euros. Pour remporter cette course contre la montre, la société mise sur la technologie utilisée par les sous-marins lors de la Seconde Guerre mondiale. Cette dernière a l’avantage d’avoir un coût de communication très bas et une consommation énergétique limitée. Anne Lauvergeon, présidente du conseil d'administration de Sigfox depuis 2014, souligne également l’importance de l’entrée d’opérateurs télécoms dans le capital du groupe.

V. P.

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