Six mois après avoir levé cent millions de dollars, le leader européen du covoiturage lance sa première plate-forme asiatique.
Après la Russie et la Turquie en 2014, Blablacar attaque son premier pays extra-européen : l’Inde. Sixième marché automobile mondial, ce pays de 1,25 milliard d’habitants, dispose d’un fort potentiel pour le covoiturage (ridesharing en anglais) d’après l’entreprise. Les transports en commun y sont saturés et l’essence est chère, autour d’un euro le litre. Par ailleurs, pour relier les grands centres urbains, généralement distants de plusieurs centaines de kilomètres, les trains bondés ne suffisent plus. Une opportunité pour les moyens de transports alternatifs.

Un pas de plus dans les pays émergents

Le nouveau site et les applications smartphones dédiés au sous-continent ont donc été lancés en janvier avec une offre classique de partage du trajet contre une compensation financière. Prochainement, un bureau sera également ouvert à New Delhi pour organiser ce développement. Blablacar compte sur la population jeune très connectée pour croître. Si l’Inde se laisse séduire, la start-up envisage déjà de poursuivre sa route vers d’autres pays émergents. Le Brésil et le Mexique sont notamment à l’étude.

Blablacar démontre par l’exemple la volonté d’internationalisation affichée lors de son dernier tour de table. Son fondateur, Frédéric Mazzella, qui a levé cent millions de dollars, confiait alors au magazine Décideurs : « De Facebook à Linkedin en passant par Airbnb et Dropbox, toutes les start-up couronnées de succès sont passées par les trois étapes de développement suivantes : démontrer la viabilité, se lancer à l’international puis atteindre la rentabilité. »

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