Avec une croissance de 25 % en 2014, le marché de la musique en streaming explose. Qui de Deezer et Spotify se taillera la part du lion ?
Le match : Deezer/Spotify
1- Nombre d’utilisateurs : Spotify
Spotify compte pas moins de soixante-quinze millions d’utilisateurs, contre vingt-deux millions pour Deezer. Au niveau des comptes payants, le groupe suédois est également en tête avec près de dix-neuf millions de clients, contre sept millions pour la société française. Un écart qui s’explique par le retard pris par Deezer dans son internationalisation depuis 2013. Ainsi, si le français est officiellement présent dans 180 pays, il n’en développe réellement que douze, faute de moyen. En 2013, l’offre de Spotify couvrait cinquante-cinq marchés, contre dix-sept un an auparavant.
2- Catalogue musicale : Deezer
Le « Frenchie » du streaming arrive en tête avec trente-cinq millions de titres disponibles. Spotify n’arrive pas loin avec trente millions. L’arrivée d’Apple Music pourrait changer la donne. Basé sur un modèle tout payant, le géant américain espère attirer des artistes afin d’obtenir des exclusivités. Cette nouvelle concurrence risque de faire monter le prix des catalogues. En 2013, Spotify déclarait verser 82,5 % de son chiffre d’affaires en royalties aux ayants droit. Niveau qualité audio, Deezer et Spotify sont à égalité avec un débit de 320 kbit/s pour les abonnés premiums.
3- Résultats financiers : Deezer
Si Spotify domine outrageusement quant au chiffre d’affaires (747 millions d’euros en 2013, contre soixante millions), Deezer réussit lui à être rentable. Ce qui est loin d’être le cas de son concurrent. En 2013, la société suédoise a enregistré un déficit de 93,1 millions d’euros, en hausse de 16,4 % sur un an. Néanmoins, sa filiale française affichait un bénéfice net de 311 000 euros cette même année et son homologue britannique gagnait même 3,3 millions d’euros.
4- Tarifs : match nul
Les deux concurrents ont aligné leurs offres et leurs prix. Chacun propose un service gratuit avec temps limité et publicité, une offre ordinateurs pour 4,99 euros par mois et une solution fixe et mobile pour 9,99 euros par mois. Et à voir le flop que fait Tidal, la plate-forme de Jay-Z qui a fait le choix du tout payant, il y a fort à parier que leurs offres ne changent pas de sitôt. Peu après son lancement, l’application du rappeur américain se classait à la 331e place des plus téléchargées sur iPhone aux Etats-Unis. Au même moment, Spotify occupait la quatorzième position.
5- Services : Spotify
Pour attirer de nouveaux utilisateurs, Spotify et Deezer innovent de plus en plus. Le groupe suédois a ainsi été le premier à lier ses comptes à ceux de Facebook. Résultat, 55 % des utilisateurs s’enregistrent en utilisant Facebook Connect. Cette dimension sociale, Spotify l’explore également avec un fil d’actualité où s’affichent les chansons les plus écoutées par les membres que l’utilisateur suit. Deezer, quant à lui, propose de créer ses playlists à thèmes et de les partager avec ses amis sur Facebook. Plus récemment, Spotify vient de réaliser un partenariat avec l’application de rencontre Happn afin de pouvoir draguer en chanson. En 2013, Spotify a dépensé 73 millions d’euros en R&D.
Résultat : Deezer : 3 – Spotify : 3
Pour profiter à plein de la croissance du secteur, Spotify a fait le choix d’accélérer en multipliant les dépenses et tant pis si la société suédoise perd de l’argent pendant encore quelques années. Un choix risqué mais qui peut se relever payant. Surtout après l’arrivé d’Apple. Deezer, lui, est déjà rentable mais, faute de moyens, il peine à passer le cap de l’internationalisation. Pour Hans-Holger Albrecht, le nouveau P-DG du groupe français, « il y a de la place pour trois », estimant même qu’à terme quatre ou cinq acteurs pourraient vivre du streaming. Et Spotify est parti pour en rester le numéro un.
V.P.
Spotify compte pas moins de soixante-quinze millions d’utilisateurs, contre vingt-deux millions pour Deezer. Au niveau des comptes payants, le groupe suédois est également en tête avec près de dix-neuf millions de clients, contre sept millions pour la société française. Un écart qui s’explique par le retard pris par Deezer dans son internationalisation depuis 2013. Ainsi, si le français est officiellement présent dans 180 pays, il n’en développe réellement que douze, faute de moyen. En 2013, l’offre de Spotify couvrait cinquante-cinq marchés, contre dix-sept un an auparavant.
2- Catalogue musicale : Deezer
Le « Frenchie » du streaming arrive en tête avec trente-cinq millions de titres disponibles. Spotify n’arrive pas loin avec trente millions. L’arrivée d’Apple Music pourrait changer la donne. Basé sur un modèle tout payant, le géant américain espère attirer des artistes afin d’obtenir des exclusivités. Cette nouvelle concurrence risque de faire monter le prix des catalogues. En 2013, Spotify déclarait verser 82,5 % de son chiffre d’affaires en royalties aux ayants droit. Niveau qualité audio, Deezer et Spotify sont à égalité avec un débit de 320 kbit/s pour les abonnés premiums.
3- Résultats financiers : Deezer
Si Spotify domine outrageusement quant au chiffre d’affaires (747 millions d’euros en 2013, contre soixante millions), Deezer réussit lui à être rentable. Ce qui est loin d’être le cas de son concurrent. En 2013, la société suédoise a enregistré un déficit de 93,1 millions d’euros, en hausse de 16,4 % sur un an. Néanmoins, sa filiale française affichait un bénéfice net de 311 000 euros cette même année et son homologue britannique gagnait même 3,3 millions d’euros.
4- Tarifs : match nul
Les deux concurrents ont aligné leurs offres et leurs prix. Chacun propose un service gratuit avec temps limité et publicité, une offre ordinateurs pour 4,99 euros par mois et une solution fixe et mobile pour 9,99 euros par mois. Et à voir le flop que fait Tidal, la plate-forme de Jay-Z qui a fait le choix du tout payant, il y a fort à parier que leurs offres ne changent pas de sitôt. Peu après son lancement, l’application du rappeur américain se classait à la 331e place des plus téléchargées sur iPhone aux Etats-Unis. Au même moment, Spotify occupait la quatorzième position.
5- Services : Spotify
Pour attirer de nouveaux utilisateurs, Spotify et Deezer innovent de plus en plus. Le groupe suédois a ainsi été le premier à lier ses comptes à ceux de Facebook. Résultat, 55 % des utilisateurs s’enregistrent en utilisant Facebook Connect. Cette dimension sociale, Spotify l’explore également avec un fil d’actualité où s’affichent les chansons les plus écoutées par les membres que l’utilisateur suit. Deezer, quant à lui, propose de créer ses playlists à thèmes et de les partager avec ses amis sur Facebook. Plus récemment, Spotify vient de réaliser un partenariat avec l’application de rencontre Happn afin de pouvoir draguer en chanson. En 2013, Spotify a dépensé 73 millions d’euros en R&D.
Résultat : Deezer : 3 – Spotify : 3
Pour profiter à plein de la croissance du secteur, Spotify a fait le choix d’accélérer en multipliant les dépenses et tant pis si la société suédoise perd de l’argent pendant encore quelques années. Un choix risqué mais qui peut se relever payant. Surtout après l’arrivé d’Apple. Deezer, lui, est déjà rentable mais, faute de moyens, il peine à passer le cap de l’internationalisation. Pour Hans-Holger Albrecht, le nouveau P-DG du groupe français, « il y a de la place pour trois », estimant même qu’à terme quatre ou cinq acteurs pourraient vivre du streaming. Et Spotify est parti pour en rester le numéro un.
V.P.
