Un an après la prise de contrôle par PAI, le président du directoire de DomusVi dresse bilan et perspectives.
Jean-François Vitoux (DomusVi) : « Notre développement au-delà de nos frontières est capital »
Décideurs. En juin 2014, votre groupe est passé sous le contrôle du fonds PAI Partners, avec une valorisation d’environ 650 millions d’euros. Qu’est-ce que vous a apporté de cette opération ?
Jean-François Vitoux. Ce sont des professionnels du pilotage, du reporting et du monitoring financier. Ils nous apportent une réelle expérience ainsi qu’une expertise importante. Ensuite, ce sont des organisations qui investissent en equity pour une stratégie de build-up qui est un élément essentiel pour notre groupe. Pendant des années, DomusVi a manqué de stratégie, aujourd’hui c’est chose faite. La levée de fonds est un succès. Les équipes vont pouvoir accélérer la consolidation du marché français et monter en gamme dans les services que notre groupe propose à ses clients. Si nous sommes à l'heure actuelle un groupe franco-français, demain nous serons internationaux. Notre développement au-delà de nos frontières est capital pour organiser une belle stratégie de sortie pour PAI. Nous envisageons de devenir de manière plus systématique propriétaires de nos murs.
Décideurs. DomusVi est-il le futur leader européen du « bien vieillir » pour citer l’un de vos concurrents ?
J.-F. V. Cet objectif européen n’a de sens que si le modèle de croissance est un facteur de création de valeur. Aujourd’hui, je ne sais pas si le terme de leader européen est adapté au regard des différents systèmes réglementaires qui existent dans les différents pays européens.
Décideurs. 37 % de vos revenus sont issus de financements publics, cela vous inquiète-t-il au regard de l’état des finances de la France ?
J.-F. V. Le système actuel de prise en charge des personnes âgées est le meilleur car le plus économique pour l’État. Les clients de DomusVi coûtent 40 euros par jour à la collectivité. Je pense que c’est tout à fait raisonnable et je ne m’inquiète pas pour l’avenir, je suis très à l’aise avec ces 37 %.
Propos recueillis par Camille Drieu et Mathieu Marcinkiewicz
