Le 24 février, Facebook a inauguré le lancement de sa nouvelle fonctionnalité baptisée « Reactions », permettant aux utilisateurs de « mieux » s’exprimer.

« Je pense qu'il est important de donner aux gens plus d'options que de simplement 'liker' », déclarait récemment Mark Zuckerberg en grand seigneur. C’est chose faite. Il est désormais possible de laisser cours à ses émotions grâce à des nouvelles fonctionnalités, comme « Haha », « J’adore », « Wouah », « Triste » ou « Grrr ». « Pendant plus d’un an, nous avons mené des recherches à travers le monde, incluant des groupes témoins et des sondages, pour déterminer quels types de réactions les gens voudraient le plus avoir », explique Sammi Krug, directeur de produit chez Facebook. En Espagne, où la nouvelle panoplie d’emojis est testée depuis octobre dernier, c’est la réaction d’amour qui a été la plus utilisée… Séquence émotion ? Que nenni ! Le décompte a son importance. Au-delà de la volonté angélique affichée de donner aux utilisateurs les moyens de s’exprimer, Facebook y  trouve bien évidemment son intérêt au niveau de la collecte de data. Car le réseau le sait bien, sa réussite financière est liée à sa capacité à recueillir le maximum de données personnelles de ses abonnés. Les informations collectées lui permettant de personnaliser le fil d’actualité de chaque utilisateur, en fonction de ses préférences. L’objectif ? Éviter que celui-ci ait besoin de chercher l’information ailleurs. Chez Facebook, on affirme en tout cas que les différents émoticônes ne permettront pas de collecter davantage de données. « Dans un premier temps, cela n’aura pas d’importance si quelqu’un clique sur « J’aime », « Wouah », ou « Triste », après avoir vu une publication. Quelle que soit la réaction, nous en conclurons que cette personne veut plus de contenu de ce type », affirme Sammi Krug. Pour l’heure, Facebook semble donc étudier la façon dont les internautes utiliseront ces nouvelles réactions. Ceux qui achètent de la publicité devraient néanmoins avoir accès à ces données pour leur permettre d’ajuster leurs annonces. Que les 1,59 milliard d’utilisateurs ne soient pas surpris, Big brother is watching you.

 

Capucine Coquand 

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