C'est une note du Trésor américain qui met fin aux espoirs d'inversion fiscale de Pfizer.

Le mariage de 150 MD$ entre l'américain Pfizer et l'irlandais Allergan n'est plus. Le Wall Street Journal a effectivement indiqué que le board du premier avait décidé d'arrêter le projet de rapprochement des sociétés pharmaceutiques. Bien inspiré par les déclarations du président Barack Obama qui avait tancé certaines entreprises du pays cherchant des gains fiscaux à l'étranger, le Trésor américain a mis fin aux espoirs d'inversion fiscale de Pfizer. Par une note en date du 4 avril, il a précisé que certaines règles de calcul de l'impôt des entreprises seraient modifiées. Elles auraient pour effet principal de rendre inefficace l'inversion fiscale (le processus selon lequel une firme déplace son siège social dans un pays fiscalement avantagé en se faisant racheter) dès lors qu'elle serait constituée du rachat d'un grand groupe américain par une plus petite société étrangère. Pour ce faire, l'administration ne prendrait plus en compte une période de trois ans d'acquisitions aux États-Unis pour déterminer la taille de l'acquéreur – irlandais par exemple. En somme, c'est exactement le cas du deal Pfizer (200 MD$ de market cap)-Allergan (120 MD$ mais 30 MD$ sans ses achats outre-Atlantique). De facto, les actionnaires de Pfizer détiendraient plus de 80 % du capital dans le nouveau groupe ce qui supprimerait le bénéfice fiscal de l'opération. Au-delà des protagonistes, c'est le M&A mondial qui devrait ressentir les conséquences de la nouvelle législation.

 

FS

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