Le palmarès 2015 des entreprises déposantes de brevets vient tout juste d’être publié par l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi).

Sortent gagnants les industriels de l’automobile, suivis de près par ceux de la cosmétique, de l’aéronautique, des télécommunications, de l’électronique, de la chimie et de l’énergie. Les vingt plus grands groupes français (PSA, Safran, Valeo, Renault, Airbus, L’Oréal, Thales, Michelin, etc.), mais aussi le Commissariat à l’énergie atomique et le CNRS représentent à eux seuls plus de 40 % des demandes nationales de brevets, contre 25 % il y a dix ans. Cette progression s’explique, selon l’Inpi, par la prise de conscience des entreprises de l’importance de la protection de leur propriété industrielle « dans un contexte concurrentiel qui s’est profondément intensifié en matière d’innovation et de R&D ».

C’est ce que constate son directeur, Yves Lapierre (lire son interview ), qui indique que si la Chine fait des efforts dans la lutte anti-contrefaçon, la contrefaçon reste toujours difficile à identifier et constitue un fléau pour les entreprises. « Les autorités chinoises ont compris l’importance de la propriété industrielle, mais elles rencontrent des difficultés à mettre en œuvre la législation sur l’ensemble du territoire, qui est très vaste », précise-t-il. Pas de quoi décourager les directeurs de la propriété industrielle pour lesquels la protection de leur capital immatériel est devenue un véritable relais de croissance.

 

Pascale D'Amore

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