C’est le taux de croissance mondiale trompeur du nombre d’applications téléchargées en mai 2016.

Un chiffre qui cache une réalité bien plus négative pour cette industrie. Aux États-Unis, marché de référence, le nombre de téléchargements est en train de s’effondrer : les quinze premiers éditeurs ont vu leur activité chuter de 20 % le mois dernier.  Et cette crise n’est pas nouvelle. En 2014, l'institut Comscore avait déjà révélé que 65,5% des utilisateurs de smartphones présentaient un taux de téléchargement mensuel nul. Une situation représentative des habitudes de consommation : lorsque toutes les applications dites « phares » sont installées, ils n’en cherchent pas de nouvelles. Pourtant, l’App store, qui n’en contenait que 500 à ses débuts, en propose désormais plus d’un million. Toucherait-on la saturation ?

Les applications dominantes sont celles des réseaux sociaux, devant celles dédiées au divertissement (jeux, radio, vidéos …) et aux services. Dans cette masse, seules quelques-unes sortent du lot. En mai, Snapchat a ainsi dépassé Facebook en nombre de téléchargements. Néanmoins, les éditeurs peuvent se consoler avec un temps d’utilisation en hausse. Sur les deux heures quotidiennes passées par les Français de moins de 30 ans sur leur smartphone, 108 minutes sont consacrées aux applications. Une habitude qui montre à quel point il est difficile pour les nouveaux éditeurs de se faire une place sur ce marché.

 

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