Alors que la France ne compte plus qu’une licorne avec BlaBlaCar, les start-ups tricolores redoublent d’ambition. Voici les cinq pépites sur lesquelles parie la rédaction.

Devialet : le futur Apple du son

En 2016, le chiffre d’affaires de Devialet progressait de 100 % pour atteindre soixante millions d’euros. À la fin de l’année, la start-up levait cent millions d’euros pour financer sa croissance. Le fabricant s’attaque désormais au marché des PC et des smartphones grâce à une puce électronique qui concentre sa technologie dans un centimètre carré. Avec toujours la même ambition : la qualité du son. Depuis la création de la structure en 2003, elle a déposé pas moins de soixante brevets. En faisant de l’innovation la pierre angulaire de sa stratégie, l’entreprise française veut devenir l’Apple du son. Les différents investisseurs (Renault, Foxconn, Sharp ou encore Jay-Z) ayant participé à son dernier tour de table indiquent qu’il a désormais toutes les cartes en main pour y parvenir.

 

Doctolib : priorité à l’Europe

La plate-forme en ligne de prise de rendez-vous médicaux a collecté 26 millions d'euros en début d’année afin de renforcer son leadership européen. Au total, Doctolib a amassé pas moins de cinquante millions d’euros depuis sa création en 2013. Son potentiel de croissance est immense. Alors que la start-up enregistrait six millions de visites mensuelles en 2016, elle compte doubler ce chiffre dès cette année. Pour passer à la vitesse supérieure, Doctolib va recruter 150 personnes cette année. Prochaine étape : l’Europe avec le développement de ses solutions en Allemagne.  

 

Sigfox : la Bourse en ligne de mire

Les voyants sont au vert pour l’opérateur français de réseaux télécoms à bas débit. En novembre 2016, il lève 150 millions d’euros, deuxième plus gros tour de table réalisé par une start-up française derrière les 177 millions d’euros de Blablacar. De quoi faire déplacer le président de la République d’alors, François Hollande. Les nouveaux actionnaires sont des industriels comme  Salesforce et Total et des fonds, Alto Invest, Swen CP et Tamer Group. De beaux noms qui lui ouvriront les portes à l’international. De nouveaux bureaux vont ouvrir à l'étranger et les effectifs devraient quasiment doubler d'ici un an. Les revenus de Sigfox (3,5 millions d’euros en 2014) pourraient être multipliés par dix entre 2016 et 2018, date à laquelle la Bourse pourrait lui ouvrir grand ses bras...

 

Actility : le pari chinois

Longtemps derrière son grand frère Sigfox, Actility est en train de rattraper son retard. La start-up bretonne fondée en 2010 a ainsi réalisé la plus grosse levée de fonds de ce début d’année 2017 avec soixante-dix millions d’euros. Mieux encore, elle a transformé avec succès son essai en Chine. Au travers de ThingPark China, joint-venture créée en mars 2017 avec Ginko Ventures (Foxconn), Actility va équiper de sa solution un réseau test de vingt-trois kilomètres carrés dans le district Beilin, point historique de départ de la route de la soie. En jeu, la participation à la reconstruction  de l’ancienne route commerciale promue par le président chinois Xi Jinping. Un projet estimé à cent milliards de dollars.


Scality : le rêve américain

Après une levée de 45 millions de dollars en 2015, Scality réussit à récolter dix millions de dollars auprès de HP qui fait du spécialiste français du cloud son fournisseur privilégié pour tout ce qui concerne le stockage de grosse capacité. Basée à San Francisco, la start-up a levé 90 millions d’euros depuis sa création en 2009.  Fin 2016, la société compte 220 salariés, dont 90 personnes en France et 70 aux États-Unis. Jérôme Lecat, cofondateur et directeur général de Scality, a pour ambition de franchir le cap d’un milliard d’euros de valorisation avant 2020. Pour cela, il n’exclut pas une introduction sur le Nasdaq, dès 2018.

Vincent Paes

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