GP Bullhound prédit les dix tendances qui feront la tech de 2020 (2/2)

… et voilà la suite !

L’industrie du jeu vidéo verra s’imposer le modèle de l’abonnement et du streaming. Les entreprises de conception de jeux vidéo ouvrent leurs plateformes de jeu en ligne où le joueur peut accéder à l’ensemble des jeux développés par les dites sociétés. Selon Electronic Arts, les abonnés jouent deux fois et demie plus que les non-abonnés, passent trois fois et demie plus de temps à jouer et dépensent trois fois plus d’argent. Les consoles disparaîtront progressivement pour laisser place à ces plateformes accessibles directement depuis les appareils. Ce changement est dépendant de l’arrivée de la 5G, puisqu’une connexion internet haut débit est nécessaire. Les sociétés qui mèneront cette révolution comptent aussi rendre accessible la création de jeux pour les développeurs et les petits studios.

La responsabilité sociale des entreprises (RSE) s’impose dans les entreprises. La société civile ne se contente plus d’attendre des États qu’ils mettent en place la RSE, mais utilisent aussi leur pouvoir de consommateur pour privilégier les entreprises qui respectent leur environnement. Les entreprises doivent s’adapter à cette nouvelle donne et les sociétés de services d’évaluation et d’information sur la RSE profiteront bien sûr de cette transition. Cette dernière, combinée à une évolution rapide de l’environnement technologique, rend ces entreprises d’exploitation de données RSE très attractives.

Les plus gros télécoms du monde entrent en guerre pour mettre en place leurs réseaux 5G. La technologie promet d’être une véritable révolution pour l’Internet des objets et les smartphones. EMarketer estime qu’en 2024, près d’un milliard de personnes y auront accès. Pourtant aujourd’hui très peu sont équipées car, à technologie quasiment égale, la bataille est désormais légale. Il s’agit de savoir quelle entreprise aura accès aux brevets et fréquences clés. Si les États-Unis sont leaders en termes d’installations et d’investissements, la Chine et la Corée du Sud sont les pays qui ont déposé le plus de brevets.

Les serveurs périphériques seront au cœur de l’exploitation de la donnée. Avec le cloud computing, les coûts de stockage ont diminué et la vitesse de connexion s’est améliorée. Cependant, les appareils et l’internet des objets produisent toujours plus de données, ce qui ralentit la connexion. Pour trier la donnée en fonction de son usage et de sa destination, de plus en plus d’entreprises investissent soit dans le cloud pour le stockage, soit dans les micro-centres de donnée interne ou les serveurs périphériques pour l’analyse en temps réel. Cela permet aux entreprises de libérer trois à six fois plus de bande passante, d’affiner la réponse des appareils et d’augmenter leur cybersécurité. L’ensemble des fournisseurs de services orientés vers ces serveurs périphériques connaîtront cette année une forte croissance, dans l’attente d’une solution unifiée qui puisse mettre au défi les géants du numérique.

L’Everything as a Service (XaaS) remplace le hardware traditionnel. Depuis quelques années, un logiciel (SaaS), une infrastructure (IaaS) ou une plateforme (PaaS) peuvent être vendus comme un service en ligne, par exemple avec un abonnement, plutôt que comme de l’IT installée sur place comme un bien propre. Ces services coûtent moins chers et permettent d’entreprendre une transformation digitale rapide, de se prémunir de l’obsolescence et des frais opérationnels, d’améliorer la productivité. Bientôt bureaux, bases de données, et même la communication, ou encore le monitoring se vendront comme des services en ligne. Déjà, la plupart des grands groupes, tous secteurs confondus, se tournent vers des formules d’abonnement ou de paiement à l’usage pour s’adapter à cette transformation du XaaS.

Baptiste Delcambre