Victime de son succès, Klassroom espère lever deux millions d’euros
Klassroom a vu le jour en 2016, pour permettre aux parents divorcés d’être en contact avec les enseignants de leurs enfants. Vendredi 12 mars 2020, « juste après qu'Emmanuel Macron a annoncé la fermeture des écoles, des milliers de professeurs ont commencé à se connecter sur notre site pour créer leur classe. Pendant trois jours, les inscriptions ont été continues. Nous avons vite compris que nous courrions à la catastrophe… et tenté d'anticiper », explique Frank-David Cohen cofondateur de l’application. Jusqu’alors, le service comptait 400 000 inscrits pour 100 000 connexions quotidiennes. Le dimanche suivant, 30 000 personnes s’inscrivent et le lundi à 9 h 30, les serveurs ne peuvent plus suivre. En quelques jours, la plateforme passe à 650 000 inscrits.
Pour faire face à cet afflux inattendu, Frank-David Cohen raconte avoir « immédiatement décidé de réagir en modifiant plus en profondeur l’infrastructure. Nos services ont été séparés en 'clusters', comme le font Deezer ou Molotov ». Bilan ? « Nous fonctionnons désormais avec une quinzaine de serveurs au lieu de deux », résume-t-il. Une réactivité qui a couté 100 000 euros en un mois à la société, soit l’équivalent de trois mois d’investissement en temps normal. Pour continuer à s’adapter à cette situation inédite, Klassroom entend lever deux millions d’euros en six semaines.
Baptiste Delcambre