Delsol Avocats emploie les grands moyens. Le cabinet lyonnais, dont l’ambition se prolonge maintenant à Paris, a emménagé dans de nouveaux locaux imposants tout en poursuivant sa politique de croissance des effectifs.
Delsol Avocats s’impose à Paris
Rares sont les cabinets provinciaux à développer une ambition nationale. Delsol Avocats est de ceux-là. Créé à Lyon au début des années 1970, le cabinet connaît sa structure sous sa forme actuelle depuis 2003 seulement. Pour réaliser le souhait historique de l’associé fondateur Jean-Philippe Delsol1 d’assurer la présence de son équipe à Paris, Delsol fusionne avec Bignon Lebray en 2001. L’opération, qui donne naissance à un cabinet de plus de cent avocats, avorte au bout d’un an à peine en raison de discordances internes. Une nouvelle structure apparaît donc en 2003 avec vingt-trois avocats, vingt à Lyon et trois à Paris. Ils sont aujourd’hui soixante-dix, dont trente à Paris.
L’ambition parisienne
Desol se donne les moyens de réussir son implantation dans la capitale. L’équipe a déménagé début 2012 dans un immeuble entier. Le sous-sol abrite, au-delà d’une bibliothèque et du service informatique, une salle de conférence de quatre-vingts places pouvant servir à des colloques ou des conférences. Les étages supérieurs sont réservés aux avocats et aux équipes opérationnelles. L’ensemble est marqué de l’identité Delsol Avocats, les couleurs se mêlant au logo, pour que l’homogénéité du travail en équipe se reflète dans l’environnement de travail. La réalisation de ce projet repose sur de solides bases. Soucieux de la perception de son image, le cabinet a lancé une grande enquête auprès de ses clients en 2009. En sont ressortis un logo, une newsletter trimestrielle et une nouvelle identité visuelle. Delsol Avocats ne sera dorénavant plus pris pour un cabinet de niche ou pour une structure uniquement provinciale.
La constitution d’un bureau full service
Le renforcement de l’équipe a bien entendu suivi ces chamboulements matériels. Toutes les énergies sont recentrées sur la mise en place d’un bureau parisien full service. Le cabinet dans son ensemble est organisé en départements, mais ceux-ci sont utilement répartis entre Paris et Lyon pour assurer une représentation au plus haut niveau dans chaque métier. Le département droit des sociétés/M&A est ainsi représenté dans la capitale par Frédéricque Milotic (arrivée au cabinet en janvier 2012) et Amaury Nardone, accompagnés de Pierre Gougé, of counsel. L’équipe fiscale, composée de Frédéric Subra et Paulette Trillat à Lyon, est épaulée à Paris par Mathieu Le Tacon, of counsel. Le contentieux (avec Stéphane Perrin) et le droit immobilier (Nathalie Peyron) sont également représentés. Philippe Pacotte se dédie à Paris au droit social, avec un groupe qui compte au total, avec Lyon, treize avocats. Il couvre ainsi tant le droit du travail (côté employeur) que la protection sociale, la mobilité internationale et le contentieux. Ses interactions avec le pôle référence dédié aux organisations à but non lucratif sont profondes.
La matière, initiée par Xavier Delsol, est un axe historique fondateur de l’identité du cabinet. À l’origine construite autour de fiscalistes et de conseillers juridiques et fiscaux, l’équipe s’est immédiatement tournée vers les associations, fondations, fonds de dotation, mutuelles, congrégations et syndicats. Xavier Delsol, à la tête du département, est un précurseur dans l’approche juridique de la matière. Fondateur de Juris Association2, il a été un des premiers à théoriser le droit des associations. Aujourd’hui, l’équipe est une des plus importantes en la matière, avec quatre associés, pour un total de quinze avocats. Alexis Becquart et Lionel Devic sont à Paris, Xavier Delsol et Laurent Butstraën à Lyon.
Une organisation, plusieurs piliers
Delsol a le privilège de pouvoir compter sur plusieurs piliers pour soutenir son activité. Sa structure en départements tout d’abord, qui transcende les deux bureaux. Pour assurer la fluidité nécessaire, le cabinet souhaite asseoir chacun des métiers sur deux associés au moins. Une piste de développement qui conduit les associés à chercher à se renforcer en droit immobilier et en droit public. Un conseil d’administration, ensuite, qui s’organise autour d’une répartition des missions entre cinq associés dirigeants. Amaury Nardone en assure la présidence, Frédéric Subra en charge des finances, Xavier Delsol est chargé du développement, Franck Buffaud est à la tête de la croissance internationale et Philippe Pacotte s’occupe de l’intégration des nouveaux avocats et de la cohésion des équipes. L’articulation du cabinet permet de constater aujourd’hui la réalisation d’une véritable pyramide d’âge entre les associés du cabinet. Si Jean-Philippe Delsol en est le doyen, ses associés, les plus jeunes en particulier, sont idéalement mis en condition pour assurer la pérennité du cabinet. Enfin, l’importante activité corporate. Avec vingt avocats, le droit des sociétés et des fusions-acquisitions représente un tiers du chiffre d’affaires du cabinet. Mais Delsol Avocats refuse de considérer que le corporate tire l’ensemble du cabinet. «?Chacun des départements est autonome, précise Amaury Nardone. S’il est vrai que le corporate se développe grâce au soutien des autres pôles du cabinet, social, fiscal, contentieux, immobilier et public notamment, chaque département génère son propre chiffre d’affaires.?»
La diversité internationale
Ce modèle solide permet aux dossiers de s’internationaliser de plus en plus. Delsol Avocats intervient surtout en Europe, en Amérique du Nord et du Sud et en Chine. Les stratégies d’intervention à l’étranger sont multiples : le cabinet ne s’arrête pas à un réseau mais avance toutes ses cartes pour augmenter sa part de clients étrangers. Il fonctionne par le biais de best friends (Cobbetts au Royaume-Uni depuis 2008) et de partenariats exclusifs (avec ZhongLun W&D en Chine depuis 2007), grâce à des équipes dédiées (Delsol Avocats a formé un italian desk autour de Philippe Dumez, associé en M&A, Camille Rousset, en social) ou encore par le recrutement d’avocats étrangers (Marcelo Mazzilli est italo-brésilien). Une donnée supplémentaire de la stratégie d’entreprise performante et déterminée de Delsol Avocats.
1 Jean-Philippe Delsol vient de publier À quoi servent
les riches, avec la participation de Nicolas Lecaussin, éditions JLLattès, 231 pages, 16 €.
2 Un magazine bimensuel consacré aux organisations sans but lucratif.
L’ambition parisienne
Desol se donne les moyens de réussir son implantation dans la capitale. L’équipe a déménagé début 2012 dans un immeuble entier. Le sous-sol abrite, au-delà d’une bibliothèque et du service informatique, une salle de conférence de quatre-vingts places pouvant servir à des colloques ou des conférences. Les étages supérieurs sont réservés aux avocats et aux équipes opérationnelles. L’ensemble est marqué de l’identité Delsol Avocats, les couleurs se mêlant au logo, pour que l’homogénéité du travail en équipe se reflète dans l’environnement de travail. La réalisation de ce projet repose sur de solides bases. Soucieux de la perception de son image, le cabinet a lancé une grande enquête auprès de ses clients en 2009. En sont ressortis un logo, une newsletter trimestrielle et une nouvelle identité visuelle. Delsol Avocats ne sera dorénavant plus pris pour un cabinet de niche ou pour une structure uniquement provinciale.
La constitution d’un bureau full service
Le renforcement de l’équipe a bien entendu suivi ces chamboulements matériels. Toutes les énergies sont recentrées sur la mise en place d’un bureau parisien full service. Le cabinet dans son ensemble est organisé en départements, mais ceux-ci sont utilement répartis entre Paris et Lyon pour assurer une représentation au plus haut niveau dans chaque métier. Le département droit des sociétés/M&A est ainsi représenté dans la capitale par Frédéricque Milotic (arrivée au cabinet en janvier 2012) et Amaury Nardone, accompagnés de Pierre Gougé, of counsel. L’équipe fiscale, composée de Frédéric Subra et Paulette Trillat à Lyon, est épaulée à Paris par Mathieu Le Tacon, of counsel. Le contentieux (avec Stéphane Perrin) et le droit immobilier (Nathalie Peyron) sont également représentés. Philippe Pacotte se dédie à Paris au droit social, avec un groupe qui compte au total, avec Lyon, treize avocats. Il couvre ainsi tant le droit du travail (côté employeur) que la protection sociale, la mobilité internationale et le contentieux. Ses interactions avec le pôle référence dédié aux organisations à but non lucratif sont profondes.
La matière, initiée par Xavier Delsol, est un axe historique fondateur de l’identité du cabinet. À l’origine construite autour de fiscalistes et de conseillers juridiques et fiscaux, l’équipe s’est immédiatement tournée vers les associations, fondations, fonds de dotation, mutuelles, congrégations et syndicats. Xavier Delsol, à la tête du département, est un précurseur dans l’approche juridique de la matière. Fondateur de Juris Association2, il a été un des premiers à théoriser le droit des associations. Aujourd’hui, l’équipe est une des plus importantes en la matière, avec quatre associés, pour un total de quinze avocats. Alexis Becquart et Lionel Devic sont à Paris, Xavier Delsol et Laurent Butstraën à Lyon.
Une organisation, plusieurs piliers
Delsol a le privilège de pouvoir compter sur plusieurs piliers pour soutenir son activité. Sa structure en départements tout d’abord, qui transcende les deux bureaux. Pour assurer la fluidité nécessaire, le cabinet souhaite asseoir chacun des métiers sur deux associés au moins. Une piste de développement qui conduit les associés à chercher à se renforcer en droit immobilier et en droit public. Un conseil d’administration, ensuite, qui s’organise autour d’une répartition des missions entre cinq associés dirigeants. Amaury Nardone en assure la présidence, Frédéric Subra en charge des finances, Xavier Delsol est chargé du développement, Franck Buffaud est à la tête de la croissance internationale et Philippe Pacotte s’occupe de l’intégration des nouveaux avocats et de la cohésion des équipes. L’articulation du cabinet permet de constater aujourd’hui la réalisation d’une véritable pyramide d’âge entre les associés du cabinet. Si Jean-Philippe Delsol en est le doyen, ses associés, les plus jeunes en particulier, sont idéalement mis en condition pour assurer la pérennité du cabinet. Enfin, l’importante activité corporate. Avec vingt avocats, le droit des sociétés et des fusions-acquisitions représente un tiers du chiffre d’affaires du cabinet. Mais Delsol Avocats refuse de considérer que le corporate tire l’ensemble du cabinet. «?Chacun des départements est autonome, précise Amaury Nardone. S’il est vrai que le corporate se développe grâce au soutien des autres pôles du cabinet, social, fiscal, contentieux, immobilier et public notamment, chaque département génère son propre chiffre d’affaires.?»
La diversité internationale
Ce modèle solide permet aux dossiers de s’internationaliser de plus en plus. Delsol Avocats intervient surtout en Europe, en Amérique du Nord et du Sud et en Chine. Les stratégies d’intervention à l’étranger sont multiples : le cabinet ne s’arrête pas à un réseau mais avance toutes ses cartes pour augmenter sa part de clients étrangers. Il fonctionne par le biais de best friends (Cobbetts au Royaume-Uni depuis 2008) et de partenariats exclusifs (avec ZhongLun W&D en Chine depuis 2007), grâce à des équipes dédiées (Delsol Avocats a formé un italian desk autour de Philippe Dumez, associé en M&A, Camille Rousset, en social) ou encore par le recrutement d’avocats étrangers (Marcelo Mazzilli est italo-brésilien). Une donnée supplémentaire de la stratégie d’entreprise performante et déterminée de Delsol Avocats.
1 Jean-Philippe Delsol vient de publier À quoi servent
les riches, avec la participation de Nicolas Lecaussin, éditions JLLattès, 231 pages, 16 €.
2 Un magazine bimensuel consacré aux organisations sans but lucratif.