"Nous avons pris le temps de trouver la bonne personne pour monter ce projet."
Entretien avec Simon Beswick, managing partner, Osborne Clarke
Décideurs. Quelle a été l’évolution d’Osborne Clarke au fil des années ? Comment la firme est-elle devenue ce qu’elle est aujourd’hui ?
Simon Beswick. Orborne Clarke est un cabinet historique, fondé il y a plus de deux cents ans. Son expansion a débuté il y a une trentaine d’années. De cabinet spécialisé en droit des affaires et en droit commercial concentré autour du pur transactionnel, nous sommes passés au milieu des années 1990 à davantage de spécialisation, particulièrement pour suivre la vague des nouvelles technologies. Au même moment, une présence à l’international s’accordait avec le développement de nos nouveaux champs d’expertises. Les États-Unis présentaient alors de très belles opportunités dans le secteur de l’économie numérique. Le cabinet décide alors de se concentrer sur les entreprises américaines en pleine expansion tout en conservant une pratique de droit européen, et ouvre un bureau dans la Silicon Valley. L’objectif d’offrir un service juridique aux entreprises avant qu’elles ne s’installent aux États-Unis est gagné. Avec la bulle Internet, la spécialisation de la firme devient gage de succès.
Nous sommes reconnus à présent sur le marché comme un cabinet européen pratiquant à l’international et offrant des expertises complètes tout en adoptant un positionnement fort par secteur d'industrie: économie numérique, services financiers, énergie, transports, sciences de la vie et immobilier.
Décideurs. Comment se distingue la culture de votre cabinet face au marché ?
S. B. Nous avons une pratique fondée sur une approche client, où le travail d’équipe est une priorité. Tous les membres de l’équipe participent à la création d’opportunités pour les autres sans aucun cloisonnement. Nous parlons tous le même langage. Un esprit d’équipe en interne se transpose inévitablement dans la relation avec nos clients. Il y a un grand partage des mêmes valeurs, dont bénéficient ces derniers. En se concentrant sur les aspects humains, le reste vient tout naturellement. Lorsque nous ouvrons les portes d’un nouveau bureau, nous prenons soin de recruter des experts dans nos domaines cibles qui sauront faire preuve de leadership, d’une part, et des gens dotés de qualités humaines qui partagent notre approche basée sur la transversalité, d’autre part. L’ouverture du bureau de Paris ne fait pas exception, Béatrice Delmas-Linel était pour nous la candidate idéale pour relever ce nouveau défi.
Décideurs. Votre expansion à l’international s’est réalisée rapidement. Quelles ont été les grandes étapes ?
S. B. Ayant une pratique à dominante anglo-allemande, nous avons ouvert un bureau à Cologne en 2001. En 2005, ce fut le tour de celui de Munich. Lorsque la crise économique a frappé, nous avons fait une pause pour revenir plus forts. L’an dernier, nous avons déménagé le cabinet de Madrid dans de nouveaux locaux et ouvert également un troisième bureau allemand, à Hambourg cette fois-ci. Il y a quelques semaines, c’est à Bruxelles que nous nous sommes installés. Nous n’aspirons pas à croître pour le plaisir. L’ouverture de bureaux à l’étranger a pour objectif de soutenir nos clients et de les accompagner là où ils le souhaitent. Le tout nouveau bureau de Paris illustre bien notre vision du développement international. Nous souhaitons construire des partenariats durables avec notre clientèle. Une installation dans la capitale française était vitale pour notre stratégie.
Décideurs. À l’exception du bureau de la Silicon Valley, vous semblez avoir mis, jusqu’à maintenant, la priorité sur l’Europe. Est-il possible de voir Osborne Clarke approcher le marché asiatique ?
S. B. Nous réfléchissons actuellement sur les meilleures façons pour notre firme de s’appuyer sur les opportunités du marché asiatique pour créer un accès privilégié à ce dernier pour nos clients. Notre présence n’est pas très forte dans cette région mais cela fait partie de nos priorités. Nous restons en veille, nous suivons les tendances. Nous savons que Singapour et Hongkong sont parmi les pivots majeurs du marché. L’Asie fait partie de nos plans, sans aucun doute. L’Inde représente également un point de contact important. Nous avons développé de forts liens avec le monde des affaires indien et avons mis en place un indian desk depuis des années. C’est un créneau de développement pour nous. Enfin, un renforcement de notre présence aux États-Unis est envisagé. Nous prévoyons d’offrir à nos clients un accès à nos services directement depuis New York.
Décideurs. Au niveau de vos secteurs d’activités, comment entrevoyez-vous les prochaines années ?
S. B. Le secteur du numérique reste au cœur de nos industries clés. Cela représente aujourd’hui 25 % de notre chiffre d'affaires. Les services financiers sont également importants avec environ 20 %. Le secteur des énergies renouvelables est en pleine ascension. Sa part au cabinet ne cesse d’augmenter. Il s’agit d’un domaine d’expertise que nous souhaitons conserver et qui est synonyme de belles opportunités pour notre pratique.
Eléments clés d’Osborne Clarke
Date de création : 1748 à Bristol par le solicitor Jeremiah Osborne
Chiffre d’affaires global 2012/2013 : 112,3 millions de livres sterling (environ 150 millions d’euros)
550 avocats
166 associés
16 bureaux intégrés
6 secteurs d'industrie privilégiés
Sur le même sujet: Osborne Clarke International s'implante à Paris
Simon Beswick. Orborne Clarke est un cabinet historique, fondé il y a plus de deux cents ans. Son expansion a débuté il y a une trentaine d’années. De cabinet spécialisé en droit des affaires et en droit commercial concentré autour du pur transactionnel, nous sommes passés au milieu des années 1990 à davantage de spécialisation, particulièrement pour suivre la vague des nouvelles technologies. Au même moment, une présence à l’international s’accordait avec le développement de nos nouveaux champs d’expertises. Les États-Unis présentaient alors de très belles opportunités dans le secteur de l’économie numérique. Le cabinet décide alors de se concentrer sur les entreprises américaines en pleine expansion tout en conservant une pratique de droit européen, et ouvre un bureau dans la Silicon Valley. L’objectif d’offrir un service juridique aux entreprises avant qu’elles ne s’installent aux États-Unis est gagné. Avec la bulle Internet, la spécialisation de la firme devient gage de succès.
Nous sommes reconnus à présent sur le marché comme un cabinet européen pratiquant à l’international et offrant des expertises complètes tout en adoptant un positionnement fort par secteur d'industrie: économie numérique, services financiers, énergie, transports, sciences de la vie et immobilier.
Décideurs. Comment se distingue la culture de votre cabinet face au marché ?
S. B. Nous avons une pratique fondée sur une approche client, où le travail d’équipe est une priorité. Tous les membres de l’équipe participent à la création d’opportunités pour les autres sans aucun cloisonnement. Nous parlons tous le même langage. Un esprit d’équipe en interne se transpose inévitablement dans la relation avec nos clients. Il y a un grand partage des mêmes valeurs, dont bénéficient ces derniers. En se concentrant sur les aspects humains, le reste vient tout naturellement. Lorsque nous ouvrons les portes d’un nouveau bureau, nous prenons soin de recruter des experts dans nos domaines cibles qui sauront faire preuve de leadership, d’une part, et des gens dotés de qualités humaines qui partagent notre approche basée sur la transversalité, d’autre part. L’ouverture du bureau de Paris ne fait pas exception, Béatrice Delmas-Linel était pour nous la candidate idéale pour relever ce nouveau défi.
Décideurs. Votre expansion à l’international s’est réalisée rapidement. Quelles ont été les grandes étapes ?
S. B. Ayant une pratique à dominante anglo-allemande, nous avons ouvert un bureau à Cologne en 2001. En 2005, ce fut le tour de celui de Munich. Lorsque la crise économique a frappé, nous avons fait une pause pour revenir plus forts. L’an dernier, nous avons déménagé le cabinet de Madrid dans de nouveaux locaux et ouvert également un troisième bureau allemand, à Hambourg cette fois-ci. Il y a quelques semaines, c’est à Bruxelles que nous nous sommes installés. Nous n’aspirons pas à croître pour le plaisir. L’ouverture de bureaux à l’étranger a pour objectif de soutenir nos clients et de les accompagner là où ils le souhaitent. Le tout nouveau bureau de Paris illustre bien notre vision du développement international. Nous souhaitons construire des partenariats durables avec notre clientèle. Une installation dans la capitale française était vitale pour notre stratégie.
Décideurs. À l’exception du bureau de la Silicon Valley, vous semblez avoir mis, jusqu’à maintenant, la priorité sur l’Europe. Est-il possible de voir Osborne Clarke approcher le marché asiatique ?
S. B. Nous réfléchissons actuellement sur les meilleures façons pour notre firme de s’appuyer sur les opportunités du marché asiatique pour créer un accès privilégié à ce dernier pour nos clients. Notre présence n’est pas très forte dans cette région mais cela fait partie de nos priorités. Nous restons en veille, nous suivons les tendances. Nous savons que Singapour et Hongkong sont parmi les pivots majeurs du marché. L’Asie fait partie de nos plans, sans aucun doute. L’Inde représente également un point de contact important. Nous avons développé de forts liens avec le monde des affaires indien et avons mis en place un indian desk depuis des années. C’est un créneau de développement pour nous. Enfin, un renforcement de notre présence aux États-Unis est envisagé. Nous prévoyons d’offrir à nos clients un accès à nos services directement depuis New York.
Décideurs. Au niveau de vos secteurs d’activités, comment entrevoyez-vous les prochaines années ?
S. B. Le secteur du numérique reste au cœur de nos industries clés. Cela représente aujourd’hui 25 % de notre chiffre d'affaires. Les services financiers sont également importants avec environ 20 %. Le secteur des énergies renouvelables est en pleine ascension. Sa part au cabinet ne cesse d’augmenter. Il s’agit d’un domaine d’expertise que nous souhaitons conserver et qui est synonyme de belles opportunités pour notre pratique.
Eléments clés d’Osborne Clarke
Date de création : 1748 à Bristol par le solicitor Jeremiah Osborne
Chiffre d’affaires global 2012/2013 : 112,3 millions de livres sterling (environ 150 millions d’euros)
550 avocats
166 associés
16 bureaux intégrés
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