Le développement de l’activité en Afrique était un des objectifs de Jean-François Mercadier, managing partner, lors de l’ouverture du bureau de Paris en 2011. Premier bilan et perspectives.

Décideurs. Dès la création du bureau parisien en 2011, vous aviez pour objectif de développer l’activité en Afrique. Quel bilan pouvez-vous tirer aujourd’hui ?
Jean-François Mercadier. Lors de la création du bureau parisien d’Heenan Blaikie, 40 % de l’activité était tournée vers l’Afrique. Trois ans plus tard, l’Afrique représente près de 60 % de notre activité, avec quatre associés dédiés. Nous intervenons principalement en Afrique francophone, en Afrique subsaharienne centrale et de l’ouest. Nous bénéficions de l’appui de nos correspondants locaux, le plus souvent des cabinets indépendants, dans l’ensemble des juridictions où nous travaillons. Nos domaines d’intervention correspondent au développement de projets et à leur financement, aux secteurs des ressources naturelles, du droit minier, de l’énergie, des transports et, en général, des infrastructures.

Le développement du secteur de l’énergie est vital pour l’Afrique. Elle a besoin d’expertise en la matière, y compris concernant le montage de projets de développement d’infrastructures énergétiques et leur financement. À titre d’exemple, notre cabinet a été récemment retenu par l’une des plus importantes villes du Cameroun sur son projet de réhabilitation, de rénovation et de développement de son réseau électrique largement basé sur les énergies renouvelables.

Nous avons, par ailleurs, conseillé des États d’Afrique centrale et de l’Ouest dans le cadre du financement d’investissements pétroliers ainsi que sur la révision des concessions et partenariats miniers conclus avec des groupes miniers internationaux. Nous avons également conseillé un État d’Afrique centrale dans le cadre du rachat de la participation d’investisseurs étrangers lui permettant de reprendre le contrôle total d’un gisement de fer de taille mondiale. Notre accompagnement sur les projets miniers comprend, bien évidemment, l’assistance sur le développement des infrastructures associées.


« Le continent africain représente près de 60 % de notre activité, avec quatre associés dédiés »


Décideurs. Votre axe d’intervention se situait originellement entre le Canada, Paris et l’Afrique. Vous avez aujourd’hui renouvelé votre stratégie, pourquoi ?
J-F. M. Le cabinet tel qu’il a été créé en 2011 avait pour vocation d’être le bureau parisien du cabinet canadien Heenan Blaikie, un des plus importants cabinets du Canada. Aussi, la vocation de ce bureau était de constituer un pont facilitant le développement des activités d’Heenan en Europe et en Afrique. Aujourd’hui Heenan Paris est devenu indépendant suite à la liquidation du cabinet canadien résultant de désaccords profonds des associés de ce cabinet sur sa stratégie de développement. Nous conservons néanmoins des rapports très étroits avec certains de nos anciens associés canadiens et il existe toujours un courant d’affaires entre nous.

Décideurs. Vous avez justement renforcé votre équipe à Paris avec l’arrivée de deux associés. Pouvez-vous nous en parler ?
J-F. M.
Pierre Sultan, qui vient juste de nous rejoindre en provenance du cabinet de niche Earth Avocats, apporte au cabinet une expertise en droit public des affaires, une matière essentielle pour nos activités dans le développement de projets, notamment en Afrique où ils se réalisent fréquemment dans le cadre de PPP. Déjà en février dernier, un avocat américain, Sanjoy Bose, nous avait rejoints pour développer nos projets dans le secteur des énergies renouvelables, en particulier en Afrique. Notre équipe est dorénavant polyvalente et multiculturelle, avec un avocat de droit américain.

Décideurs. Et vous vous installez même à Washington….
J-F. M.
Nous allons effectivement nous installer à Washington D. C., siège de la Banque mondiale, du FMI ainsi que des agences américaines de financement. Sanjoy Bose est chargé d’ouvrir notre bureau. Une convention organique internationale établit notre partenariat avec plusieurs avocats américains composant ce bureau. Notre présence aux États-Unis nous permettra d’être au plus près de sources de financement essentielles aux projets en Afrique et, notamment, des sources de financement américaines dans le cadre du programme « Power Africa » voulu par le Président Obama.
 

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