L’année 2014 est placée sous le signe de l’arbitrage international pour la firme qui booste ses équipes avec l’arrivée de trois associés de poids et d’un counsel.
Arbitrage international : Linklaters passe la vitesse supérieure
Et de trois. Linklaters réalise l’une des plus importantes opérations de transfert d’associés de la place parisienne en 2013 en accueillant trois stars de l’arbitrage. Matthieu de Boisséson, Pierre Duprey et Roland Ziadé, sans oublier le counsel Andrew Plump, rejoignent ainsi le cabinet international. Aux côtés d’Arnaud de La Cotardière et de Kiril Bougartchev, associés, ainsi que Patricia Peterson et Emmanuel Moyne, tous deux counsels. Décryptage d’une stratégie très ambitieuse.
Trio d’excellence
À l’origine de ce tour de force, la volonté de «?booster?» la pratique de l’arbitrage international de Linklaters. L’équipe parisienne, déjà reconnue en arbitrage international, était surtout connue pour sa qualité en contentieux commercial et financier et en droit pénal des affaires. «?Grâce à l’arrivée de Matthieu, Pierre, Roland et Andrew, nous avons désormais une des équipes les plus complètes de la place de Paris. Nous pouvons intervenir dans absolument tous les domaines du contentieux et de l’arbitrage international?», décrypte Arnaud de La Cotardière, associé en charge du département contentieux et arbitrage. Linklaters choisit donc de passer à la vitesse supérieure et frappe fort en cooptant simultanément trois poids lourds de l’arbitrage comme associés : Matthieu de Boisséson et Pierre Duprey, en provenance de chez Darrois où ils avaient créé et dirigé le pôle arbitrage, sont considérés comme des experts des secteurs de la construction, des télécommunications, de la pharmaceutique, de l’énergie ou encore de la défense. Expert dans les secteurs de l’énergie et des ressources naturelles, de la construction, des TMT ou de la distribution, Roland Ziadé, ancien counsel chez Cleary Gottlieb est désormais associé. Le trio est complété par Andrew Plump, un ex de chez Darrois dont la réputation n’est plus à faire sur la scène arbitrale.
Les quatre experts, qui exercent comme conseils dans des procédures institutionnelles et ad hoc ainsi qu’en tant qu’arbitres dans des contentieux majeurs mondiaux, rejoignent le géant du droit en décembre 2013. «?Le projet que nous a proposé Arnaud, lui-même reconnu en arbitrage, était formidable, tant dans la perspective de faire croître une pratique internationale déjà bien développée que dans l’idée de se lancer dans cette aventure ensemble?», explique Roland Ziadé. L’équipe ainsi enrichie a pour ambition de développer l’activité du cabinet à Paris, place stratégique de l’arbitrage, et au niveau mondial.
Paris, centre d’impulsion
La stratégie de Linklaters derrière cette quadruple arrivée est clairement affichée : se positionner parmi les leaders de la pratique arbitrale dans le monde. Si l’équipe est physiquement localisée à Paris, ses membres exercent sur de nombreuses zones géographiques en coordination avec les vingt-neuf autres bureaux du cabinet. Tandis que Roland Ziadé apporte son expertise notable quant aux affaires traitées au Moyen-Orient, en Europe et en Afrique du Nord et subsaharienne, Matthieu de Boisséson et Pierre Duprey ont acquis une expérience de longue date en Amérique du Sud (notamment au Brésil), en Europe et en Russie. Des espaces d’intervention qui tendent à s’agrandir au fil de l’évolution du marché. «?Si nous avons toujours vocation à être actifs en Europe, le centre de gravité des arbitrages se déplace naturellement dans les pays en forte croissance où les entreprises investissent?», note Pierre Duprey. «?Aujourd’hui les frontières ne comptent plus, va plus loin Matthieu de Boisséson. Nos clients évoluent dans un espace globalisé sans prise en compte des limites géographiques.?» D’où la stratégie de Paris : être un centre d’impulsion pour développer progressivement les autres équipes au niveau mondial. «?L’arrivée de Matthieu, Pierre, Roland et Andrew ne concerne pas que le bureau parisien, tous nos bureaux entendent bien travailler avec eux?», affirme Arnaud de La Cotardière. Elle renforce une équipe mondialement unifiée, déjà capable de travailler et plaider partout dans le monde et assez forte pour réunir toutes les compétences et les cultures juridiques en adéquation avec les besoins de sa clientèle.
Les atouts de Linklaters
Chez Linklaters, s’appuyer sur une équipe d’arbitrage intégrée au niveau international est considéré comme un outil précieux et porteur d’avenir. Le cabinet international, qui se veut loin de l’image impersonnelle souvent prêtée aux grandes structures, met un point d’honneur à combiner la qualité de ses avocats et leur capacité à travailler ensemble. «?Linklaters a toujours réussi à être un cabinet unique et non une multitude de bureaux et c’est ce qui fait sa force, analyse Arnaud de La Cotardière. Les dossiers traités impliquent très souvent plusieurs bureaux et/ou départements, d’où la nécessité d’une pratique très intégrée à tous les niveaux.?» La valeur ajoutée de la structure : la communication au sein du réseau, maintenue entre associés et collaborateurs et entre les vingt-neuf bureaux du cabinet. «?Nous avons l’habitude de travailler tous ensemble ; ainsi les clients peuvent s’appuyer sur le réseau de Linklaters pour obtenir l’équipe la plus spécialisée?», ajoute Matthieu de Boisséson. «?En rejoignant Linklaters, notre priorité a été de rencontrer nos associés et de faire le tour des équipes en Europe afin de créer immédiatement des liens professionnels et personnels forts. Nous avons découvert un cabinet où les associés, où qu’ils soient, se connaissent parfaitement et savent travailler dans un esprit d’équipe remarquable?», explique Pierre Duprey.
L’adéquation entre la double intégration des expertises et des équipes fonctionne : le bureau parisien intervient sur toutes les grandes places de l’arbitrage et se positionne sur les plus beaux dossiers de la place, comme en Afrique et au Moyen-Orient où il est très actif, et se place très bien dans les marchés émergents francophones, anglophones et lusophones. En Afrique, où Linklaters possède une alliance stratégique avec Webber Wentzel, plus de deux cents dossiers sont ainsi traités par le cabinet.
Quelle place demain ?
Le renforcement des équipes à Paris est donc une étape supplémentaire dans la politique de Linklaters pour se positionner comme le leader mondial de l’arbitrage devant ses principaux concurrents que sont Shearman & Stearling, Freshfields Bruckhaus Deringer ou encore Bredin Prat.
Si Paris est le centre de cette stratégie de par son importance sur la scène arbitrale, la firme ne compte pas s’arrêter en chemin et prévoit déjà de poursuivre la consolidation globale de ses équipes contentieux et arbitrage international – qui comptent déjà 240 avocats – en interne et en externe. «?La montée en gamme de ses équipes est un signal très fort que Linklaters envoie à la communauté arbitrale et aux clients?», conclut Roland Ziadé. Le cabinet semble bien en voie de devenir incontournable sur la scène arbitrale dans les prochaines années.
Qui sont-ils ?
Matthieu de Boisséson
Après avoir notamment exercé neuf ans chez Gide Loyrette Nouel, Matthieu de Boisséson intègre Darrois Villey Maillot Brochier en 1995 en qualité d’associé. Nommé arbitre dans plus de 90 affaires d’arbitrage institutionnel ou ad hoc, il développe un savoir-faire de pointe en matière d’acquisitions de sociétés, dans le domaine des joint-ventures ainsi que dans les secteurs pétrolier et pharmaceutique. Très actif au sein des institutions du monde arbitral, Matthieu de Boisséson conseille et accompagne une clientèle internationale.
Pierre Duprey
Conseil pour des arbitrages internes et internationaux, Pierre Duprey intervient également en tant qu’arbitre dans des arbitrages institutionnels (CCI, LCIA, AFA) et ad hoc. Après trois années chez Gide, il rejoint en 1995 Darrois dont il est nommé associé sept ans plus tard. Intervenant principalement dans les secteurs de la défense, de la construction, des énergies et ressources naturelles ou de la distribution, Pierre Duprey développe également un savoir-faire en technologies de l’information et de la communication, des joint-ventures et des acquisitions.
Roland Ziadé
Avocat franco-libanais, admis aux barreaux de Paris, New York et Beyrouth, Roland Ziadé effectue l’essentiel de sa carrière au sein de Cleary Gottlieb Steen & Hamilton dans ses bureaux de New York puis de Paris et d’Abou Dhabi. Expert dans les secteurs de l’énergie
et des ressources naturelles, de la construction, des TMT ou de la distribution, Roland Ziadé intervient dans des procédures arbitrales mettant en cause de grands groupes français et internationaux aussi bien comme conseil que comme arbitre (CCI, LCIA, UNCITRAL…). Il dispose d’une expérience particulière au Moyen-Orient et sur le continent africain.
Andrew Plump
Après avoir exercé en tant qu’assistant district attorney à Brooklyn, Andrew Plump a rejoint le cabinet Zuckert Scoutt & Rasenberger à Washington en 1987. Spécialiste du contentieux et de l’arbitrage international, il exerçait en France depuis 2002 chez Darrois Villey Maillot Brochier. Il propose son savoir-faire dans les domaines des joint-ventures, des fusions-acquisitions, de la défense ou de l’aéronautique aux sociétés françaises et étrangères. Andrew Plump intervient également dans le cadre de contentieux relatifs à la constitution de tribunaux arbitraux ou lors de la remise en cause de leur sentence.
Trio d’excellence
À l’origine de ce tour de force, la volonté de «?booster?» la pratique de l’arbitrage international de Linklaters. L’équipe parisienne, déjà reconnue en arbitrage international, était surtout connue pour sa qualité en contentieux commercial et financier et en droit pénal des affaires. «?Grâce à l’arrivée de Matthieu, Pierre, Roland et Andrew, nous avons désormais une des équipes les plus complètes de la place de Paris. Nous pouvons intervenir dans absolument tous les domaines du contentieux et de l’arbitrage international?», décrypte Arnaud de La Cotardière, associé en charge du département contentieux et arbitrage. Linklaters choisit donc de passer à la vitesse supérieure et frappe fort en cooptant simultanément trois poids lourds de l’arbitrage comme associés : Matthieu de Boisséson et Pierre Duprey, en provenance de chez Darrois où ils avaient créé et dirigé le pôle arbitrage, sont considérés comme des experts des secteurs de la construction, des télécommunications, de la pharmaceutique, de l’énergie ou encore de la défense. Expert dans les secteurs de l’énergie et des ressources naturelles, de la construction, des TMT ou de la distribution, Roland Ziadé, ancien counsel chez Cleary Gottlieb est désormais associé. Le trio est complété par Andrew Plump, un ex de chez Darrois dont la réputation n’est plus à faire sur la scène arbitrale.
Les quatre experts, qui exercent comme conseils dans des procédures institutionnelles et ad hoc ainsi qu’en tant qu’arbitres dans des contentieux majeurs mondiaux, rejoignent le géant du droit en décembre 2013. «?Le projet que nous a proposé Arnaud, lui-même reconnu en arbitrage, était formidable, tant dans la perspective de faire croître une pratique internationale déjà bien développée que dans l’idée de se lancer dans cette aventure ensemble?», explique Roland Ziadé. L’équipe ainsi enrichie a pour ambition de développer l’activité du cabinet à Paris, place stratégique de l’arbitrage, et au niveau mondial.
Paris, centre d’impulsion
La stratégie de Linklaters derrière cette quadruple arrivée est clairement affichée : se positionner parmi les leaders de la pratique arbitrale dans le monde. Si l’équipe est physiquement localisée à Paris, ses membres exercent sur de nombreuses zones géographiques en coordination avec les vingt-neuf autres bureaux du cabinet. Tandis que Roland Ziadé apporte son expertise notable quant aux affaires traitées au Moyen-Orient, en Europe et en Afrique du Nord et subsaharienne, Matthieu de Boisséson et Pierre Duprey ont acquis une expérience de longue date en Amérique du Sud (notamment au Brésil), en Europe et en Russie. Des espaces d’intervention qui tendent à s’agrandir au fil de l’évolution du marché. «?Si nous avons toujours vocation à être actifs en Europe, le centre de gravité des arbitrages se déplace naturellement dans les pays en forte croissance où les entreprises investissent?», note Pierre Duprey. «?Aujourd’hui les frontières ne comptent plus, va plus loin Matthieu de Boisséson. Nos clients évoluent dans un espace globalisé sans prise en compte des limites géographiques.?» D’où la stratégie de Paris : être un centre d’impulsion pour développer progressivement les autres équipes au niveau mondial. «?L’arrivée de Matthieu, Pierre, Roland et Andrew ne concerne pas que le bureau parisien, tous nos bureaux entendent bien travailler avec eux?», affirme Arnaud de La Cotardière. Elle renforce une équipe mondialement unifiée, déjà capable de travailler et plaider partout dans le monde et assez forte pour réunir toutes les compétences et les cultures juridiques en adéquation avec les besoins de sa clientèle.
Les atouts de Linklaters
Chez Linklaters, s’appuyer sur une équipe d’arbitrage intégrée au niveau international est considéré comme un outil précieux et porteur d’avenir. Le cabinet international, qui se veut loin de l’image impersonnelle souvent prêtée aux grandes structures, met un point d’honneur à combiner la qualité de ses avocats et leur capacité à travailler ensemble. «?Linklaters a toujours réussi à être un cabinet unique et non une multitude de bureaux et c’est ce qui fait sa force, analyse Arnaud de La Cotardière. Les dossiers traités impliquent très souvent plusieurs bureaux et/ou départements, d’où la nécessité d’une pratique très intégrée à tous les niveaux.?» La valeur ajoutée de la structure : la communication au sein du réseau, maintenue entre associés et collaborateurs et entre les vingt-neuf bureaux du cabinet. «?Nous avons l’habitude de travailler tous ensemble ; ainsi les clients peuvent s’appuyer sur le réseau de Linklaters pour obtenir l’équipe la plus spécialisée?», ajoute Matthieu de Boisséson. «?En rejoignant Linklaters, notre priorité a été de rencontrer nos associés et de faire le tour des équipes en Europe afin de créer immédiatement des liens professionnels et personnels forts. Nous avons découvert un cabinet où les associés, où qu’ils soient, se connaissent parfaitement et savent travailler dans un esprit d’équipe remarquable?», explique Pierre Duprey.
L’adéquation entre la double intégration des expertises et des équipes fonctionne : le bureau parisien intervient sur toutes les grandes places de l’arbitrage et se positionne sur les plus beaux dossiers de la place, comme en Afrique et au Moyen-Orient où il est très actif, et se place très bien dans les marchés émergents francophones, anglophones et lusophones. En Afrique, où Linklaters possède une alliance stratégique avec Webber Wentzel, plus de deux cents dossiers sont ainsi traités par le cabinet.
Quelle place demain ?
Le renforcement des équipes à Paris est donc une étape supplémentaire dans la politique de Linklaters pour se positionner comme le leader mondial de l’arbitrage devant ses principaux concurrents que sont Shearman & Stearling, Freshfields Bruckhaus Deringer ou encore Bredin Prat.
Si Paris est le centre de cette stratégie de par son importance sur la scène arbitrale, la firme ne compte pas s’arrêter en chemin et prévoit déjà de poursuivre la consolidation globale de ses équipes contentieux et arbitrage international – qui comptent déjà 240 avocats – en interne et en externe. «?La montée en gamme de ses équipes est un signal très fort que Linklaters envoie à la communauté arbitrale et aux clients?», conclut Roland Ziadé. Le cabinet semble bien en voie de devenir incontournable sur la scène arbitrale dans les prochaines années.
Qui sont-ils ?
Matthieu de Boisséson
Après avoir notamment exercé neuf ans chez Gide Loyrette Nouel, Matthieu de Boisséson intègre Darrois Villey Maillot Brochier en 1995 en qualité d’associé. Nommé arbitre dans plus de 90 affaires d’arbitrage institutionnel ou ad hoc, il développe un savoir-faire de pointe en matière d’acquisitions de sociétés, dans le domaine des joint-ventures ainsi que dans les secteurs pétrolier et pharmaceutique. Très actif au sein des institutions du monde arbitral, Matthieu de Boisséson conseille et accompagne une clientèle internationale.
Pierre Duprey
Conseil pour des arbitrages internes et internationaux, Pierre Duprey intervient également en tant qu’arbitre dans des arbitrages institutionnels (CCI, LCIA, AFA) et ad hoc. Après trois années chez Gide, il rejoint en 1995 Darrois dont il est nommé associé sept ans plus tard. Intervenant principalement dans les secteurs de la défense, de la construction, des énergies et ressources naturelles ou de la distribution, Pierre Duprey développe également un savoir-faire en technologies de l’information et de la communication, des joint-ventures et des acquisitions.
Roland Ziadé
Avocat franco-libanais, admis aux barreaux de Paris, New York et Beyrouth, Roland Ziadé effectue l’essentiel de sa carrière au sein de Cleary Gottlieb Steen & Hamilton dans ses bureaux de New York puis de Paris et d’Abou Dhabi. Expert dans les secteurs de l’énergie
et des ressources naturelles, de la construction, des TMT ou de la distribution, Roland Ziadé intervient dans des procédures arbitrales mettant en cause de grands groupes français et internationaux aussi bien comme conseil que comme arbitre (CCI, LCIA, UNCITRAL…). Il dispose d’une expérience particulière au Moyen-Orient et sur le continent africain.
Andrew Plump
Après avoir exercé en tant qu’assistant district attorney à Brooklyn, Andrew Plump a rejoint le cabinet Zuckert Scoutt & Rasenberger à Washington en 1987. Spécialiste du contentieux et de l’arbitrage international, il exerçait en France depuis 2002 chez Darrois Villey Maillot Brochier. Il propose son savoir-faire dans les domaines des joint-ventures, des fusions-acquisitions, de la défense ou de l’aéronautique aux sociétés françaises et étrangères. Andrew Plump intervient également dans le cadre de contentieux relatifs à la constitution de tribunaux arbitraux ou lors de la remise en cause de leur sentence.
