Dix-huit mois après la création du cabinet, les associés valident leurs choix stratégiques.
BDGS, qui avait l’ambition de se positionner sur un service transactionnel haut de gamme, est en passe de largement réussir son pari pour cette première année d’exercice. « Nous avions procédé à huit mois d’étude du marché des avocats d’affaires pour offrir le service le mieux adapté à nos actuels et futurs clients. La liste de nos dossiers et la croissance externe du cabinet valident notre stratégie», annonce Antoine Gosset-Grainville, l’ancien numéro deux de la CDC et cofondateur du cabinet. De belles OPA (Club Med, Société de la Tour Eiffel, Générale de santé), des recapitalisations (Peugeot), des restructurations, la joint-venture entre Safran et Airbus, la cession des parts de Colas dans Cofiroute à Vinci Autoroutes, le contentieux entre Lagardère et Vivendi concernant Canal +, mais aussi une dizaine de procédures de concurrence (contrôle des concentrations, ententes) et un travail de médiateur lors d’un conflit entre actionnaires ont abondement alimenté l’exercice du cabinet. « J’ai du mal à croire qu’on ait fait tout ça en dix-huit mois », lance Jean-Emmanuel Skovron, un des principaux associés M&A, qui a fait du domaine public une de ses spécialités.
Le cabinet a ettoffé ses rangs, avec l’arrivée de Marc Loy, pointure du M&A en provenance de Linklaters. Il a également offert à Christina Renner (de nationalité allemande, basée à Bruxelles), Max Baird-Smith (ancien avocat chez Slaugther & May à Londres) et Thomas Meli (ancien de la CDC et de Linklaters) le statut d’associé junior. « Les profils multinationaux de nos jeunes associés montrent à la fois que le cabinet est capable d’attirer des avocats étrangers et que notre positionnement sur les dossiers cross-broders est primordial », relève Youssef Djehane, associé M&A.
Prochaine étape : la réalisation de trois objectifs. La croissance de l’équipe, qui pourrait passer de vingt-cinq avocats à une cinquantaine dans les trois prochaines années : « Nous n’irons pas au-delà d’une taille critique pour garder la proximité entre nous et avec nos clients et conserver le ratio d’un associé pour deux collaborateurs, une recette qui garantit le positionnement haut de gamme », confie l’associé Antoine Bonnasse.
Le développement du réseau international est également lancé puisque les associés travaillent déjà individuellement avec Cravath, Wachtell, Slaughter and May, Macfarlanes, Simpson Thacher, Travers Smith, etc. « Notre crédibilité vis-à-vis ces cabinets de référence se renforce depuis que nous leur envoyons des dossiers », se réjouit Youssef Djehane. Enfin, dernier objectif, la fidélisation de son portefeuille de clients en devenant les avocats de référence pour un grand groupe dans chaque secteur d’activité. De quoi porter la place de BDGS aux côtés des rares cabinets français indépendants haut de gamme, Bredin Prat et Darrois en tête.

Pascale D’Amore

Légende de la photo: Le cabinet BDGS lors de sa création en avril 2013

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