Produits financiers, Immobilier, Livrets d'épargne, Crédit ... les journalistes de la rédaction du magazine Décideurs mettent en lumières dix idées de placements pour la rentrée.

Les foncières cotées, vent dans le dos

 

32. C’est le nombre de sociétés d’investissement immobilier cotées (SIIC) présentes sur Euronext Paris. Elles pèsent à elles seules plus de 66 milliards d’euros de capitalisation. On y retrouve notamment Gecina, Klépierre, Unibail-Rodamco ou encore Icade.

 

Avec un TRI de 10,5 % sur la période 1984-2014 contre 6 % aux obligations et 2,3 % à l’or, les foncières cotées s’imposent comme l’un des placements les plus rémunérateurs sur la période. Cotées en Bourse sous forme d’actions, ces sociétés offrent grâce aux loyers qu’elles perçoivent et à la valorisation de leur patrimoine immobilier, essentiellement des immeubles de bureaux et des centres commerciaux, un rendement intéressant. Si la liquidité de ces titres est bien meilleure que celle des SCPI, les épargnants doivent cependant accepter une volatilité beaucoup plus élevée en raison de leur forte corrélation au marché des actions.

 

Les SCPI, un véritable plébiscite

 

18 à 21 %. Les SCPI ouvrant droit à la réduction d’impôt « Pinel » sont arrivées. Urban Vitalim offre par exemple une réduction d’impôts de 21 % du montant des souscriptions pour une durée de douze ans de location des logements acquis, tandis que la SCPI Ciloger Habitat 5 a pris le parti de répartir son investissement sur neuf années, proposant ainsi un avantage fiscal égal à 18 % des montants investis.

 

Alors que les fonds en euros sur les contrats d’assurance-vie doivent faire face à une baisse significative de leur rendement, le taux de distribution des SCPI est, quant à lui, resté pratiquement stable en 2014 à 5,08 %, contre 5,15 % en 2013. Dans ces conditions, il est difficile pour les épargnants de ne pas se laisser séduire. En témoigne la collecte nette des SCPI qui s’est établie à plus de 2,9 milliards d’euros en 2014 ! Une dynamique qui devrait perdurer puisque de plus en plus d’assureurs intègrent des SCPI dans leur contrat d’assurance-vie.

 

Les charmes de la rente viagère

 

La rente viagère peut faire des étincelles dans votre retraite à partir de 70 ans. Concrètement, au lieu de libérer le capital issu du fruit de votre épargne, il s’agit de se faire verser un montant périodique (mensuel, trimestriel ou annuel) calculé sur la base de votre âge, du montant de votre épargne et de votre espérance de vie. L’option de la rente viagère demeure en pratique régulièrement utilisée dans le cadre d’un plan d’épargne en actions (PEA). Et bonne nouvelle, lorsque le PEA est détenu depuis plus de huit ans, la rente est alors complètement exonérée d’impôt sur le revenu. De quoi se constituer de solides compléments de retraite.

 

Le Perp, pour s’assurer un revenu complémentaire

 

10 %. Les épargnants ont la possibilité de déduire de leurs revenus annuels imposables les sommes versées sur leur Perp en 2015 à hauteur de 10 % des revenus professionnels de 2014, dans la limite de 30 038 euros, ou de 3 754 euros si ce montant est plus élevé.

 

Produit d’épargne à long terme, le Perp a déjà séduit plus de 2,2 millions de Français. Si le capital constitué par le souscripteur lui est, en principe, reversé sous forme d’une rente viagère à partir de l’âge de la retraite, sachez qu’il est toutefois possible de demander le versement de 20 % de la valeur du contrat sous forme de capital. Autre bonne nouvelle, durant la phase d’épargne les contrats souscrits dans le cadre d’un Perp bénéficient d’une exonération d’ISF.

 

Le Plan épargne entreprise (PEE)

 

2060. Tout ira mieux pour les retraites des Français… en 2060. C’est en tout cas ce que pense le groupe de travail européen sur le vieillissement de la population !

 

Parmi les solutions à disposition des salariés français pour améliorer leur retraite, le Plan épargne entreprise (PEE) figure en très bonne position. Mis en place au sein de l’entreprise, il offre la possibilité aux salariés d’augmenter leurs revenus par la constitution d’un portefeuille de valeurs mobilières. Lorsque ces contrats sont mis en place par l’employeur, celui-ci peut choisir d’abonder aux versements de ses employés jusqu’à 8 % du plafond annuel de la sécurité sociale (soit 3 043 euros). Un versement complémentaire qui permet d’accumuler rapidement un important pécule pour la retraite.

 

Profiter des atouts du PEA/PME

 

1,87 MD€. En juillet 2015, l’encours de l’ensemble des PEA/PM n’était que de 1,87 milliard d’euros. Quant à la collecte des fonds éligibles au PEA-PME, elle demeure très poussive avec seulement 309 millions d’euros depuis son lancement il y a un an et demi.

 

Le PEA/PME peine pour l’instant à s’imposer dans notre paysage financier. Pourtant, son régime juridique et fiscal est pour le moins incitatif. Tout comme le PEA classique, l’épargne est disponible à tout moment, tout retrait avant la huitième année du contrat entraînant sa clôture. 75 000 euros peuvent, en outre, y être versés. Autre avantage, après cinq années de détention du contrat, les gains nets réalisés à l’occasion du versement de dividendes et la réalisation de plus-values sont exonérés d’impôt sur le revenu. Cerise sur le gâteau, les arbitrages réalisés au sein du contrat ne sont pas imposables.

 

Les produits structurés, un investissement sur mesure

 

Un produit structuré est une combinaison de plusieurs produits financiers dont la performance est calculée selon une formule mathématique basée sur les variations d’un sousjacent. À l’échéance du placement, l’investisseur recouvre le capital investi majoré de la performance dégagée ou minorée des pertes.

 

Taux d’intérêt au plus bas, volatilité en hausse… l’environnement financier semble offrir un terreau favorable au développement des produits structurés. Leur principal intérêt ? Ils permettent aux épargnants les plus prudents de participer à l’évolution d’un indice boursier avec une protection totale ou partielle du montant investi. Sachez qu’à partir d’un certain montant, les établissements financiers peuvent proposer des produits structurés sur mesure en intégrant votre profil de risque et en s’adaptant à votre stratégie d’investissement.

 

Crédit?: les Français réticents

 

84,7 %. C’est la moyenne d’endettement des Français (en part de revenus disponible).

 

Comparativement aux ménages des autres pays occidentaux, les Français s’endettent moins. Alors que le taux d’endettement des Américains par rapport à leurs revenus flirte avec 137 %, celui des Anglais et des Espagnols atteint respectivement 134,5 et 111,8 %. Des chiffres qui vont généralement de pair avec les habitudes d’épargne élevée. Mais cette pratique peut aussi s’avérer contreproductive. Pour preuve, dans le cadre d’achat de parts de SCPI (lire plus haut), l’usage de l’effet de levier du crédit peut offrir une performance nettement plus importante. Une stratégie d’autant plus pertinente que, sous certaines conditions, les intérêts peuvent être déduits des revenus fonciers.

 

Assurance-vie : privilégier les unités de comptes

 

3,49 %. C’est le rendement moyen des dix meilleurs fonds euros en 2014.

 

Les fonds en euros proposés dans le cadre de l’assurance-vie sont composés en grande majorité d’obligations émises par l’État. Depuis maintenant dix ans, la valeur du coupon (les intérêts de l’obligation) n’a fait que diminuer, mettant la rentabilité des fonds en euros en péril. Un investissement en fonction de votre profil de risque, panachant fonds euros et unités de comptes, est donc nécessaire. Un certain nombre de fonds patrimoniaux (Carmignac Patrimoine, DNCA Eurose ou Mandarine Reflex…) sont de bons outils de corps de portefeuilles (entre 40 % et 60 % de votre investissement), permettant de générer une performance généralement supérieure à celle des fonds euros tout en se protégeant des fluctuations de marchés. Le solde pouvant ensuite être réparti entre des fonds euros et d’autres OPCVM.

 

Livret A : rien de plus qu’un outil de trésorerie

 

0,75 %. C’est le taux de rémunération du livret A depuis le 1er août. Il était auparavant de 1 %.

 

Le 1er août dernier, le gouvernement a abaissé le taux du livret A à 0,75 %, touchant un nouveau plus bas historique. Bien qu’entièrement défiscalisé, il ne s’agit pourtant pas d’un produit d’épargne mais bien d’un outil de gestion de trésorerie. Son plafond de 22 950 euros est très vite atteint pour les personnes disposant d’un patrimoine conséquent. Par ailleurs, le taux du livret A est mathématiquement calculé sur la base de l’inflation et son rendement réel s’obtient par déduction de l’inflation au taux de rendement, soit un chiffre actuellement proche de zéro. Il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’un des produits les plus appréciés des Français : 95,5 % de la population en détient un.

 

Hugo Weber et Aurélien Florin

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