Pennec & Michau : l’agence tous risques
A la question?: «?Quels sont les éléments qui distinguent votre cabinet de vos concurrents?? », Goulwen Pennec et Clément Michau répondent?: «?Notre expertise?». Pas de démarche hors du commun ou d’éléments d’innovation chez Pennec & Michau, qui revendique un service de pointe dans les matières que les fondateurs maîtrisent?: le droit des assurances, de la responsabilité civile et la gestion juridique du risque industriel. Les fondateurs mettent en avant une implication totale de chacun d’eux dans leurs dossiers et une proximité particulière avec leurs clients. Un héritage de leur formation. Goulwen Pennec a passé dix ans chez Soulié & Coste-Floret, un cabinet indépendant réputé en droit des assurances et contentieux. C’est d’ailleurs là qu’il rencontre Clément Michau, dont la formation universitaire est largement orientée vers le droit des assurances et de la responsabilité civile. Il a également passé plus de deux ans aux côtés d’Alain Bensoussan, le pape des nouvelles technologies pour gérer des contentieux en matière de responsabilité informatique et les questions d’assurance.
Du 100?% contentieux
Leur cabinet propose un service 100?% contentieux puisque c’est ce qui les passionne?: «?Nous sommes nés avocats contentieux et nous proposons nos services en conseil de manière plus ponctuelle?», explique Clément Michau. Les deux avocats se sont lancés dans l’aventure entrepreneuriale en août?2014 avec une base de clientèle déjà constituée de l’un des leaders de traitement des déchets en France, pour lequel Clément Michau intervient en responsabilité civile, droit de la construction et risques industriels, et de quelques compagnies d’assurance françaises et étrangères. Car le cabinet, plus particulièrement Goulwen Pennec, est très ouvert à l’international. Du fait d’origines néerlandaises, il maîtrise la langue d’un pays à la culture commerciale forte. Il fait connaître son savoir-faire en gestion du préjudice corporel, du droit des assurances et du risque industriel auprès d’acteurs belges et néerlandais. Il se lance même dans la création d’un réseau de confrères en Europe, Just One. Sa particularité?: réunir non pas des cabinets, comme c’est le cas de manière générale, mais des professionnels, quelle que soit la taille de leur structure d’exercice. Grâce à des confrères devenus amis – le réseau se réunit deux fois par an –, Goulwen Pennec s’est forgé une clientèle de gestionnaires d’assurances au niveau européen.
Coup de poker
Il précise le positionnement du cabinet?: «?Nous ne voulons pas de dossiers de masse. C’est la raison pour laquelle nous ne nous décrivons pas comme des avocats d’assureurs. Nous accompagnons tous les acteurs du droit des assurances?: compagnies, intermédiaires et assurés.?» C’est aussi ce qui distingue Pennec & Michau de certaines structures spécialisées en contentieux dont la pérennité dépend d’un important flux de dossiers entrants. Les fondateurs ont voulu une structure légère, indépendante et spécialisée. Ils se sont d’ailleurs installés dans des bureaux partagés pour s’éloigner des contraintes matérielles et se consacrer entièrement à leurs clients. «?Nous nous concentrons sur le développement de notre clientèle. Bientôt, nous accueillerons des collaborateurs afin de soutenir notre activité?», explique Clément Michau. Pas question cependant de réunir une grosse équipe, les associés ne veulent pas dénaturer la philosophie de leur cabinet. Même l’arrivée d’un associé externe n’est d’ailleurs pas vraiment envisagée. Selon Goulwen Pennec, «?s’associer reste une prise de risque, un vrai coup de poker. Multiplier les associés n’a aujourd’hui pas de sens alors que notre objectif est le maintien d’une relation directe et personnelle avec nos clients.?»
D’autant plus qu’il arrive fréquemment aux deux fondateurs de travailler ensemble sur leurs dossiers, partageant expériences et expertises pour répondre au mieux aux besoins du client. Un duo flexible et efficace pour une configuration qui fonctionne plutôt bien?: Pennec & Michau a doublé son chiffre d’affaires en un an. À 35 et 37 ans, Clément Michau et Goulwen Pennec ont déjà fait le plus difficile.