Castaldi Mourre devient Castaldi Partners
Avec la nomination d’Alexis Mourre à la tête de la cour d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale (ICC) en juillet 2015, le cabinet d’avocats qu’il avait fondé en 1996 avec Enrico Castaldi prend un nouveau tournant. « Les nouvelles fonctions exercées par Alexis sont incompatibles avec celles d’associé d’un cabinet d’avocats, explique ce dernier. Conserver son nom dans notre dénomination sociale aurait été quelque part source de confusion. Castaldi Partners devient une marque. "Castaldi" représente l’ensemble de nos avocats et "Partners" nos clients. » Ce changement de dénomination accompagne un ensemble de développements réalisés ou en cours de finalisation.
Féminisation
À Paris, le cabinet nomme trois nouvelles associées, remplissant ainsi deux de ses objectifs. Tout d’abord, renforcer ses pratiques historiques, le contentieux et l’arbitrage. À cette fin, sont promues, Valentine Chessa, une spécialiste de l’arbitrage arrivée en 2011 au cabinet en provenance de la CCI, et Priscille Pedone, une ancienne de chez Bonelli Erede Pappalardo à Milan qui a rejoint la structure en 2000. Cette dernière renforce l’activité contentieux commercial et arbitrage de l’équipe. Deuxième objectif : présenter une offre solide en droit du travail. « Il s’agit d’un aspect important pour l’accompagnement de nos clients étrangers dans leurs opérations en France », précise Enrico Castaldi. La nouvelle associée Élisabeth Biget est en effet une experte du droit du travail. Elle exerce au cabinet depuis 2011 et intervient également en matière d’expatriation de salariés, de sécurité et de cotisations sociales. Avec ces cooptations, le cabinet affiche une volonté claire de se féminiser.
Londres, Bruxelles, Lyon, Verona et Vicence
Castaldi Partners envisage aussi d’étendre ses implantations en régions et à l’étranger, avec des cibles en France, en Italie, en Belgique et au Royaume-Uni. Londres est un point stratégique depuis longtemps puisque le cabinet y exerçait entre 1998 et 2005, mais avec un business model qui correspondait mal aux besoins de ses clients. L’activité en droit anglais avait alors été rapatriée à Milan. La donne a changé dorénavant puisque Castaldi Partners compte être localement présent sans retomber dans les mêmes travers. Il dévoilera les contours de ce projet avant septembre prochain.
Les autres implantations de la structure sont également en cours de finalisation. Mais l’équipe vise Bruxelles « pour retrouver une activité en droit de la concurrence, non pas particulièrement dans la perspective de dossiers de notification et de concentration mais plutôt pour les aspects du droit de la concurrence complémentaire au droit commercial. Je pense notamment aux accords non concurrentiels, cartels, comportements non conformes aux règles de la concurrence, etc. », rapporte l’associé fondateur. Pour cela, l’équipe a déjà choisi son allié avec lequel les discussions devraient aboutir avant l’été. Grâce à ses implantations à Vérone et à Vicence, ce nouveau partenaire offrirait deux places supplémentaires à Castaldi Partners pour étendre son intervention.
Autre alliance stratégique : celle avec un cabinet lyonnais, dont le nom sera dévoilé dans quelques semaines. Cette opération vise à accompagner les clients industriels de Castaldi Partners.
Milan, véritable pilier
Milan, enfin, est passé du statut de bureau de représentation à celui de véritable pilier de l’activité en 2010 et bénéficiera prochainement de cooptations dans un unique partnership avec Paris. « Nous sommes déjà le premier cabinet entre la France et l’Italie. Nous souhaitons devenir le cabinet parfaitement binational », explique Enrico Castaldi, qui s’appuie pour cela sur vingt ans d’expérience. L’équipe conseille Invivo et Radial dans leurs implantations entre les deux pays, assiste Calzedonia pour l’ouverture de ses boutiques dans la France entière et défend Saipem et le Groupe Maire Tecnimont dans le litige l’opposant à Engie au sujet de la construction du terminal méthanier de Fos Cavaou.
Avec autant de projets sur le feu, l’année a été dense pour l’équipe du cabinet. Enrico Castaldi entend la mener vers de nouveaux horizons : « J’avais le choix entre laisser le cabinet poursuivre son chemin ou retrouver le souffle du début. J’ai choisi le virage du renouveau pour répondre à l’évolution de notre métier. »